Chapitre 11:

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- Mon Dieu Levi j'ai tout foiré ! crié-je entre mes mains une fois de retour à l'hôtel.

Il est assit à coté de moi sur mon lit, il ne sait pas que je sais qu'il est coureur sur cette course et aussi pour la suivante, je le soupçonne d'avoir fait exprès de m'empêcher  de voir la course. En en effet, au moment où la course a démarré, j'ai reçu un appel téléphonique d'un homme me demandant de le rejoindre à un stand de moto et cela m'a fait loupé une grande partie de la course.

- Hestia.. vous n'avez rien raté du tout. Je suis sûr que votre article sera génial, s'exclame-t'il.

Je bougonne, je lui en veut de m'avoir fait raté la course, comment je peux écrire un article complet sans l'élément principal ? Je croise le regard de Levi sur la robe pendue derrière ma porte. Il sourit tendrement.

- Elle te plait ?

- Oui, dis-je, je la trouve magnifique.

- Tu aurais dû me prévenir pour la soirée, je serai sortie pour acheter une robe, soufflé-je, j'avais déjà de quoi m'habiller en plus.

Levi se lève les mains dans les poches de son pantalon, il se met en face de moi et je baisse les yeux. Je me décale un peu car je suis à la hauteur de quelque chose qui me dérange. Je repose mon regard sur lui et il me sourit. Il marche lentement vers la porte et il emprisonne le tissu entre ses deux doigts et il le caresse. Il touche longuement la tulle.

- Tu auras un peu chaud, me dit-il sans détourner les yeux de la robe, mais le soir il fera un peu plus frais, ne t'inquiète pas.

Mon téléphone vibre quand je m'apprête à lui répondre, je regarde l'écran. Mattéo. Il m'appelle en FaceTime. Levi voit mon téléphone, et m'interroge.

- Je vais vous laisser Hestia.

sur ceux il part de ma chambre et je décroche avant même que la porte soit fermée.

- Bonjour Tia !

- Bonjour Matt, j'entends la porte se fermer. Comment tu vas ?

Nous faisons un débriefe de ma journée d'aujourd'hui, tout 'est bien passé pourtant Mattéo semble s'inquiéter pour moi. Durant tout notre appel il ne faisait que de me répéter que Levi était étrange et que suivre un inconnu dans un pays étranger n'est pas une bonne idée. Évidemment, je suis au courant, mais je ne sais pas pourquoi j'ai un bon pressentiment, et puis Levi en a eu des occasions pour tenter de faire quoi que ce soit. Pendant nos multiples rendez-vous, dans l'avion, pendant nos entrainements etc. Malgré cela, il n'a rien fais, et puis il m'a même offert une robe. Je regarde l'heure sur mon téléphone au moment où nous raccrochons, j'ai assez soif et légèrement faim, je n'ai rien mangé ce midi. Je me regarde dans le miroir, en rentrant j'aurai juste à me coiffer et remettre un peu d'anti-cerne avant de mettre ma robe, donc j'ai le temps de sortir manger. Je prends mes clés et en quelques minutes je suis sortie de  l'hôtel. Je m'avance sur le trottoir et une moto s'arrête à mon niveau. Un beau modèle, et je la regarde longuement, le motard tourne la tête vers moi et soulève sa visière.

- Un petite tour ma belle ? Me demande l'inconnu.

Je secoue la tête, je ne vais pas suivre tout le monde non plus. Je reprends la marche en direction d'un distributeur que j'ai vu non  loin de là. Je sors ma monnaie et contemple la machine. Des nouilles instantanées,  des boissons, des sushis et pleins d'autre choses, mais je reste sur les nouilles aux crevettes qui me font de l'œil. Je mets de l'argent mais mon repas ne tombe pas. Je tape mon front contre la machine et le repas tombe. Je me baisse et le ramasse puis remonte le chemin vers l'hôtel. Je passe devant une fontaine qui distribue de l'eau chaud et immerge mes nouilles. Je prends l'ascenseur avec ma nourriture serrée contre moi et appui sur le bouton de mon étage, les portes se ferment et je monte. Je suis sur mon téléphone quand j'entends soudain un "diing". Je lève la tête et les portes s'ouvrent sur un homme en costard blanc cassé, son nœud papillon est dans la poche de son costume et sa veste est grande ouverte sur une chemise complètement froissée.

- Bonjour. Il m'adresse un sourire qui en ferai tomber plus d'une.

Je réponds par un hochement de tête et à ce moment là une jeune femme à moitié nue court vers l'ascenseur, l'homme appui frénétiquement sur le bouton pour fermer les portes mais elle arrive à temps.

- Ouf ! J'ai cru que j'allais le loupé ! s'exclame-t-elle en posant les mains sur sa taille, je n'ai pas eu le temps de te dire au revoir mon bichon !

Elle l'embrasse sur tout le visage et l'attrape par les cheveux, elle commence à s'accrocher à lui quand il commence à la repousser. Je détourne les yeux gênée d'être ici. je crois que je ferai mieux de descendre ici. Je pousse le couple sur le coté et me dégage de cet ascenseur. Les portes se referment juste derrière moi, et j'attends d'entendre monter l'ascenseur pour en appeler un autre.

Au moins quand j'arriverai mes pâtes seront prêtes !

Une fois dans ma chambre assise derrière mon bureau, j'ouvre la fenêtre et contemple la ville. C'est beau... j'aurai bien voulu visiter mais ce n'est pas possible apparemment notre emploi du temps est très chargé. Je commence à peine à enlever l'opercule des pâtes qu'on toque à ma porte. Je me dirige vers celle-ci et en l'ouvrant je tombe sur Levi.

- Hestia. Etes-vous prête ? dit-il en me bousculant pour rentrer, il se tourne vers moi. Mais vous n'avez  même pas mis votre robe !

Il saisi l'objet de ses paroles et me le balance  dessus. Je comprends qu'il va falloir que je me dépêche. Une fois dans la salle de bain et que j'ai enfin mis ma robe avec quelque minutes d'incompréhension, je coiffe mes cheveux. Je voulais y mettre des bijoux mais je n'ai pas le temps, je les mettrai dans la voiture. Je vérifie mon maquillage, remets légèrement de l'anticerne, le poudre, mets du blush et vérifie si mes traits de liner sont bien symétrique, je fixe tout ça et sors de la salle de bains en trombe.



L'accident qui a changé ma vie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant