𝙏𝙖𝙠𝙚 𝙖 𝙬𝙖𝙡𝙠 ⸢Seishu Inui/Inupi x OC⸥

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟕 : 𝐃𝐞𝐜𝐨𝐥𝐥𝐚𝐠𝐞

Ses valises et sacs en mains, Emina se tourna vers les trois personnes les plus importantes de sa vie avec un grand sourire aux lèvres qui fit presque briller tout le hall de l'aéroport. 

Draken avait les mains dans son pantalon et observait la fille devant lui avec un sourire fier au visage.
La mère d'Emina avait les larmes aux yeux. Elle n'avait pas réussi à se retenir, même si elle avait déjà versé assez de larmes quand elle a appris que sa fille voulait partir loin d'ici, il y a quatre mois.
Inui, lui, avait un léger sourire sur ses lèvres qu'on ne pouvait à peine voir. À l'intérieur de lui, il avait envie de lâcher ses émotions comme la femme à côté de lui.

Emina était tellement heureuse de partir. Malgré qu'elle sera loin de ses amies, ils seront toujours à ses côtés et elle gardera toujours contact avec eux.

« Le vol pour le Canada est ouvert, les personnes concernées par ce vol devront déposer leurs valises dans le secteur quatre. » Émet le haut-parleur du hall.

— On dirait que mademoiselle est attendue, déclara Draken.

La jeune femme lui sourit et leva les yeux vers le grand écran accroché sur un mur non loin.

— Je suppose que je dois vous dire au revoir ? S'attrista Emina en faisant une rotation vers le trio.

Un silence chagriné passa. Emina allait partir très loin d'ici, peut-être qu'ils ne la reverront sûrement jamais avec le travail et tout ce genre de chose. De plus, il faut de l'argent, beaucoup, d'argent, et il faut aussi du temps à utiliser qu'on n'a pas forcément tous.

La mère de cette dernière éclata en sanglot et prit soudainement sa fille dans ses bras.

Emina lui rendit son étreinte et sa mère lui dit :

— Tu as intérêt à m'envoyer des lettres !

Elle sourit une nouvelle fois et enfouit sa tête dans son cou en lui répondant :

— Bien sûr, je vous en enverrai à tous, promis. 

Emina allait recommencer toute sa vie depuis le début. La moto de Junpei allait rester chez sa mère, son téléphone changera, son pays, ses proches, son logement... tout. Elle allait vivre avec son ancienne meilleure amie — celle qui lui a appris à faire de la moto —. Elle vivait seule au Canada et cette dernière parlait tous les jours à Emina par message pour lui expliquer ses journées. C'était une vraie bavarde.

Sa génitrice se décolla de son bébé qui à maintenant grandit et elle déposa sa main sur sa joue tout en la caressant avec son pouce.

— Tu vas me manquer, ma puce...

Emina lui agrippa sa main avec la sienne, un sourire aux lèvres, puis sa mère se décala sur le côté pour que sa fille puisse dire au revoir à ses amies.

Draken lui tendit sa main.

— On se reverra, la moucharde, lui dit-il.

Elle hocha la tête et serra sa main avec la sienne.

Ils se regardèrent un instant dans les yeux avant que la jeune femme s'approcha d'Inui qui avait affiché de la tristesse sur son beau visage.

À bonne distance, ses deux âmes s'observèrent pendant un long moment, comme si, il n'existait qu'eux sur cette Terre, puis, Emina mordit sa lèvre inférieure pour retenir le liquide salé qui voulait s'échapper de ses glandes lacrymales et dressa sa main droite devant lui.

Les pupilles du blond passèrent de la douce main de la fille qu'il aimait au visage de celle-ci. Il ne voulait vraiment pas prendre sa main. S'il le faisait, cela voudrait dire qu'il ne le reverrait plus et que leurs âmes se sépareront à jamais. 

— Inui... murmura-t-elle pour attirer son attention.

Il ne répondit pas et resta sans voix. Il ne pouvait pas faire ça, il ne pouvait pas encore laisser partir les personnes qu'il aimait plus que tout.

« Quand on aime réellement quelqu'un, on ferait n'importe quoi pour cette personne. Même si on doit la laisser partir. Surtout si ça fait mal. »

Inui c'était rappeler cette phrase qu'il avait entendue dans un anime. Cette citation l'avait marqué et elle était restée dans un coin de sa tête. À présent, il peut recourir de ses paroles pour laisser Emina se reconstruire loin d'ici.

Ce n'est pas le fait que tu m'es utiliser pour combler ton vide qui me fait mal, Emina, conclut-il, c'est mon amour envers toi qui me fais mal.

Il accepta soudainement la main qui lui était tendue et il sentit la chaleur de ce toucher, remonter jusqu'à son échine.

Ils s'étaient regardé pendant longtemps et ils avaient enfin décidé de lâcher prise. Emina reculant de quelques pas en finissant par arborer un sourire éblouissant que Inui ne risquerai pas d'oublier, car, c'était son dernier.

Son sourire lui déclenchait un truc en lui qu'il ne pourra pas expliquer, et c'était réciproque pour Emina aussi.

— Au revoir, Inui.

Il pinça fort sa lèvre inférieure pour étouffer les sanglots qui voulaient s'évacuer de sa bouche et de ses yeux alors, par manque de force, il lui répondit avec un geste horizontal de la main.

Elle brandit une dernière joie devant les êtres les plus importants de sa vie et marcha, les valises et les sacs avec elle, droit devant l'escalator.

Inui ne pouvait désormais voir que son dos. Il n'arrivait pas à lutter contre sa douleur qui voulait absolument s'évada de la barrière qu'il avait lui-même crée. C'était dur, ce moment était trop dur pour lui et cela, Draken l'avait remarqué.

— Ça va ? Lui demanda-t-il avec bienveillance.

Le blond ne l'avait même pas regarder dans les yeux. Il savait que s'il apportait une quelconque réponse ou un certain regard, il s'effondra en larme et il n'admettra pas tous ses évènements. 

Avant que Emina ne posa un pied sur l'escalier automatique, elle fit une pause en accédant à tous les souvenirs qu'elle avait passés avec Inui. Son cœur se serra dans sa poitrine et elle vint brusquement lâcher ses affaires par terre et courir vers la personne qui hantait ses pensées depuis dès mois.

En voyant Emina faire un marathon droit vers lui. Inui écarquilla les yeux avant de se faire emporter par les bras de celle-ci.

Son cœur se réchauffa dans sa poitrine. Son contact le rassura et il vint enlacer cette dernière en crachant le liquide salé de ses yeux, ne pouvant plus résister.

Emina pleura en retour, sa prise se resserra sur Inui et elle ferma les yeux pour profiter de ce moment harmonieux avec cet homme qu'elle aimait sans le savoir. 

Le monde autour d'eux n'existait officiellement plus. Rien ne pouvait les déranger. Leurs âmes implorèrent la chaleur et les larmes de l'autre avec douceur avant que la jeune femme lui annonça en glissant une main dans ses cheveux tournesol :

— Tu vas me manquer...

— Toi aussi...

Elle empoigna le pull en laine qu'il portait pour sentir encore plus son contact contre elle et fini par reculer d'un pas doux et silencieux.

Elle essuya négligemment le liquide sur ses joues et Inui se contenta de la regarder faire avec chagrin.

Le blond colla son front contre celui de cette dernière en fermant les yeux pour profiter de leurs dernières secondes ensemble. 

— Je t'aime, murmura-t-il.

Emina lâcha un léger rictus de tristesse et ils ouvrirent leurs paupières en même temps avant de se détacher de l'un et de l'autre.

Les paumes de la jeune femme se frottèrent contre ses yeux faiblement rougis et elle reprit sa route en chuchotant quelque chose que Inui avait compris comme un « Merci ».

À suivre...