𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟏 : 𝐄𝐱𝐜𝐮𝐬𝐞 𝐝𝐞𝐜𝐡𝐚𝐢𝐧𝐞𝐫

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Allongée les jambes croisées sur le toit de sa maison, Emina profitait du courant d'air qui s'offrait à elle, ses bras derrière sa tête. 

Les yeux rivés sur le ciel nuageux, elle interprétait chaque forme des nuages qui se présentaient à elle.

Elle réfléchissait, même, beaucoup trop. C'était pour cela qu'elle sortit son paquet de cigarette tout droit de la poche de son sweat de couleur moutarde, acheter récemment avec Inupi.

Quand une cigarette se mit entre son index et son majeur, elle le contempla de chaque position et, des paroles qu'avait dit des gens qui l'entouraient résonnèrent à travers son esprit : 

« Il faut que tu arrêtes de fumer. »

« C'est mauvais pour la santé. »

« Junpei n'aurait pas voulu ça. »

« Ça ne te rendra pas heureuse de fumer. »

« Ça va pas t'aider à oublier tes problèmes. »

La dernière phrase fit élargirent ses yeux. Son cœur se serra dans sa poitrine et son poing écrasa la cigarette, des larmes voulant couler de ses yeux.

Cette phrase, elle avait été dite par Inupi. Ce qu'elle avait pensé : « Ils pensent tous pareil ». Sauf que, personne ne lui avait dit cela. Ils disaient tous qu'il fallait qu'elle arrête de fumer et que Junpei serait déçu de voir cela. Ce n'était que des paroles blessantes comparées à lui qui ne disait que la vérité sans pour autant l'a juger.

Je... Je n'ai été qu'une connasse avec Inui. 

J'ai été rabaissante, j'ai fait mon ignorante, j'ai joué avec ses sentiments et le pire, c'est que je ne m'en suis même pas rendu compte. 

Est-ce qu'il mérite qu'une personne comme moi lui pardonne ? Il est beaucoup trop gentil, je n'ai fait que le blesser. Mais il ne m'a jamais rien dit, il est resté sans émotions alors qu'au fond un océan de larme l'emportait...

Depuis que Junpei est partit, j'ai combler mon vide avec des personnes et je ne me rendais pas compte des conséquences que tout cela pouvait engendrer. 

Si seulement on s'était rencontrer à un autre moment avec Inupi, on n'en serrai pas là à se faire la gueule comme des gamins parce que je ne fais que crée des problèmes idiot.

Le liquide salé de ses glandes lacrymales avait décidé de couler le long de ses joues. Ses pleurs étaient incontrôlables. Elle n'arrivait pas à les cesser et son cœur se tordait de douleur dans sa poitrine.

Putain... Je suis qu'une conne... 

Je ne mérite même pas d'être triste pour lui. 

En fait, je ne le mérite tout simplement pas.

Emina se précipita vers la fenêtre de sa chambre jusqu'à la franchir et arriva dans sa pièce à coucher. Elle vint rapidement attraper son téléphone portable qui était posé sur son lit double.

Toujours en larme, elle chercha le numéro de son ami et l'appela sans aucune hésitation en portant l'objet électronique à son oreille droite.

Première sonnerie...

Deuxième sonnerie...

Troisième sonnerie...

Ses mains étaient devenues moites et elle tremblait comme une feuille. Elle était impatiente. Elle avait peur qu'il ne lui réponde pas. Elle avait peur qu'il est abandonné avec elle. Elle ne voulait même pas penser au fait qu'elle ne le reverrait plus s'il ne songeait pas à décrocher.

Répond... Inui...

Une grosse larme prit le chemin de son œil jusqu'au sol avec lenteur. C'était cette goutte qui venait de s'écraser au sol qui fit exploser ses regrets.

Allô ?

Le cœur de la blanquette vint rater un battement en entendant la douce voix du jeune homme qu'elle aimait. Ce n'était pourtant que sa voix qui avait résonné dans ses tympans mais rien que cela, Emina fut plus rassuré et apaisé. Même si, la tristesse était toujours enfouie quelque part dans son être.

