Chapitre 1: Le quotidien

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- Kally on va être en retard ! S'exclama ma sœur.

- Je sais! J'arrive ! Répondis-je.

Tous les matins c'était la même chose ! On se levait à 6h20 pour aller au collège et, tous les matins, on était en retard ! Heureusement, on arrivait toujours pile quand notre car était prêt à partir. Malgré ça, je n'arrivais toujours pas à me décider à me lever plus tôt ! C'est déjà trop tôt pour moi.

Je pris mon sac de cours et celui de sport. On sortit de la maison. J'observa ma demeure avec une drôle impression d'avoir oublié quelque chose. C'était étrange j'avais pourtant toutes mes affaires : mon téléphone, mes sacs, mes cartes... Je contempla sa porte d'entrée couleur sang, ses murs crèmes, ses baies translucides assez imposantes. Je retourna la tête et vis ma sœur qui s'éloignait déjà. Je me dépêcha pour la rattraper.

On arriva à Warren Place Mews, la seule source de lumière était celle du lampadaire. Autour c'était l'obscurité totale. Au centre de cette place trônait un magnifique parterre, digne d'un palais royal. On pouvait voir des fleurs de toutes les couleurs et de touts types. Des roses blanches ou  rouges, des tulipes roses ou bien des jonquilles jaunes... Autour, les maisons étaient au contraire très ordinaires. Beiges, de petites fenêtres recouvrant leurs murs. C'était tout.

En relevant la tête, je vis un chat noir. Je su immédiatement que ma journée serait terrible ! Je continua malgré tout à avancer sans rien dire car ma sœur, qui ne croit pas en ces malédictions, se serait moquée. Sur la route je pensais à ce que m'avais dit hier, Arya, ma meilleure amie, une jolie rousse de taille moyenne, aux yeux orangés. Son teint assez clair contrastait souvent avec ses légères taches de sons sur les joues et un sourire malicieux en coin illuminait son petit visage rond. Serait-il possible qu'Isaac m'aime? Je ne voyais pas comment ni pourquoi. Il avait été horrible avec moi l'an dernier. Mais une part au fond de moi réfléchie à ce que m'avait dit un jour Tessa, une petite brune, arborant un carré bouclé, aux yeux bruns et au teint bronzé.

-"Les gars font exprès de nous chercher lorsqu'ils veulent attirer notre attention".

Ce serait possible alors? Dans tous les cas je ne l'aimais pas. Celui qui m'intéressait, c'était Logan. Ce grand brun, aux yeux d'ébène, basketteur doué, pas footballeur comme tous les autres, me faisait tourner la tête dès que j'était un peu trop proche de lui. Il semblait être extraordinaire. Ce qui se confirmait au fur et à mesure de l'année.
La réalité revint tout à coup brutalement à moi. Notre car était là devant nous prêt à partir ! Je fis mon p'tit sprint du matin et il s'arrêta pour nous laisser entrer, ma sœur et moi. Je m'excusa et trouva une place à côté de mon amie d'enfance, Hazel. Cette joli brune, aux yeux noirs et au teint hâlé était venue me voir lors de notre premier cours de danse il y a 9 ans. Depuis, on était inséparables. On dansait ensemble évidemment, on prenait le car tous les jours, matins et soirs, ensemble, on faisait des sorties ensembles... Mais nous n'étions déjà pas dans la même école et à cet instant, nous étudions dans des collèges différents. Donc, comme tous les matins, je m'étais assise à ses côtés sans réfléchir. Ce matin, elle arborait une tresse qui descendait jusqu'au bas de son dos, un sweat-shirt bleu ciel, un cargo noir et des jolies baskets blanches. Elle m'avait dit en rigolant:

-Encore en retard ?

J'avais répondu par un rire sonore. Par la suite, nous discutâmes de nos week-ends respectifs sans voir le temps passé. Lorsque nous arrivâmes au niveau de mon collège je lui demanda si elle prenait le car en fin de journée. Elle me répondis alors qu'elle finissait à quatre heures. On ne prendrait donc pas le car ensemble ce soir. *Regards tristes*

-À demain alors !

Lançais-je pour ne pas rater mon arrêt. Elle me répondit d'un hochement de tête. *Sourires*
Je descendis lentement. Je n'était pas pressée de toute façon. Notre établissement ouvrait à partir de 7h40. Il était à peine 7h30. Il me restait encore dix bonnes minutes à attendre. Cette fichu impression de chose qui clochait ne me quittait pas. Je me demandais bien de quoi il pouvait s'agir. Lorsque les portes s'ouvrirent, après l'attente, le calme m'enveloppa tel un voile. Ça y est, arrivée au collège.

L'enfer et la joieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant