Chapitre 01 : Les chiens de Baskerville

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JOHN WATSON BLOG

Tout commença par l'arrivée d'un jeune homme dans notre salon. Tout se termina à Baskerville, face aux yeux rougeoyants d'un molosse.

Molosse.

Le terme qu'avait employé Henry Knight quand il s'était installé dans notre fauteuil. Le terme qui avait convaincu mon ami de prendre cette affaire surréaliste.

Elle a débuté comme toutes les autres. Par un client, perdu, terrifié même, qui poussa la porte du 221B Baker Street.

Chose singulière, ce n'est pas lui qui nous raconta l'histoire, mais un reportage télévisé. Baskerville est une base militaire bien connu, bien que ce soit surtout pour ses expériences sur les animaux, et supposément sur des aliens, ou des monstres. Entouré d'un champ de mine, protégé par une petite armée, Baskerville faisait depuis longtemps parler de lui, attirant tous les curieux, et toutes les spéculations.

La rumeur voulait qu'un monstre, un loup géant, se soit échappé de cet endroit, et hante depuis les plaines et les forêts des alentours.

La télé se coupa soudainement, au moment où notre client apparaissait à l'écran.

- Que s'est-il passé ?

- J'étais sur le point de vous le raconter.

- Non. Je veux pas de ça. Je vous que vous me le racontiez maintenant.

Alors, il raconta son histoire. Âgé d'à peine sept ans, Henri Knight a vu son père se faire massacrer sous ses yeux, par un monstre aux yeux étincelant et à la fourrure noir.

- Et que s'est-il passé hier soir ?

- C-Comment pouvez-vous savoir qu'il s'est passé quelque chose.

- Vous avez prit le premier train pour venir nous voir, vous n'avez même pas prit le temps de fumer votre première cigarette. Alors je vous en prie, allumez-là, vous me ferez très plaisir. 

La main tremblante, hésitant, le rouquin prit une cigarette entre ses lèvres qu'il alluma. Mon ami en profita également pour lui raconter ce qu'il avait pu deviner de lui, rien qu'en regardant la serviette dans laquelle il se moucha discrètement. Le numéro d'une femme, écrit à l'envers, repassé après que du café se soit renversé dessus, mais il venait de se moucher dedans comme si de rien n'était.

J'ai toujours été un grand admirateur des capacités de déductions de mon ami. Et je sais depuis longtemps que la délicatesse n'est pas son fort. Et je dois avouer que depuis qu'il est privé de toutes substances, y compris les cigarettes, ce dernier a eu tendance à empirer largement, au détriment de ma tranquillité d'esprit.

Henry Knight, choqué et quelque peu déboussolé, reprend alors son récit, d'une voix tremblante.

-Il était là. Je l'ai vu. J'y suis retourné.

-A cause de votre psy.

-C-Comment pouvez-vous savoir ?

-Vous avez vu votre père mourir sous vos yeux, et vous êtes passé à la télévision. C'est normal que vous voyiez une psy. 

Le rouquin hocha la tête.

-Maintenant, parlez plus vite je vous prie.

Sherlock noua ses doigts sous son menton, son regard perçant ne le lâchait pas une seconde. Assis sur une chaise juste à côté de lui, je ne pu m'empêcher de lever les yeux au ciel quand je l'entendit respirer bruyamment, tentant d'avoir un peu de fumée de la cigarette. Pour une fois, je ne dis rien, et me contentais de prendre des notes.

Le secret du 221B Baker StreetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant