Au fond de mes pensées, je cachais encore cette souffrance intérieure.
Ma mère, ma vie, tout ce que j'avais perdu?
4 ans auparavant...
Ma mère est encore malade, je suis encore blottis contre elle alors qu'elle se précipite pour se lever et partir dans un endroit dont elle ne m'a jamais parlé. Je perds beaucoup de temps avant de partir, manger, me préparer, partir à l'école. Je dois m'occuper de tout par moi-même, dur de vivre avec un père mort depuis sa naissance.
– Bonne journée, maman ! crie-je.
Je m'avance devant les grilles de l'école. L'odeur des fleurs à l'entrée me rappelle toujours les répétitives souffrances physiques que je dois supporter. Agréable n'est-ce pas ? Précisément, ce jour où je suis rentré chez moi blessé par les ronces dans lesquelles ont m'avait enfoncé en me forçant de rire.
J'étais alors rentré démuni de sourire.
Cela ne m'empêche pas de revenir à l'école, la situation de ma mère ne me permet pas d'arrêter l'école. Je dois trouver un travail le plus vite possible afin d'aider ma mère, je pourrai l'aider et lui permettre de mieux se reposer à l'hôpital.
Je pénètre alors l'enceinte de ma dernière année de primaire.
Le contour est si sombre, des trottoirs renouvelés en pierre grise, dur, un novembre frais qui accentue les couleurs froides.
– Plus qu'une année, me dis-je, plus qu'une dernière année.
Je sais pertinemment que l'année de collège va me rattraper avec les mêmes personnes, mais je garde encore espoir. Avec un peu de chance, je pourrai rencontrer de nouveaux amis.
– Mais qui voilà ! crit une des brutes.
Je me retourne, frissonnant de tous les membres de mon corps.
– C'est le petit...Kazuneeeeeee, renchérit une autre.
Ces voix aiguës et si difficiles à endurer recommence. Je retourne alors ma tête le plus rapidement possible, avançant précipitamment vers l'intérieur du bâtiment. Je cours presque. Je suis un lâche, mais on m'a toujours dit qu'être lâche reste préférable à se casser un bras bêtement.
Je réussis à vite atteindre ma classe respective et je m'assois alors. Le professeur entre, le cours commence. Ouvertures de cahiers, recopiages de leçons, exercices, cliques de stylos, crayons tombants, et tous ces détails répétitifs qui arrivent de manière récurrente dans une classe.
Tout va bien me suis-je dis sans arrêt. Tout, jusqu'à qu'un énorme mal de crâne ne m'atteigne. Je me retournai alors pour apercevoir une perforeuse plutôt lourde. Je levai alors mes yeux inquiets.
– Oh, désolé, je visais la personne devant toi.
Ironiquement, j'ai toujours été au premier rang. J'ignore la remarque afin de ne pas attraper plus de problème et je me retourne.
La brute se rapproche alors pour récupérer sa perforeuse. Il me regarde avec un sourire effrayant. Je sens clairement l'hostilité et l'humiliation que mon dos subit, mais peu importe, je ne dois pas empirer les choses.
– Cédric ! Je vous prierais de rester assis.
L'élève a, comme son habitude, fixé les yeux de son professeur. Il a clairement fait mine de ne pas être énervé et a ajouté un sourire grincheux du coin de la bouche.
– Ok, j'suis à ma place l'vieux.
Il est assis sur mon bureau. Une odeur bien désagréable se dégage du corps de cette personne. Un dégoût bien peu charmant.
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Bouquet final
Teen Fiction« Que ferais-tu si je n'avais plus qu'une cinquantaine de jours à vivre ? » Kazune est un garçon gentil, populaire, intelligent, fort en sport etc... Il profitait bien de sa vie en compagnie de son meilleur ami Dai. Pourtant, des évènements firent...