Chapitre 4

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  Quand il arriva à Baker Street, ses oreilles étaient encore rouges. Son corps vibrait d’excitation. Ces dernières 24 heures avaient été les plus belles de sa vie. Il n’avait jamais été aussi proche de Liam. Pouvoir le tenir dans ses bras, embrasser sa peau de porcelaine, le marquer comme sien… Il aurait voulu être lui aussi marqué par le blond, pour montrer à tout le monde à qui son cœur et son corps appartenait, bien que l’homosexualité ne soit pas totalement légal. Il avait hâte de clore cette affaire pour réclamer sa récompense. Ils pourraient enfin avoir ce dîné.

C’était comme si des fourmis couraient partout dans son corps. Le frisson de l’excitation se mélangeait à cette appréhension qu’il ressentait toujours quand ça concernait Liam. Et il savait que ce sentiments étaient réciproques. Comment aurait-il pu en être autrement ? Il lui avait permis de le serrer contre lui, partager leur chaleur corporelle, le revendiquer comme sien. Il s’était dérobé à son emprise au dernier instant, avant que le contrôle de Sherlock ne lui échappe complètement. Pas qu’il se serait jeter sur le blond s’il ne l’avait pas repoussé tout de suite. Au delà du fait que l’homme n’aurait eu aucune difficulté à le maîtriser, il le respectait et l’adorer trop pour briser sa confiance. Et si l’homme n’était jamais près à aller au-delà, il ne le forcerait jamais. Parce-qu’il l’aimait. Et Liam l’aimait aussi. Il l’avait senti, son cœur s’était emballé, sa respiration était devenue rapide. C’était des signes claires d’amour et de désir  envers lui. Il avait vu ces mêmes réactions chez certains des meurtriers qu’il avaient attrapé quand ils expliquait qu’ils avaient tué pour venger l’être aimé. Lui aussi, il pourrait tuer pour le blond. Il ferait tout pour lui. Il irait jusqu’à se jeter dans le vide pour voir ce doux sourire sur son visage. Cependant, un élément l’inquiétait, le professeur le rejetait toujours d’une certaine façon. Il le laissait approcher, puis il le repoussait. C’était à n’y rien comprendre. Il aimait penser que lors de la capture du seigneur du crime, il capturerait aussi définitivement le cœur de William, et il n’y aurait plus de fuite. Comme une épreuve, pour tester sa valeur. Et il n’y avait rien de plus motivant que l’idée du professeur dans ses bras, le regardant avec des étoiles pleins les yeux. Il savait qu’ils ne pourraient pas rester en Angleterre après que son nom soit révélé au grand public. Mais ce n’était pas grave. Il irait jusqu’au bout du monde tant qu’il pouvait rester avec son amour.

John l’accueilli à la porte comme à son habitude, lui proposa une tasse de thé et lui demande où il avait passé la nuit, s’il avait été en sécurité, s’il n’avait pas causé d’ennuis… Comme s’il en avait l’habitude. Il était cependant reconnaissant de l’affection qu’il recevait du docteur. En si peu de temps, John était devenu une constante dans sa vie, et ça lui faisait peur d’à quel point il était devenu dépendant de ses soins. De ses compliments à chaque fin d’enquête. De ses yeux remplis d’étoiles quand il le regardait. De la confiance qu’il plaçait en lui.  Des repas que l’homme lui cuisinait quand Miss Hudson était en colère à cause d’expériences ayant ma tournée, et refusait de leur faire à manger. Il était sa boussole morale.

Il s’était aussi attaché à sa propriétaire. Quand il l’énervait et la poussait à bout, elle se calmait en un temps record par rapport au stresse qu’il lui causait. Le lendemain des évènements, il se réveillait toujours avec une tasse de thé sur la table et des petits gâteaux chaud. Il avait du mal à comprendre pourquoi elle faisait ça. Elle n’était pas sa gouvernante, pourtant elle s’occupait tout le temps de lui et le materner comme un enfant. Miss Hudson était aussi un mystère à ses yeux, mais un mystère qu’il n’avait pas envie de résoudre.

La voix de son colocataire le sorti de sa trans, lui rappelant qu’il devait le prévenir quand il sortait pour la nuit pour ne pas qu’il s’inquiète inutilement quand il verrait un policiers toquer à sa porte. Il semblait qu’il avait habitué le pauvre homme à ses cascades. Il ne voulait pas inquiéter John, car un John inquiet était un John malheureux qui pourrait sortir de sa vie. Alors il lui promis de ne plus rien faire de dangereux et de toujours le prévenir s’il finissait par faire des bêtises. Bien qu’il n’allait sûrement pas le prévenir qu’il allait  peut-être créer un petit trouble à l’ordre publique dans peu de temps, qui lui causerait quelques dégâts physiques. Il quitta le salon quand l’ancien militaire eut finit son sermon, et alla se changer, mettant des vêtements auquel il ne tenait pas et qui étaient quelque peu rapiécés. Il sortit enfin de l’appartement, esquivant au passage une miss Hudson très énervée à cause d’un loyer impayé. Il avait l’argent nécessaire, maintenant qu’il était reconnu comme étant un grand détective, mais certaines habitudes avaient la vie dure.

Ne me fuis pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant