Lundi 8 novembre
Après les efforts, le réconfort. C'est ainsi que mes amis considéraient une semaine et un week-end. Si je suivais ces paroles, fallait-il considérer que je me réveillai encore pour « l'effort », et malheureusement, le weekend n'était pas du tout un « réconfort ».
Je devais continuer à vivre, à sortir du lit, à me changer, à faire ma toilette, à manger avec ma propre personne. Et tout cela, sans jamais avoir le droit de me plaindre.
Avant de partir, mon majordome remit le col de mon uniforme en forme. Il avait toujours fait cette petite manipulation depuis que je l'ai connu. Mettre un traqueur afin de connaître ma position en permanence.
Je fis un sourire forcé puis je partis rejoindre mon pote qui m'attendait à la porte. Marcher jusqu'à là sortie n'était pas rapide, mais je courus. Partir de la prison était toujours bien.
– Hey Kazu ! m'interpella-t-il.
Je ne répondis pas, lui fis un sourire et un salut de la main puis me mis à marcher.
– À monsieur beauté froide, sérieux t'es lourd.
Je lui jetai un regard de travers.
– C'est bon, c'est bon.
– C'est pas parce que tu mets un hoodie que t'as pas de style.
Il ne comprit pas tout de suite qu'il s'agissait d'un compliment. Il se mit rapidement à rire, il se tordait tellement qu'il finit à terre sur le point d'avoir mal au ventre. Il essuya ses larmes et se remit à parler.
– Eh toi ! s'exclama-t-il en me donnant un coup violent au derrière de ma tête.
Nous arrivâmes rapidement au collège. Le visage de Dai devint de moins en moins enjoué au fur et à mesure que nous nous approchâmes du portail.
– Ça va ? demandais-je.
Il baissa la tête.
Je vis alors une sorte de brute. Il était plus grand que moi et bien plus imposant. C'était amusant de la voir effrayer quelqu'un comme Dai. Mon ami avait beau être sympathique, s'il s'agissait de protéger quelqu'un, il pouvait être bien plus effrayant que n'importe qui.
La brute s'approcha de moi et me prit de haut. Je lui rendis son regard en gardant ma fierté. Il sembla s'énerver.
– Tu cherches les ennuis toi ?! commença-t-il en hurlant.
On aurait dit un animal avec son souffle qui sortait de son nez.
– Pourquoi ? demandais-je sans baisser le regard.
– T'es riche c'est ça, tu te crois tout permis ? Je vais t'en mettre une belle et tu verras si tu arrives encore à garder ce regard.
Je baissai alors la tête, mais pour une toute autre raison. Je voulais cacher mon rire.
– Alors frappe moi ! insistais-je en le repoussant avec mon coude. Si tu es fort vas-y !
– Quoi ? hurla-t-il.
– T'es fâché, pauvre idiot, tu n'as aucun sang froid.
– Tu me cherches ?!
– Vas-y frappe moi, tes parents qui sont endettés vont devoir payer pour mon séjour à l'hôpital. Tu n'as même pas d'assurance. Ta mère devra vendre sa seule source de revenu, la maison dans laquelle tu as grandi. Ta sœur qui galère à gagner de l'argent devra tout débourser et pourquoi ? Pour une petite bagarre du petit frère stupide. Vas-y frappe-moi si tu en es vraiment capable !
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Bouquet final
Teen Fiction« Que ferais-tu si je n'avais plus qu'une cinquantaine de jours à vivre ? » Kazune est un garçon gentil, populaire, intelligent, fort en sport etc... Il profitait bien de sa vie en compagnie de son meilleur ami Dai. Pourtant, des évènements firent...