Little America

431 28 1
                                    

Le cours venait de se terminer. Une heure paressant durer des jours, c'était interminable. Mais comme réconfort, j'allais retrouver mon petit groupe d'amis habituel.

Je sortais de la salle en prenant soin de mettre mes écouteurs. Depuis que le monde entier sait que je suis la fille adoptive du grand captain America je ne peux plus sortir sans entendre leur surnom idiot : little America. A vomir.

Un conseil, ne devenait jamais proche d'un super héros, c'est les ennuis assurés. Manque d'affection, crise de panique et d'angoisse quand il ne rentre pas d'une mission, et j'en passe.

Et je ne comprends toujours pas pourquoi lui m'a adopté à la place de familles, dirais-je, plus « normales ».
Simplement parce que je suis la fille martyre d'une de ses amies, à ce qu'on m'a raconté. Agent 13, voilà le seul nom qu'on utilise pour parler de ma défunte mère. Ça m'arrange, je ne veux pas en savoir plus.

Vous pouvez me penser dure, mais quelle utilité de vouloir en apprendre plus sur une âme qui a quitté ce monde ? Cela ne ferait qu'ouvrir une blessure. Son décès ne me fait pas mal car je ne la connais pas, je ne ferais que me tirer une balle en en découvrant plus sur elle.

Alors certes, parfois le manque d'une figure maternelle se fait ressentir, mais quelqu'un pallie bien à ça.

La musique à fond dans les oreilles, j'apercevais au loin MJ, qui, nonchalamment, me fis signe de la main.

Une fois proche d'elle, je retirai mes écouteurs pour affronter de nouveau la réalité.

- « Tu écoutais quoi pour paraître si déprimée ? »
- « Sérieusement MJ, de nous deux, c'est toi qui fait la plus déterrée. »
- « T'abuses. Bon on rejoint Peter et Ned ? »
- « Allons rejoindre ton prince charmant. »
- « Mon araignée charmante. »

Je fis mine de déglutir. Sérieusement, quand je vous dis que côtoyer des super-héros est la pire idée, il faut me croire. Mais il ne faut pas m'imiter. Ce n'est pas ma faute si je les attire à moi.

Nous venions de rejoindre le toit ou « l'araignée sympa du quartier » et son « acolyte derrière le fauteuil » se trouvaient.

MJ parti rapidement prendre Peter dans ses bras, tandis que je m'assois un peu à l'écart sur le rebord du toit, une jambe traînant dans le vide.
De là, j'observais un peu tout le bahut, et je vis surtout une petite tête rousse apparaître.

Oui, il ne faut vraiment pas m'imiter.

Elle était accompagnée du prof que je venais de laisser dans sa salle. Et elle souriait un peu trop franchement à ses blagues. Même si il semblait lui parler de sujet parfois plus sérieux, son sourire restait scotché à ses lèvres.

Moi ? Jalouse ? Complètement.

J'analysai le terrain pour descendre la rejoindre sans avoir à faire un détour par l'intérieur du bâtiment, et donc risquer de la perdre de vue.
Un chemin plus ou moins dangereux selon le point de vue se dessina dans mon esprit. J'allais pour m'élancer quand une voix irritante me retint.

- « Prends les escaliers, tu vas te blesser. »
- « Peter, je t'emmerde, tu n'es pas le seul à savoir jouer à l'acrobate. » lançai-je sèchement.
- « Pet' a raison, je pense pas que ce soit une bonne idée. » affirma Ned.
- « Tu es toujours de son côté toi t'façon. Oh et puis merde, vous êtes mes potes, pas mon père. »

Suite à ces mots, je commençais à aisément descendre en suivant le parcours que je me suis imposé plus tôt. Mes mouvements étaient fluides, presqu'autant que l'araignée.

Je pu voir rapidement la rouquine m'observer dans mon numéro. Avant de remarquer que tout le monde scrutait mes faits et gestes.

Une fois atterri au sol sans difficultés, je couru vers la rousse.

|one shot| Romanoff Où les histoires vivent. Découvrez maintenant