☯ƇӇƛƤƖƬƦЄ 3 : Allié ou ennemi ?

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La porte s’ouvre brusquement tandis qu’un garde pénètre dans la petite pièce. Tom qui se tient derrière, se jette sur lui afin de le neutraliser.  Un deuxième homme essaie de l’arrêter mais je l’intercepte avant qu’il ne les atteigne. Plaçant mes mains contre son cou, je tente désespérément de l’étrangler malgré sa force. Rapidement, je me retrouve plaqué au sol, l’homme se tenant au-dessus de moi. En me débattant, j’aperçois Tom qui se dirige vers la sortie, hésitant à me venir en aide. Comme si sa manière d’agir suffisait à me rebooster, je donne un coup dans les côtes du garde, en profitant pour saisir un plateau qui traîne sur le sol. Avec le peu de force qu’il me reste, j’abat ma dernière carte en frappant le crâne de l’homme qui perd rapidement connaissance.

— Viens, me dit Tom en me tendant sa main que je refuse aussitôt préférant me relever seule.
— T’as hésité… fis-je constaté à mon compagnon. C’est chacun pour soi dorénavant !

Je traverse un long couloir sombre essayant d’être la plus discrète possible. Une alarme retentit dans tout le bâtiment attirant l’attention de deux gardes qui surveillent la zone. Je me retourne pour m’enfuir quand je les vois se diriger dans ma direction, mais avant que je ne fasse un pas de plus, quelqu’un me saisit par la taille et me pousse contre le mur.

— Tom ?

À peine ai-je pu prononcer son prénom que le concerné plaque ses lèvres contre les miennes avec force. Je tente de le repousser mais il attrape mes mains, m’empêchant de bouger.
Quand ils arrivent à notre hauteur, les hommes armés ralentissent légèrement.

— En voilà un qui se fait plaisir ! constate l’un d’eux en riant.

Étant assez loin de nous, je repousse violemment Tom.

— C’est bon, ne fais pas cette tête ! T’as vu ? J’ai pas hésité une seule seconde cette fois.
— T’as surtout profité de la situation ! crache-je.

Un rire rauque traverse ses lèvres.

— Tombe pas amoureuse, chérie ! Je risque de briser ton joli petit cœur, déclare-t-il en posant un doigt sur ma poitrine.
— Non mais t’as un sérieux problème d’ego, toi ! m’exclame-je en le giflant.

Il recule, passant sa main sur sa joue rouge.

— Calme toi, Davis ! Je t’ai sauvé la vie.
— Va te faire foutre !

Je reprends ma route, avec lui sur mes talons.

— Tu sais où est ton frère ? essaie-t-il de me faire la conversation, en vain.

~

Nous arrivons enfin à l’extérieur après de longues minutes de marche. Nous faisons face à une clôture qui semble facile à escalader. Je retire ma veste en jean que je jette sur mon compagnon juste derrière.

— Fait moi la courte échelle ! lui ordonne-je.

Il s'exécute, lâchant quelques injures par la même occasion.
Une fois de l’autre côté, je m’extirpe du fossé dans lequel je viens d'atterrir et observe les environs. Tom me rejoint rapidement et lance à son tour ma veste sur moi.

— Je suis pas ton larbin ! crache-t-il en avançant sans m’attendre.

~

Après des heures de marche, la ville se dessine enfin devant nous. Je me tourne vers mon acolyte avec le sourire aux lèvres.

— C’est ici que nos chemins se séparent. C’est chacun pour soi dorénavant !

J’emprunte un chemin que je reconnais facilement, espérant que Tom lâche l’affaire. Malheureusement, ce n’est pas dans ses plans.

— T’es sûre de vouloir rester seule, Davis ? On ne sait même pas ce qu’il s’est passé ici, ajoute-t-il en m’indiquant les routes désertes.
— La princesse n’a pas besoin d’un chevalier servant ! dis-je en saisissant une barre en métal qui traîne sur le sol.
— Dommage ! Bon bah… Je vais essayer de retrouver mes proches.

Tom repart un peu moins sur de lui. Pour ma part, je préfère fuir cet homme le plus vite possible. Ne pas savoir où se trouve Noé, m’inquiète. Je n’ai qu’une piste à l’heure actuelle : son lycée.

Pourquoi il n’y a plus personne dans la ville ?

Hormis du sang qui jonche le sol, des voitures à l'abandon et des…

— Cadavres… m'horrifie-je en voyant le corps d’un enfant à quelques mètres.

Un bruit sourd me tire de cette vision d'horreur. Je me dirige dans une ruelle adjacente jusqu'à ce qu’une grille m'empêche de continuer.

— Y’a quelqu'un ?

Le bruit cesse, attisant encore plus ma curiosité. Je pose mes mains sur la grille, essayant de trouver un moyen de l'escalader.

— Ça ne sert à rien, marmonne-je.

Alors, que j'allais repartir, des bruits de pas me stoppent dans mon élan. Une femme apparaît enfin dans mon champs de vision. Elle s'élance sur la grille, essayant de m'attraper. La peau de son visage semble arrachée, ses cheveux sont imbibés de sang séché et ses pupilles sont blanches. Malgré cela, je remarque l'alliance sur son annulaire gauche, son tablier floqué avec le nom de la boulangerie d'à côté et pleins d'autres détails faisant d'elle un humain comme moi.

— Madame ? Pouvez-vous me dire ce qui s'est passé ici ?

Je ne sais rien sur cette épidémie et j'essaie de garder espoir.

Une douleur atroce me tire de mes pensées. Cette femme vient de planter ses ongles dans mon poignet. Observant les petites entailles sur ma peau, je me remémore le discours que j'ai entendu avant de rejoindre la zone de quarantaine. Je suis forcée d'admettre que ces trucs qui nous attaquent, ne possèdent plus aucunes traces d'humanité.
Cette blessure me servant de déclic, je saisis ma barre de fer, la plaçant en face du crâne de ce monstre. J'hésite un instant car en commettant cet acte, il n'y aura plus de retour en arrière pour moi.

— Je suis désolée,  dis-je en plantant violemment mon arme.

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Until the endOù les histoires vivent. Découvrez maintenant