Elle arqua une longue pause de quelques secondes. Le blond avait un regard inquiet à l'autre bout du fil.

Emina, tu pleures ?

Ses sanglots et la morve de son nez qu'elle expirait, c'était très douteux du chagrin. En tout cas, c'était ce qu'entendait Inui depuis le microphone de son téléphone dès qu'il avait décroché.

— Je suis désolée... murmura-t-elle avec une voix pleine de regrets.

Un nouveau silence régna. On pouvait discerner, grâce à l'empathie, les sentiments poignants de cette dernière. Ses petits cris étaient faibles et on pouvait comprendre que le fond de sa gorge avait formé un nœud incoercible. Même sans la voir en face, le cœur de Inupi se noua dans sa poitrine.

Debout, en plein milieu du garage où il travaillait, Seishu Inui avait la gorge serrée. Rien ne sortit de sa bouche même en assistant à la tristesse de son ami à l'autre bout du fil. Il ne savait pas quoi dire. Il ne comprenait rien à la situation mais il savait que s'il voulait la faire parler, cela serait quand elle serra calmer.

— J'arrive, déclara-t-il finalement. 

Tandis que Emina voulait riposter mais qu'aucun son ne s'échappa de ses lèvres, le blond était déjà parti du garage en prenant sa moto avec lui pour la route qui lui sera très courte.

Elle était restée perplexe. L'écho du raccrochage de téléphone fit une éternel répétition dans son oreille alors que l'espace autour d'elle était soudainement devenu vide. La phonation du jeune homme qui mettait un certain confort avait disparu dans la chambre. 

Elle était devenue une statue en plein milieu d'un désert.

Arriver au lieu demander par son âme, Inui prit à peine le temps de bien garer son véhicule qu'il cavala le long de la maison pour atterrir jusqu'à la chambre de la jeune femme.

Il découvrit que la porte était fermée mais il s'en fichait alors il écrasa violemment son bras préparé sur le seuil qui les sépare.

Quand la blanquette entendit un gros fracas à sa gauche, ses pupilles se tournèrent vers la porte fracassée où un Inui était debout et haletant. En voyant cet homme, une chaleur s'acharna au niveau de son bas ventre mélanger d'une grande manifestation de regrets.

En deux minutes chronométré, il s'était rendu jusqu'à la personne qui ressentait de la tristesse.

— Inui... l'appela-t-elle toute tremblante.

Elle n'en revenait pas. Le bruit du raccrochage de téléphone de ce jeune homme était toujours enfermé dans ses tympans et pourtant, le voici, ici, là, maintenant, actuellement, dans cette chambre comme un chevalier qui venait secourir sa princesse.

Même Inui ne venait toujours pas de se rendre compte qu'il en était arrivé jusqu'ici. C'était pour cette raison qu'il était resté là, debout, à observer la silhouette chagrinait de Emina avec des yeux élargis. 

Le souffle court de choque, la jeune femme lâcha prise avec son téléphone portable et il rejoignit le sol avec fracas. C'était grâce à ce fracassement, que les neurones du blond se reconnectèrent entre eux et qu'il prit sans aucune hésitation Emina dans ses bras.

Sa main gauche était plongée dans ses courts cheveux gris et son autre main avait pris leur place sur son dos. Il avait enfoui son menton sur l'épaule gauche de celle-ci puis elle continua ses sanglots sur sa poitrine.

— Je suis désolée... répéta-t-elle encore et encore. J'ai joué avec tes sentiments, j'ai ignoré ce que tu ressentais pour moi, je t'ai utiliser pour me sentir aimer... je... pardonne-moi... je ne te mérite pas...

— Arrête, je suis là, maintenant.

À suivre...




𝙏𝙖𝙠𝙚 𝙖 𝙬𝙖𝙡𝙠 ⸢Seishu Inui/Inupi x OC⸥Où les histoires vivent. Découvrez maintenant