Chapitre 3

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  Il avait failli céder. Les tendres caresses de l’homme lui avaient fait perdre pied pendant un instant. Il ressentait encore le contact de ses lèvres sur son cou, le doux frisson de l’excitation courir dans ses veines. Mais quand ces mains, calleuses à force de manipuler des produits chimiques, s’étaient aventurées sur son corps, il s’était réveillé. Il ne pouvait pas souiller Sherlock. Il ne pouvait pas le toucher avec ses mains tâchées de sang. Les êtres comme lui étaient condamnés à vivre et à mourir seul. Plus il passait de temps avec le détective, plus il croyait en une deuxième chance pour lui, pour eux. Comme si c’était possible ! Il avait été trop loin, avait commis trop de crime, Sa seule fin devait être la mort. Il laisserait les ténèbres l’engloutirent complètement afin qu’elles le purgent de ses actes. Pourtant, il y avait cette petite voie en lui, qui lui disait qu’il pourrait céder, juste une fois, se laisser aimer et chérir par l’homme, le laisser adorer son corps, parcelle par parcelle. Goûter aux plaisirs qu’il pourrait lui offrir. Ça ne pourrait pas arriver, pas s’il voulait que son plan se passe comme prévue. Alors il l’avait repoussé.

Il devait avoir l’air pathétique à ce moment là, avec sa voix si instable, ses yeux et ses joues rouges, et son corps tremblant de besoin et de retenu. Sa conviction avait été mise à rude épreuves à nouveau quand Sherlock l’avait supplié de le laissait s’approcher de lui, qu’il pourrait et voulait apprendre à le connaître, qu’il voulait tout de lui.  Puis ils étaient revenus sur un terrain familier, le double meurtre qui avait eu lieu peu de temps auparavant. Ils étaient repartis sur le flirt léger qui caractérisait leur relation.

Il n’aurait peut-être pas dû encourager le détective à réclamer une récompense en cas de réussite, car il savait qu’il n’y avait qu’une issue possible à cette affaire. Les criminelles seraient tous les deux mis derrières les barreaux. Il savait le genre de récompense qu’exigerait l’homme, la question était de savoir s’il y consentirait. Plus ils se rapprochaient l’un de l’autre, plus il y avait de chance que William se compromette, ce qui laisserait le temps nécessaire à Sherlock pour élaborer un plan pour le sauver. D’un autre côté, il pourrait donner à l’homme ce qu’il désirer pour ensuite le lui reprendre violemment, et le faire le détester pour qu’il ne s’oppose pas à la mort du blond. Cela incluait de lui briser le cœur. Y arriverait-il ? S’il le fallait, il n’aurait de toute façon pas le choix. Le plan avant tout.

Il ouvrit les yeux, qu’il n’avait pas eu conscience d’avoir fermé, et regarda son lit, où reposait actuellement le détective. Ils avaient discuté de ce qu’ils feraient le lendemain matin avec leur seule suspecte, puis Sherlock avait commencé à s’assoupir sur son bureau. Cela faisait quelques jours qu’il ne dormait pratiquement pas et il avait décidé que la chambre de Liam était l’endroit parfait pour récupérer un peu. « C’est ton odeur qui m’apaise » lui avait-il dit, rigolant quand le rouge lui était monté aux joues. Et maintenant, il roupillait confortablement entre les couvertures, espérant sans doute que le blond se fatigue et soit obligé de le rejoindre. Malheureusement pour lui, il n’avait pas besoin de beaucoup dormir, sauf après une affaire  qui lui avait fait travailler la cervelle. La nuit dernière lui permettrait de na pas dormis pendant au moins deux jours complet, sans que ses capacités ne soient altérées. Pourtant, il se dirigea vers le lit et s’allongea près de l’autre corps, étudiant les traits du noireau. C’était… apaisant. Et douloureux.

Il eu la soudaine envie d’aller se blottir dans les bras de son frère aîné, lui dire ce qu’il ressentait, se faire consoler. Ce n’était pas comme si Albert était quelqu’un de distant, ils dormaient souvent ensembles avec Louis après l’incendie. Mais avec le temps, certaines choses devenaient moins communes, moins acceptés par la société, et les contacts physiques s’étaient fait de plus en plus rare, jusqu’à récemment avec le besoin de William d’avoir une certaine proximité physique avec ses proches. Finalement, il se releva et sortit de la pièce, déambulant dans les couloirs à la recherche de son aîné, sans grand espoir de le croiser. Il était minuit passé et ils avaient tous eu une journée épuisante et bien remplie. La chance dû cependant lui sourire car il croisa l’homme devant la porte de sa chambre, sur le point d’aller se coucher. Il vit un éclaire d’inquiétude, avec un soupçon de culpabilité dans ses yeux verts. Après tout, il avait volontairement omis de dire à William qui était son invité. Ils se dévisagèrent un certain temps avant que le brun ne lui propose d’entrer.

Ne me fuis pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant