Chapitre 1

69 3 1
                                    

Je rentre des cours, je fais des études de journaliste donc autant vous dire que mes journées sont biens remplis et quand je rentre chez moi la seule chose que je veux faire c'est dormir. Je suis toujours bien habillée pour aller en cours, c'est un peu une règle. J'ai un  costard marron clair et des talons, j'adore être si bien habillée et ça me donne confiance en moi. Je descends du bus et me dirige vers mon appartement de la musique dans les oreilles quand soudain je reçois un appel, je décroche.

- Hestia ?

- Oui ? dis-je à ma meilleure amie.

- Je viens de voir que Monsieur Amel n'est pas là demain, on a pas cours. Tu veux venir chez moi ce soir ? on se fait un week-end de trois jours entre copines ! Me dit-elle avec enthousiasme.

Je rentre dans mon immeuble et croise un voisin entrain de ramasser son courrier, je lui fais un signe de tête avant de répondre à ma copine.

- ça serai avec plaisir ! Je vais préparer ma valise directement en rentrant.

Je pénètre dans l'ascenseur toujours en parlant avec mon amie, j'appuie sur le bouton de mon étage et je me recoiffe pour une raison inconnue dans le miroir de l'ascenseur. Le diiing de l'ascenseur retentit, je sors et me dirige vers mon appartement. Quand je mets la clé dans la serrure je me rends compte que ma porte est déjà ouverte. Je fais partis de ces personnes qui sont trop paranos pour oublier de fermer la porte, je vérifie même deux, trois fois que la porte soit bien fermée.

- Hestia ?? Allô ? Tu m'entends ? répète Amély.

- Euh.. oui oui ! pardon. Je te rappelle après. Je ne lui laisse pas le temps de répondre que je raccroche.

Je rentre dans mon appartement et je vois des chaussures à l'entrée, quel cambrioleur laisse ses chaussures dans l'entrée ? Ça sent les produits ménagés et j'entends la radio, quelqu'un qui chantonne, une douce voix, une voix de femme. Je rentre dans mon salon et je la vois.

- Maman ?!! Mais qu'est-ce que tu fous là ?!! m'écrie ai-je. Qui t'a donné le double des clés ?

- J'ai fais faire un double la dernière fois que je suis venue. Dit-elle calmement sans même me regarder. J'ai passé la serpillière dans les toilettes n'y vas pas maintenant.

- Tu es sérieuse là ? Tu fais un double dans mon dos ? Avec qu'elle argent tu es venue ici ? Pourquoi tu es pas chez la sœur papa ?

Elle ignore toutes mes questions, je suppose qu'elle a du encore prendre des drogues ou boire et elle s'est faite virée. Je souffle d'énervement et je pars dans ma chambre claque fort la porte comme si j'avais encore 15ans. J'envoie un message à Amély pour lui dire que je pourrai pas venir. Je tourne la tête vers ma boite à bijoux ouverte sur ma coiffeuse. Sous ma boite à bijoux il y a un compartiment secret. C'est là où je range l'argent de ma bourse et des petits boulots que je fais. Je sais exactement combien il y a dedans, avec ce mois-ci de bourse et mes économies il y a mille quatre cent huit euros. Je m'assois et commence à compter. Sept cent euros. Sept cents euros ! L'argent de ma bourse avait totalement disparu.

Je vais voir ma mère furax.

- Où est mon argent ?! tu m'as encore volée ! je lui crie dessus.

Cette fois-ci, elle me répond.

- Je devais payer le taxis, et j'ai fais les courses mon cœur. Elle affiche un énorme sourire sur son visage. Ce sourire qu'elle m'a fait tant de fois, rempli de sarcasme et de fourberie.

Je fronce les sourcils et ma main part toute seule. Je lui mets un claque. Elle m'avait déjà volé une forte somme, j'ai dû contracter un prêt pour pouvoir vivre convenablement, et j'ai mis bien 5ans à le remboursé, les visites des huissiers étaient très fréquente à cause d'elle. Elle m'a aussi volé des vêtements, des bijoux et des petits objets pour les revendre et se faire de l'argent pour pouvoir financier toute sa drogue. Il est hors de question que cela recommence.

