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La jambe de Marc est seulement à quelques centimètres de mon intimité.

Il faut qu'on parte.

D'un coup, comme si Noa avait lu dans mes pensées, elle pousse son assiette.

-J'ai plus faim... je vais dans ma chambre.

Philippe laisse tomber sa jambe et noa se lève.

Enfin...

Je me lève à mon tour et j'accélère le pas pour la rattraper.























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Point de vue de noa:

















A peine entrée dans ma chambre, je m'effondre.

Alix ne tarde pas à pousser la porte et à la fermer derrière elle.

Elle s'assoie à côté de moi et me prend dans les bras.

Je m'autorise enfin à relâcher la pression.

Je me vide de toutes les larmes que mon corps contient.

Je pleure...

Je pleure encore et encore.

On reste comme ça pendant plusieurs secondes. Ou minutes. Je ne sais même plus. Tout s'est arrêté.

Le monde continue d'avancer et nous, nous sommes là, comme figés dans le temps.

-Je suis là... ne t'inquiète pas... c'est fini...

Elle fait des cercles dans mon dos avec sa main.

Je ne sais pas ce que je ferais sans elle...

Attends...

Putain...

Non...

Non, pas ça...

Ne. Pas. S'attacher.

Il ne faut pas s'attacher.

Il ne fallait pas s'attacher...

C'est trop tard...

J'ai besoin d'Alix avec moi...

Merde...

Je pleure de plus belle.

-Chut c'est fini... je suis là...

Elle est tellement réconfortante. Mais ça n'empêche pas mon mal-être à reprendre le dessus. Comme une vague, qui s'abat sur le rivage et détruit tout sur son passage. Je me blottie dans ses bras et m'enfonce mes ongles dans les paumes de mains.

Ne fais rien.

Alix est là.

Ça va aller.

Tu peux le faire.

Ne fais putain de rien.

Ne les prends pas...

Malheureusement le bon coté, l'espoir qui m'habite, s'en va et disparaît face au mauvaises pensées...

SauvéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant