LE ZOO FAIRY (T3) : Comen et ses secrets

9 - Les trois sœurs

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​Battant faiblement des paupières, peu à peu Calya reconnaissait l'endroit dans lequel elle se trouvait : c'était celui-là même dans lequel elle s'était réveillée la première fois.

Prise d'une peur panique qu'on lui fasse de nouveau du mal, elle se redressait précipitamment, remarquant par la même occasion que ses côtes ne la faisaient plus souffrir. Immédiatement et se heurtant une nouvelle fois contre le mur, elle redécouvrait chacun de ses muscles.

​La vision moins floue, elle remarquait qu'Helma se trouvait une nouvelle fois aux pieds de son lit. Un large sourire faisait davantage ressortir ses horribles rides et un bandage présent sur son bras rappelait à Calya ce qu'il s'était passé avant qu'elle ne s'évanouisse une fois de plus.

— Je pensais réellement que nous pouvions nous faire confiance, mon sucre. Vous avez cependant tenté de m'échapper et m'avez fortement blessé. Malgré cet incident qui je l'espère ne se reproduira pas, j'ai décidé de vous donner une seconde chance. Vous ne méritez pas d'être traitée comme mon ennemie, mais plutôt comme mon alliée. Venez donc avec moi.

​Lui tournant le dos, Calya l'observait rejoindre la porte d'entrée. Le cœur battant la chamade, elle se sentait retenue en arrière par une force invisible.

Rapidement des flashbacks de ses amis enfermés dans le bordel lui revenaient en mémoire. Le cœur atrophié, elle avait lamentablement échoué dans sa mission de vouloir les sauver. La mâchoire serrée, elle se rendait compte que les Humains étaient les êtres les plus vicieux de la planète.

​Inquiète de ne pas la voir hissée sur ses pieds, Helma lui jetait un bref coup d'œil interrogateur.

​— Je suis certaine que vous préférerez votre nouveau lieu de vie. Venez que je vous le présente.

​Déglutissant, Calya réfléchissait rapidement. Au fond avait-elle réellement le choix de rester ici ?

Lentement, dans un effort considérable, elle se redressait lourdement. La tête tournant légèrement, elle avait besoin de manger afin de faire passer son malaise évident.

​Une nouvelle fois, Helma et Calya se retrouvaient plongées dans l'immense couloir.

Se hissant à l'étage supérieur, durant de longues minutes elles arpentaient silencieusement les longues lignes droites austères de Pillowan.

Bientôt une multitude de question s'élevait dans l'esprit engourdie de la jeune femme. Aussitôt elle brisait l'atmosphère des plus glaciales.

​— Tous mes amis n'étaient pas là... où sont passés les autres que vous avez capturés ? lui demanda-t-elle, sèchement.

— Ah, ceux-là... ne vous en faites guère pour eux, mon sucre. Ils sont bien traités et vivent ensemble dans une petite maison du centre-ville. Des Créatures autres que les Nymphes ne sont pas très intéressantes pour nous. De beaux jours leur sont à venir.

​Pourtant Calya ne croyait aucun de ses mots. Comment le pourrait-elle après tout ? Helma possédait exactement le même sourire sadique et machiavélique que sa sœur aînée. Réprimant un frisson qui ne passait point inaperçu à son regard, Calya s'efforçait de marcher le plus calmement possible. Par le biais de quelques échanges, Helma lui promettait qu'elle pourrait prendre un bon bain chaud afin de se détendre pleinement.

​Ignorant ce qui l'attendait réellement, la rousse ne pouvait s'empêcher de penser. Quelques distances plus tard, elles finissaient par arriver devant une porte faite également de béton. Composant rapidement son code, Helma se retournait immédiatement vers elle.