Until the end

☯ ƇӇƛƤƖƬƦЄ 1 : Le chaos est en chemin

Le 7 novembre 2000, dans un hôpital sur le point d'être détruit, Ophélie Davis donna naissance à son premier enfant. Un petit ange qui sera la fierté de ses parents selon certains amis du couple. Et, une petite emmerdeuse qui va leur gâcher la vie d'après Laurent Davis, le père de l'enfant.

Si vous ne l'aviez pas encore compris, je suis ce fameux ange, ou cette emmerdeuse selon la personne à qui vous le demandez.

En plus de devoir m'élever, mes parents ont eu un autre enfant deux ans plus tard. Mon petit frère Noé est entré dans nos vies tel un rayon de soleil.

Peut-être suis-je la seule à le penser...

En grandissant, nous avons découvert le vrai visage de nos parents.
Mon frère est devenu un enfant en quête de reconnaissance et d'amour. Tandis que moi, Éliana Davis, j'ai subi la pression quotidienne de parents en quête de perfection.

Le temps est passé et nous a séparés.

Nous sommes en 2020 à présent et j'ai 20 ans. Depuis plus de deux ans, je ne fais plus partie de la vie de mes parents et Noé agis comme si je n'avais jamais existé depuis quelques mois.
Heureusement, je peux toujours compter sur Brooke Young. Une amie chère à mon cœur depuis le lycée.
Si je devais la décrire, je dirais qu'elle se comporte comme une maman qui a le sac plein de bonbons et de mouchoirs en cas de chagrin d'amour.

Elle est très importante à mes yeux.

Depuis quelques heures, je travaille sur mon roman dans le coffee shop en bas de chez moi. L'odeur de café qui flotte dans l'air donne à cette boutique aux teintes grisâtre, une ambiance faisant penser à des films morose.
La télévision en arrière-plan attire soudainement mon attention. Des vidéos amateurs sont diffusées aux informations.
Quand la jeune journaliste apparaît à l'écran, je demande à l'un des serveurs de monter le son.

— Je suis sur le lieu de l'attaque ! Les forces de l'ordre refusent de communiquer avec nous, malgré nos nombreuses relances. Des vidéos tournent sur les réseaux sociaux et inquiètent les internautes. Certains pensent que cet événement est dû à une nouvelle drogue.

La journaliste est interrompue par un vieil homme boitant jusqu'à elle. Il se rattrape de justesse sur la jeune femme, qui se met soudainement à demander de l'aide au cameraman. Le vieillard vient lui arraché la joue. La scène, diffusée en direct à la télévision, devient terrifiante. L'angle de la caméra change quand celle-ci tombe à terre. Devant nous, se dessine une scène digne d'un film apocalyptique. Des corps inertes baignent dans des flaques de sang. Ce qui semble être des gens comme nous, attaquent et dévorent les pauvres victimes qui ne cherchent qu'à fuir. Des véhicules s'écrasent contre les bâtiments et prennent feu.
La télévision affiche soudainement un message d'erreur.  Le serveur l’éteint. Toutes les personnes présentes dans le café sont pétrifiées et n’osent plus bouger.

— Où a eu lieu l’attaque ? nous questionne un jeune homme qui se tient derrière moi.
— À Paris, il me semble… lui répond le serveur, encore sous le choc.

Je plonge ma main dans ma poche, cherchant mon téléphone portable afin d’avertir mon frère. Malheureusement, le message ne s’envoie pas.
Une sirène d’alerte se met alors à retentir dans toute la ville et s'interrompt lorsque la voix d’un homme s’élève dans les hauts-parleurs.

— Chers citoyens ! L’état d’urgence vient d’être déclaré à l’échelle mondiale ! Pour faire face à ce virus qui touche actuellement l'ensemble des pays, une zone de quarantaine vient d’être mise en place au Sud de la ville. Nous vous invitons à rester en lieu sûr et à limiter vos déplacements, en attendant que les forces de l’ordre viennent vous chercher. Si une personne de votre entourage est atteinte des symptômes suivants, veillez à vous isoler le plus rapidement possible. Quintes de toux, hallucinations, agressivité inexplicable et hyperthermie. Si une personne atteinte de l'un de ces symptômes vient à vous mordre, veuillez en faire immédiatement part aux forces de l’ordre.

À la fin de son discours, la sirène reprend. Un camion de l’armée se gare devant le coffee shop. Les militaires se séparent et déploient leurs armes avant de rentrer dans la boutique où je me trouve.

— Mettez-vous tous à genoux ! Immédiatement ! nous ordonne un des soldats.

Nous obéissons, inquiet qu’ils se servent de leurs armes contre nous. Allongés sur le sol, ils nous passent les menottes et nous fouillent.

— On les embarque !

Ils nous relèvent afin de nous emmener dans le camion dans lequel ils sont arrivés.

— Vous allez passer un test médical avant de pouvoir rejoindre la zone de quarantaine ! déclare un militaire avant de refermer les portes du véhicule.

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