L'Histoire d'un été ☀︎︎ fanfiction Enhypen - Heeseung

Chapitre 8

Byeol

- Bybi, arrête un peu de bouquiner et viens te baigner avec moi !

- Attends, attends j'arrive Bambi. Calme-toi, tu vas te faire mal à sauter ainsi.

J'enlevais ma robe et rangeais mon livre dans mon sac pour rejoindre Heeseung qui se précipitait déjà comme un fou vers l'eau claire et scintillante sans sentir les rayons du soleil qui tapaient pourtant si fort aujourd'hui. Passer la journée à la plage était devenue une des activités que je préférais grâce à Heeseung.

J'accourus moi aussi vers lui mais quand mes pieds sentirent la fraicheur des vagues, il n'était plus là, comme évaporé. Je criais son nom par inquiétude, songeant tout de même à l'une de ses farces de très mauvais goût.

Deux petites secondes ... Ne venais-je pas de me séparer avec Heeseung ?

C'est à ce moment que mon environnement changea en une fraction de seconde. J'avais mon portable en main et je venais apparemment de raccrocher avec Bébé et Heeseung était juste devant moi avec un regard froid, comme cette nuit-là.

- Tu peux me dire avec qui tu étais au téléphone ? J'ai tout entendu alors dit moi la vérité ! C'est ton vrai copain n'est-ce pas ?

- Mais de quoi tu parles ? C'était mon frère.

- Tu oses me mentir en face en plus de ça ? Tu vas me dire que tu appelles ton frère "Bébé" ? Franchement Byeol, tu me déçois.

- Mais non je t'en supplie écoute-moi Heeseung !

Heeseung partit et s'effaça tel un mirage. J'étais seule, sans personne. C'est alors que je remarquais la présence de, mon frère ? Il s'approcha de moi avec un sourire narquois.

- Alors Bybi ? On est toute seule ? Tu n'as pas su retenir ton copain ? Ton frère puis ton copain, quel dommage !

- Sauf que toi je t'ai aidé à faire ce que tu voulais alors pourquoi venir me réprimander ? lui lançais-je en sanglotant.

- Peut-être mais au fond, tu ne voulais pas me voir partir. Tu n'as pas su m'enlacer une dernière fois tellement que tu tremblais. Tu sais au moins à quel point ça m'a fait mal de ne pas t'avoir dans mes bras une dernière fois ?

- Si c'est juste pour me faire rappeler que je suis une mauvaise sœur et une mauvaise copine alors vas-t-en.

Cette fois-ci, je laissais Bébé partir sans un mot de plus. Je me laissais tomber sur ce que je considérais le sol et me recroquevillais sur moi-même avec ma tête dans mes bras et mes genoux repliés près de mon corps.

Je voulais seulement être heureuse alors pourquoi étaient-ils tous comme ça avec moi ? Personne ne me laissait m'exprimer comme je le voudrais. C'était en pleurant sur mon sort que je vis à quel point j'aurais dû écouter ma tête depuis le début et repousser le monde pour ne pas avoir mal comme maintenant.

Je pense que j'ai trop vite réaliser qu'il fallait construire des murs autour de soi. Me protéger était tout simplement la meilleure solution ; tu ne blesses personne et personne ne te blesse en retour. C'est tellement plus facile mais quand j'y pense, si tout ce petit monde n'avait pas été avec moi je n'aurais jamais connu le goût du risque et toutes ses autres formes.

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Je me remémorais tous ces moments qui ont fait de moi la personne que je suis aujourd'hui. Je devais avoir 19ans quand Bébé est parti de la maison pour devenir une star. Je savais que je n'avais pas réussi à l'enlacer correctement car mon frère était mon seul repère et il partait loin de moi.

Comme promis, on s'est appelé. Au début, c'était tous les soirs puis il a débuté et les appels devenaient de moins en moins fréquents jusqu'à devenir inexistants pendant plusieurs mois. Mais, je me disais toujours des choses comme des : "Ne t'inquiète pas, il va bien" ou des "De toutes façons c'est toi qui l'as poussé à le faire alors pourquoi t'inquiètes-tu autant ?" et il n'y avait rien de plus horrible !

Je me suis concentrée sur mon avenir à en négliger parfois ma santé et du jour au lendemain, cet été s'est installé comme une fleur et j'ai fait la connaissance de cet homme, Heeseung.

Pour la première fois depuis longtemps je pouvais dire que je m'étais retrouvée grâce à lui. J'avais retrouvé un sourire vrai que je ne faisais qu'à lui, et ce même homme, ne m'a pas laissé lui expliquer ma situation. J'étais encore détruite, sans repères, toute seule contre tous...

Je sentis tout à coup que mon souffle devient irrégulier.

Je n'arrivais plus à respirer.

J'étouffais.

Je me réveillais d'un grand sursaut dans mon lit. J'étais en larmes au vu de l'état de mon oreiller aussi trempé qu'une éponge qu'on venait de passer sous l'eau.

Tout ça, ce cauchemar semblait si réel ! Je me rappelais encore cette phrase qui tournait maintenant en boucle dans ma tête : "Peut-être mais au fond, tu ne voulais pas me voir partir".
C'était tellement vrai et je me sentais pitoyable de ma l'avouer.

Je compris que je n'arriverai pas à me rendormir de sitôt. Alors j'ai allumé ma lampe de bureau et pu enfin retrouver l'inspiration pour ce récit abandonné d'un homme sans émotion à qui je pouvais de plus en plus m'identifier.

☼︎A suivre☼