J'ouvre la porte d'entrée et lance direct :
- salut, entre et fais comme chez toi. Je retourne en cuisine car j'ai des choses en train de cuire.
Je laisse Sam se débrouiller tout seul et fonce enlever ma casserole du feu.
Tout à mes affaires, je vois Sam appuyé contre le cadre de la porte qui observe tous mes faits et gestes.
- ça sent bon, que cuisines-tu ?
- on va manger italien, cela sera des lasagnes « à ma façon ».
- je vois que tu maitrises. Je peux quand même t'aider ? Sam me fait face et attends mes instructions en retroussant ses manches de chemise.
- ok. Laves-toi les mains et coupes les courgettes dans le sens de la longueur très finement. Je te montre.
Après mes explications, je vois qu'il s'applique avec concentration. Je souris car je le trouve très mignon. Tout d'un coup il lève les yeux et me fixe intensément.
- pourquoi tu rigoles? Je fais faux ?
- non non c'est bien. Continue. Tu as l'air d'un élève appliqué qui veut avoir la note parfaite.
Il ricane et fini de couper le dernier légume.
- voilà! Quoi d'autre Mademoiselle?
- attends, on va finir le montage des lasagnes. Il reste justement à mettre les lanières de courgettes en croisillon dessus, un peu de fromage râpé, du poivre, crème.
On discute « nourriture » et nos préférences culinaires en finissant la préparation des lasagnes. Et hop au four pour 40 minutes.
Je regarde autour de moi, mais mis-à-part 2 casseroles à laver. Tout est bon.
- Sam ? Qu'as-tu apporter comme vin ?
Il me montre l'étiquette et constate avec surprise qu'il s'agit d'un vin rouge français.
- tu connais ? Me demande Sam.
Un Bordeaux Médoc, grand cru, de 10 ans d'âge, il n'a pas apporté n'importe quoi. Mes lasagnes ont intérêts à être bonnes.
- oui, je connais de nom mais j'en ai jamais bu. Cela sera une première. Par contre, ne faut-il pas ouvrir la bouteille pour oxygéner le vin ?
Sam s'exécute.
En attendant la cuisson, nous retournons au salon. Sam s'assoit dans le fauteuil et croise ses longues jambes. Il regarde autour de lui et son attention se porte sur les photos posées sur le piano.
- tu joues ?
- non mais grand-mère Helen est une bonne pianiste. C'était surtout ma mère qui était passionnée. Elle a même étudié au conservatoire d'Edimbourg. Par contre, j'aime écouter la musique. Et toi ?
- non je ne joue d'aucun instrument. J'aime bien le rock et la pop. Je préfère le théâtre.
Je suis assise sur le canapé et masse instinctivement mon pied. Sam remarque mon bandage et ses yeux me posent silencieusement la question.
- c'était à la salle. Je pense que j'ai trop forcé. Heureusement je suis en repos 3 jours.
- faut attention, se serait bête d'aggraver la blessure. Tu devrais consulter demain.
- oui chef ! Je glousse bêtement et tente de faire un salut militaire.
La minuterie du four annonce la fin de cuisson et je me lève mais reste pétrifiée par la douleur au pied. J'ai les larmes aux yeux.
Sam m'interroge et tout prévenant me dis de ne pas bouger. Il part en cuisine et je l'entends préparer les assiettes. Il revient quelques minutes avec deux assiettes fumantes, puis avec deux verres de vin et la 3eme fois avec la bande de gel que je garde au réfrigérateur lorsque j'ai des hématomes dûs aux chutes.
Tout est posé sur la table du salon. C'est un peu bizarre pour manger un bon repas. Je le fais savoir à mon invité qui pousse la table basse et s'assoie par terre, le dos appuyé au canapé. Il me fait signe de le rejoindre en tapant le tapis de sa main. Je me glisse au sol et me voici à côté de Sam, en train de dîner en plein milieu du salon. Grand-mère Helen en ferait une attaque.
- c'est très bon Lauren. Je me régale. On trinque ?
Il lève son verre et attend que je fasse de même.
Sam réfléchi et tout en ne regardant dans les yeux, il dit :
- à notre destin et que le meilleur soit notre futur !
J'acquiesce et entrechoquons nos verres. Le vin est très bon et nous mangeons de bon appétit tout en discutant de sujets divers.
J'avais prévu une glace pour le dessert et Sam me propose de regarder un film en la mangeant. Chose dite, chose faite. On se retrouve tous les deux sur le canapé, regardant une comédie, tout en léchant nos glaces et sirotant nos verres de vin. On ne calcule rien, tout est naturel entre nous. J'ai l'impression de le connaître depuis l'enfance alors que je n'en avais jamais entendu parler il y a à peine deux semaines.
Faisant pas trop attention et essayant de trouver une position pour mon pied, je me retrouve calée contre l'épaule de Sam. Instinctivement, il passe son bras autour de mes épaules. Son parfum est envoûtant et je me laisse aller. Je crois même que je me suis assoupie puisque le générique de fin défile et j'ai manqué la dernière partie du film. Sam me caresse distraitement mon bras avec le bout de ses doigts. Levant les yeux vers lui, il me regarde intensément et se penche pour m'embrasser.
Tendrement puis de plus en plus intensément, je réponds à son baiser. Il me sert dans ses bras et me caresse la nuque, sa main descend dans mon dos et me serre la taille. Je me retrouve collée à lui, sentant sa puissante musculature et son large torse. Notre étreinte se fait de plus en plus passionnée et ma petite voix n'arrive plus à réfléchi correctement.
Sam me murmure à mon oreille :
- j'ai envie de toi Lauren. Tu me rends fou.
Pour toute réponse et pour lui faire comprendre que moi aussi j'ai envie de lui, je lui prends sa tête dans mes deux mains. Mes yeux dans les siens. Je lui souris et l'embrasse passionnément. Il me soulève dans ses bras et nous montons l'escalier en direction de ma chambre.Réveillée très tôt, je sens deux bras qui m'entourent. Me retournant doucement, je vois le visage de Sam détendu, endormi. J'essaye de me lever sans bruit et de retrouver mes habits jetés par terre hier soir.
Rien que d'y penser, j'ai le rouge aux joues. C'était torride, passionné, intense entre nous. Je vais à la cuisine et Gustave arrive en miaulant pour avoir à manger. Je profite pour ranger le salon et la cuisine. Il n'est que 7 heures, c'est encore tôt. Heureusement pour moi, mon pied ne me fait plus souffrir. Toutefois, par prévention, je ne vais rien faire pour activer à nouveau ma blessure. Je remonte à l'étage et vais prendre une douche. L'eau chaude coule sur moi, c'est mon petit moment « guilty » pas très écologique mais tellement agréable. Je n'entends pas la porte de la salle de bain s'ouvrir et sursaute quand Sam debout devant moi, une serviette autour de la taille me contemple dans ma plus simple nudité. Sans rien dire, il avance dans la douche italienne et me rejoint sous le jet d'eau. Il me domine d'une tête et je lui donne un bisous sur son torse. Notre envie mutuelle de se toucher, de se caresser nous embarque dans une danse de sensualité puis de fougue et de passion.Un peu plus tard, je me reconnecte à réalité. Ma tête posée au creux de son épaule, je lui demande :
- on fait quoi maintenant?
Sam change de position pour être en face de moi et me répond très sérieusement :
- on commence par un café avec des toasts-confiture. C'est bien de ça que tu parles !?
« Alors la ma vieille tu es grillée avec tes questions débiles » ma petite voix à refait surface. J'éclate de rire et me blotti contre lui. Je murmure un « oui oui c'est ça ». On reste comme ça sans bouger pendant quelques minutes. Profitant ensemble de se moment tellement agréable.Assis face à face à la cuisine nous dévorons un bon breakfast, nos mains ne peuvent s'empêcher de se toucher, comme attirées comme des aimants.
- que veux tu faire de ta journée de congé Lauren ?
En fait, j'avais prévu de retourner à l'usine et de faire des photos.
- l'usine ? Mais c'est dangereux. Tu ne peux pas t'y aventurer comme ça. Je t'accompagne si tu le souhaites. Non en fait, je viens !
N'ayant pas mon mot à dire et finalement très contente, j'accepte avec plaisir.
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Ma victoire en Ecosse
Любовные романыEntraînements aux aurores, chutes, blessures, compétitions, voyages ... tout ceci fait partie de mon quotidien. J'y suis arrivée mais à quel prix. En laissant de côté le peu de famille qui me reste, des amis d'enfance. Je reviens en Ecosse pour ma...