Byeol
J'entendais un son très déplaisant venant de ma table de chevet, plus précisément de mon téléphone et son alarme. Je n'avais pas envie de me lever mais je devais trouver une raison à l'énergie que j'allais mettre au travail.
Je vais dans la salle de bains pour me préparer et sors de la maison en ne prenant pas la peine de manger. Je ne mange jamais le matin.
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J'arrive à Another, il n'y a presque personne à l'intérieur, seulement ma grand-mère et certains employés.
J'entrais, avec un soupçon de fierté, par la porte du personnel et me dirigeais directement vers la gérante pour la saluer.
- Sujin bonjour, en secouant ma main pour qu'elle me remarque.
- Oh tu es déjà là Byeol ? J'espère que tu as bien dormie. Ne perds pas plus de temps et vas te changer, ordonna-t-elle en agitant les mains comme pour me repousser. Oh ! Et n'oublie pas de mettre ton nom, ton heure d'arrivé ET ton numéro de casier sur l'ardoise tu l'avais oublié hier.
- J'y vais de ce pas.
- Bon travail, me souhaita-t-elle avant d'aller réprimander un garçon, d'environ dix-sept ans qui avait laissé des traces étranges sur le sol.
J'accomplis ma tâche pour ensuite préparer le comptoir en attendant mon collègue. Heeseung, déjà apprêté, s'approcha vers le comptoir, le sourire jusqu'aux oreilles.
Je sentais mon petit cœur faire un bon dans ma poitrine et mes joues chauffer à une extrême vitesse en pensant à quel point il était attirant. C'est donc à quoi on ressemble lorsqu'on est béni du ciel.
- Hey ! Bien dormie ? me demanda Heeseung.- Comme un bébé je te ferais dire. Je n'avais pas vu que tu travaillais avec moi aujourd'hui, je me trompe ?
- Effectivement ma mignonne ! Il y a eu un changement de dernière minute mais rien de bien méchant, expliqua-t-il en passant derrière le comptoir pour préparer la machine à café. Tu veux prendre les commandes ou servir les clients ? Je te laisse le choix, déclara-t-il en me montrant la grande salle et la terrasse avec les parasols encore fermés.
- Je dois m'entrainer à marcher comme une fashionista alors je te laisse la machine de barista Bambi man, répliquais-je sur un ton rieur avant de m'en aller sur la terrasse pour ouvrir quelques parasols.
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J'adorais être serveuse !
Tout roulait comme sur des roulettes, notre communication avec Bambi man était fluide, les clients étaient tout simplement adorables et complimentaient sans cesse mon service et les bons cafés de mon acolyte. De temps en temps je galérais un petit peu avec la machine à carte pour les paiements mais c'était toujours mieux que les innombrables commandes qu'il devait réaliser en un temps record mais j'étais d'autant plus impressionné qu'il arrive aussi bien à suivre.
Au moment où je voulus prendre une petite pause, au grand malheur de mes pieds et mes jambes, un vieillard s'installa sur la terrasse. Celles-ci n'eurent aucun répit... Je m'approchais d'un pas rapide vers le client, m'inclinais légèrement en lui souhaitant la bienvenue, toujours en souriant et pris sa commande.
En rejoignant Heeseung, j'eus remarqué que l'homme me reluquait et ce, surtout au niveau de mes jambes nues. Je portais une jupe par cette chaleur.
Je revins tout de même vers le client, accompagnée de sa tasse fumante. Son regard me mettait mal à l'aise mais je pris sur moi pour n'offenser personne.
- Mademoiselle, pourriez-vous me dire ce qu'est ça ? en pointant du doigt sa tasse.
- C'est le cappuccino à l'italienne que vous avez demandé. Y a-t-il un problème ?
- Oh que oui ! Vous appelez cette chose un cappuccino ? C'est honteux en plus d'être tout bonnement imbuvable !
Comment son café pouvait-il être imbuvable, je venais de poser la tasse devant lui.
- Je vous prie de nous excuser que nos cafés ne soient pas à votre goût mais je dois vous préciser que vous n'êtes pas autorisé à critiquer la qualité de ce que nous servons sans avoir pris la peine d'y goûter. Si ce que nous servons ne vous plait pas nous nous ferions un plaisir de vous conseiller d'autres cafés de la ville qui sont également très apprécié.
Et toc le vieux. Sauf qu'après mure réflexion, je m'étais mise toute seule dans la mouïse. Je n'aurais pas dû lui répondre ainsi.
Suite à cette confrontation, le vieil homme s'emporta de plus belle en devenant limite violent en me jetant sa tasse encore remplie du liquide brulant qui atterri tout droit sur ma poitrine. Il se mit ensuite à m'insulter de tous les noms qui puissent exister en répliquant qu'une femme comme moi ne devrait pas ouvrir son clapet et a commencé à toucher ma jambe près de la couture de ma jupe en essayant de remonter alors que j'essayais d'enlever sa main répugnante. Mais au moment où je voulus claquer la paume de ma main de toutes mes forces sur la joue de ce pervers, une plus grande me retint le poignet. A mon plus grand soulagement, Heeseung se trouvait derrière moi sauf que le regard qu'on pouvait percevoir n'était autre que glacial.
- Je vous donne cinq minutes pour payer le café que vous avez jeté sur ma collègue et partir avant qu'on aille porter plainte pour agression sexuel, fit-il froidement.
- Quoi ? Tu vas faire quoi morveux si je ne pars pas ?
- J'imagine que si nos conditions ne vous conviennent guère, nous appellerons la gérante et lui expliqueront qu'une de ces serveuses a été agressé sur son milieu de travail ! Que vous soyez peut-être haut placé ou non, que nos produits ne vous conviennent pas, ça ne vous donne aucunement le droit de balader vos mains répugnantes sur le personnel qui vous sert. Dépêchez-vous, je n'ai pas envie d'appeler la police.
Tous sous le choc de la froideur dont Heeseung pouvait faire à travers ses menaces, le vieillard ne se fit pas prier longtemps et parti tandis que je nettoyais les morceaux de tasse et le café éparpillé au sol. Mon collègue s'approcha prudemment et entama timidement :
- Bybi tu vas bien ? Comment va... ta poitrine ?
J'eus un moment avant de réagir. Ce surnom pourtant si familier, pourquoi donc me faisait-il aussi mal après tant de temps sans l'entendre autre que de la bouche de mon cher frère ?
- Ça fera juste une chemise de plus à la machine et un peu de crème pour ne pas que ça laisse de trop grosses cicatrices mais, merci de t'inquiéter pour moi, déclarais-calmement. J'ai surtout eu peur mais tu es intervenu au bon moment, d'ailleurs merci aussi pour ça Bambi man.
- Je n'ai pas tout entendu du comptoir mais quand j'ai vu qu'il t'avait jeté la tasse à la figure, j'ai tout de suite su que je devais intervenir. Tu sais quoi Bybi ? Je te paye un verre après le travail ça te dit ?
- Oui ça me va, murmurais-je un peu confuse.
- Tu es sûre car j'ai l'impression de te mettre mal à l'aise ?
- Ne t'inquiète pas pour moi, ça fait juste longtemps qu'on ne m'avait pas appelée Bybi ...
Heeseung retourna près de la machine à café me laissant nettoyer quand une goutte d'eau s'écrasa sur ma main. Je pleurais. La pression retombait en une fois, enfin je crois, mais je me repris lorsque j'entendis derrière moi, l'arrivée de nouveaux clients. Je ne terminais que dans trois heures...
☼︎A suivre☼︎
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L'Histoire d'un été ☀︎︎ fanfiction Enhypen - Heeseung
FanfictionL'inspiration est au point mort. Elle est dans l'obligation d'accompagner ses parents en vacances pour leur faire plaisir. Elle veut juste profiter et peut-être se retrouver ne serait-ce qu'un peu mais ça Byeol n'y arrivera pas par ses propres moy...