Vendredi 12 novembre
Après la pluie, le beau temps. Au moins, ce genre de citation avait un sens. Je me rappelais clairement de la France, de ses saisons remplies de flaques d'eau continues et de boue. Comme c'était désagréable !
Le jour précédent, j'avais fait de drôles de choses après son histoire. Aller au café, au restaurant, et de peu, nous serions allés à un parc d'attractions. Je ne suis pas sûr de me sentir malchanceux de savoir que celui-ci se montrerait fermé. Sur le moment, je n'avais pas du tout pensé « heureusement. »
Ce matin-là, ce qui me réveilla fut un ciel admirablement éclairci. J'aurais voulu me teindre les cheveux en jaune pour l'occasion mais me l'imaginer ne m'enchantait pas énormément. Finalement, on pouvait teindre nos cheveux autant qu'on le voulait mais il n'y avait qu'une seule couleur originale pour chacun.
– Jeune maître, entendis-je à la porte.
L'habitude d'entendre quelqu'un me réveiller ne se met pas en place facilement. Ceux qui naissent riches ne doivent pas forcément penser la même chose mais je n'étais qu'un faux à leurs yeux.
– Je suis prêt, mentis-je.
Il se contenta de mes bonnes paroles et tourna les talons.
Je caressais la couleur brune de mes cheveux, pris mon uniforme et me sentais prêt pour commencer ma matinée. L'école allait arriver à son tour.
Je ne pus profiter de mes amis comme j'avais l'habitude de le faire sur la route, au contraire : j'avais été amené en voiture pour l'une des rares fois où je l'avais demandé de mon plein gré. Disons que j'étais plus ou moins pressé.
Je franchis le sol de l'école, l'entrée tristement faite de béton, et enfin la terrasse.
– Salut ! lançais-je.
Black se courba pour me faire signe et remit sa tête dans le vide que cachaient les murs de la terrasse.
– Tu vas rester ici ? demandais-je.
– Changement de programme, dit-elle.
Je lui lançai un regard interrogateur.
– J'ai voulu aller en cours mais les rumeurs sont assez troublantes.
Je n'avais, à ce moment, pas tout à fait compris ce qu'elle tentait de me dire. Mais tout ne tarda pas à s'éclaircir. Ma mère me disait autrefois de ne pas chercher les soucis car c'étaient eux qui viendraient à nous sans qu'on ne les ait cherché.
Je repris les escaliers, puis le couloir avant de dire bonjour à nouveau à ma classe. Aya accourut alors, l'air inquiète.
– Kazune, c'est vrai que tu sors avec Black? me demanda-t-elle avec des yeux pleins d'espoirs.
Que me racontait-t-elle ?
– Je ne crois pas ? répondis-je, confus.
–D'accord ! lança-t-elle.
Elle ne resta plus, et accourut voir ses amies. Toutes firent un cri de protestation fort mais cette fille laissa les remarques passer. Après tout, quels que soient les jugements des autres, ce n'était pas dans cette classe que j'allais y faire attention.
M'insulter en me disant que mon seul ami était Dai n'était pas forcément faux, mais pour me donner un sentiment d'insécurité il aurait fallu devenir pire que mes tous mes traumatismes passés.
Le professeur entra en cours et commença sa leçon. Fatigué, je mis ma tête dans mes bras et commençai à dormir. Des rêves ? Je n'en avais pas fait, ou alors, j'étais totalement incapable de me souvenir des tourments de mon imagination.
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Bouquet final
Teen Fiction« Que ferais-tu si je n'avais plus qu'une cinquantaine de jours à vivre ? » Kazune est un garçon gentil, populaire, intelligent, fort en sport etc... Il profitait bien de sa vie en compagnie de son meilleur ami Dai. Pourtant, des évènements firent...