Every Day It's The Same [Réécriture]

CHAPITRE 9 | Amalia

Je me réveille en sursaut en m'échappant enfin de l'enfer dont j'étais prisonnière durant cette sieste interminable.

Inaya...

Cette scène a tourné en boucle dans ma tête, mais ce n'est pas une scène qui peut s'oublier en quelques jours, je dirais qu'on ne peut jamais oublier ce genre de traumatisme.

Ma respiration est saccadée, des perles de sueur coulent sur mon front et malgré mes mains tremblantes j'essaye d'attraper mon carnet pour écrire dedans.

Je tourne la tête dans tous les sens à la recherche de mon carnet mais mon regard s'arrête sur ma droite, une tête blonde est posée sur l'oreiller.

Valentin...

Il fronce les sourcils signe qu'il est réveillé, sa tête se redresse légèrement tandis que ses yeux s'ouvrent et se referment à un rythme régulier pour s'habituer à la lumière.

Je comprends après quelques secondes la raison de son réveil, sa main est posée sur mon ventre et lors de mon réveil éclair elle est tombée sur mes cuisses, je sens ses doigts tracer des cercles sur mes cuisses alors que son regard se voile rapidement d'une inquiétude palpable.

Je me gratte le menton et souris timidement dans l'espoir de le rassurer mais je n'ai pas l'impression que cela marche car il se redresse complètement, sa main passe plusieurs fois dans ses cheveux emmêlés puis il prononce d'une voix rauque qui me fait frémir:

– Tu vas bien ?

Pour seule réponse, je hoche timidement la tête avant de mordiller ma lèvre, gênée par la situation actuelle, je sens mes joues prendre une teinte rosée ce qui le fait sourire.

Des sons graves proviennent du salon ce qui me fait instantanément froncer les sourcils, mes yeux s'écarquillent et je lance un regard à Valentin dans l'espoir de ne pas être la seule à avoir entendu ces sons, mais il ne me regarde pas, préférant regarder l'écran de son portable qu'il a désormais entre les mains.

– Ne t'inquiète pas, c'est juste les gars qui rentrent, me rassure-t-il après quelques secondes.

Je hoche la tête, soulagée que ce ne soit que ses amis et pas des cambrioleurs qui voudraient nous faire du mal. 

Je sors du lit une fois le silence revenu, le regard de Valentin est maintenant posé sur moi, ses yeux m'observent de haut en bas avant que son regard s'accroche au miens, ses beaux yeux verts me scrutent intensément ce qui accentue la rougeur de mes joues.

– Je... j'ai... je vais...

Je reste plantée face à lui comme une idiote, ma main passe de ma nuque à la racine de mes cheveux pour jouer avec les mèches de mes cheveux. Je ne veux pas rester debout, face à lui comme une figurante et l'envie de soulager ma vessie est de plus en plus pressante.

Valentin doit sûrement le comprendre car son sourire s'agrandit avant que sa tête ne face un petit geste vers le bas pour me signaler que je peux disparaître, je ne me fais pas prier, soulagée avant de foncer dans sa salle de bain.

Je ne prends pas le temps d'analyser la pièce et m'empresse de me poser sur les toilettes pour pouvoir soulager ma vessie qui menaçait de se vider sans mon autorisation.

Après avoir enfin fini de faire mes besoins, je prends le temps d'analyser cette pièce. Les murs sont en carrelage bleus clairs, le sol, lui, est d'un carrelage crème presque blanc et je suis étonnée de voir autant de brillance, je pourrais presque voir mon reflet à l'intérieur. Une douche à l'italienne de couleur noire se trouve au fond de la pièce, les toilettes se trouvent en dessous de sa fenêtre et je ne peux m'empêcher de jeter un coup d'œil à la rue vide de vie.