J'ouvre les yeux.
La lumière m'éblouis. Je suis complètement désorienté.
Je cligne plusieurs fois des yeux jusqu'à apercevoir mon environnement.
Je suis dans ma chambre, au sol.
Il n'y a plus aucuns meubles. Tout est vide. Tout est triste.
Je ne peux pas bouger, mon corps est paralysé ou comme collé au sol. La seule chose qui peut bouger est ma tête.
Je regarde sur ma gauche.
Je cris mais aucun son ne sort de ma bouche.
J'essaye de bouger mais je ne peux pas.
En face de moi se trouve mon père, sa tête tourné vers moi et son nez touchant presque le mien. Il est froid, gelé et à la peau grisâtre, légèrement bleutée. Ses yeux sont dans le vide mais dirigé vers les miens.
Il me regarde. Ses yeux me regardent.
Il a du sang séché sur le haut du crâne et dans ses cheveux. Autour de sa tête se trouve une grande flaque de sang. Sa main est posé sur ma cuisse, sans vie et tellement froide...
Il est là, mort.
Je respire difficilement. L'air ne passe plus.
Mes yeux sont replis de larmes qui coulent en continue.
Je ne peux plus le regarder.
Je tourne ma tête vers la droite.
Alexia?
Alexia se trouve à droite de moi, elle aussi avec le visage tourné vers moi.
Ses yeux sont dans le vague mais aussi braquées sur moi. Elle a l'air morte.
Elle est morte.
Je pousse un cri d'effroi mais aucun son ne sort, toujours rien.
Son corps est de la même couleur que celui de Marc.
Non...
Non...
Non...
C'est pas possible...
Elle a sa main dans la mienne, comme une enfant qui emmène une autre vers un endroit.
C'est elle qui m'a emmené ici?
Elle est glacé.
Mes larmes coulent de plus belle.
Des pas?
J'entends des pas de l'autre coté de la porte.
J'essaie d'appeler à l'aide, mais rien ne sort.
J'essaie de bouger, mais mon corps ne m'écoute pas.
Je ne peux pas.
Je ne veux pas.
Si je le veux.. mais d'un coté, ça ne veut pas dire que je suis moi aussi morte?
Enfin morte, en paix...
J'aimerai.
Les pas se font de plus en plus proche jusqu'à s'arrêter devant la porte.
Quelqu'un va enfin venir me chercher...
Non.
Je veux rester là.
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Sauvée
RomanceLa pluie frôle mes joues, mes pied sont las : un pas sur le côté et c'est la fin. Je pourrais glisser et m'écraser au sol, 50 étages plus bas, mais je pense que je préférerai ça que de devoir descendre et continuer ma vie comme si de rien était. ...