Je file dans ma chambre, me change. Je mets un jean noir, des chaussures bien fermés et me dirige vers ma porte d'entrée, je prends ma veste de motarde, mon casque et mes clés et je claque la porte. Je descends vers le sous-sol et prends ma moto. La moto est une passion que m'a transmis mon père quand j'étais petite, c'est même lui qui me l'a offert. J'ai passée tout les permis pour conduire ce monstre. J'enfourche ma moto avec un sourire énorme, mets mon casque et sors du parking sous-terrain. Il était 18h quand je suis partie de la maison, et il m'a fallu pas moins de 5 minutes pour aller sur une petite route de campagne, une ligne droite sur laquelle je peux bombarder. J'arrive sous le fameux arbre qui est pour moi la ligne de départ. Je me mets sur cette ligne imaginaire et fais le compte à rebours dans ma tête.

3..2...1... Partez !

Je fonce. Ma roue arrière démarre directement, ma moto monte vite et je m'allonge pour prendre encore plus de vitesse. Je vois mal la route, elle est floue, je distingue à peine les formes. Rouler vite m'aide à me vider la tête, faire le tri et revenir à moi même. J'aimerai être journaliste pour les courses de motos, rencontrer les plus grands et même des stars et mes idoles.

Je vois de loin une forme noire, je me décale vers la gauche et la dépasse en trombe. J'entends un bruit de moteur lointain s'activer. Je reconnais le bruit immédiatement, cela sonne comme une douce mélodie. La moto noire me dépasse. Une Ducati Panigale 155 chevaux. Je la regarde passée avec admiration, mais je vois ça comme un défi. Je roule encore plus vite et je me mets à sa hauteur. Je lui fais un signe de tête et le dépasse. Je sais très bien qu'il peut me dépasser mais ma moto est aussi très puissante. Il s'en suit un petit jeu, il me dépasse puis moi, mais je vois bien qu'il ralentit à chaque fois pour que je puisse le dépasser. La fin de la ligne droite approche et je me dois de la finir en beauté. Il commence déjà à ralentir. 

- Faible. Pense ai-je avec un sourire aux lèvres. 

Je me couche encore plus sur ma moto, je ne vois pas ses yeux mais je sais que cette personne me regarde. Je tourne à la fin de la route, ralentit et dans un nuage de poussière je fais un de mes meilleurs dérapages. Je me relève sur mon siège, et sourit fièrement à moi même. L'autre motard est à 50mètres de moi et regarde dans ma direction. Il me fait un signe de tête, je suis presque déçue de sa réaction quand il tape trois fois dans ses mains pour m'applaudir. C'est très court mais ça me fait très plaisir, je souris encore plus.

Je lui fais un signe de tête avant de faire demi tour, la route va vers mon appartement, même si c'est plus long je préfère passer par là pour admirer la nature.

Je rentre chez moi ma mère est allongée dans ma chambre encore habillée. Je soupire et prends mon pyjama, et mon démaquillant. Je vais dans ma salle de bain et me regarde dans le miroir, je me souris à moi même en pensant à mon beau dérapage. Je suis vraiment très fière. Je m'imagine le visage de la personne qui était avec moi, je suppose que c'est un homme, il avait les épaules assez large et il avait l'air vraiment musclés peut-être même trop. Je grimace et allume l'eau de la douche, bien chaude. Je me déshabille et me relaxe sous la douche, je me nettoie le visage et songe à ma tenue pour demain, quand soudain je me rappelle que je n'ai pas cours demain. Je ne sais pas du tout ce que je vais faire de ma journée, je pense que je vais avancer mes devoirs ça devrai faire passer une bonne partie de la journée.

L'accident qui a changé ma vie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant