Chapitre 4

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Ce matin là,j'avais automatiquement pris le chemin habituel vers le bureau de la psychologue du service.

Qui pendant une heure s'était amusé à jouer aux questions réponses tandis que mes yeux s'étaient figé sur le bocal du poisson rouge qui semblait crier au secours dans ce contenants semblable à une prison éternelle , dont il avait sûrement fait le tour un nombre incalculable de fois .

Heureusement pour lui encore quelques minutes et il n'en aurait plus conscience , réitèrent un énième tour.

Inconsciemment il n'avait comme solution que de mourir , pour s'extraire de cette prison de verre et cette pensée fit légèrement bouger le coin de mes lèvres , imperceptible mais tout de même présent.

Nous étions semblables.

J'étais un peu comme lui ici , moi aussi . J'errais sans but parce l'objectif de ma vie de te chérir n'était plus possible.

OhhhhJake .

J'ai peur qu'un jour je ne puisse plus supporter ton absence indéfiniment . Et je crois qu'il est déjà bien trop tard pour faire demi tour.

Te savoir dans un autre monde me brise le cœur chaque seconde. J'ai peur qu'un jour je ne tienne plus le coup,que le poids de ta disparition face pencher la balance vers les orages et la pluie.

Que mes larmes cessent de couler , jusqu'à devenir une terre aride et se craqueler par le temps .

Ton âme si pure est partie pour un monde dont on ne connaît rien ici bas. Et c'est terrifiant de te savoir là haut,là bas, qu'importe, tout seul.

J'aimerais te serrer dans mes bras une dernière fois , te rassurer et te dire que tout ira bien , alors s'il te plaît attends moi.

Laisse moi espérer une dernière étreinte..

J'avais senti les larmes prendre un chemin qu'elles connaissaient bien trop par coeur , serrant fermement les dents j'avais combattu cet énième ras de marais.

Cela avait semblé sauter aux yeux de la professionnelle qui se tue un instant , nous plongeant dans un silence que mes pensées se mirent à occuper immédiatement , tel des murmures aux creux de mes oreilles.

Elle avait prononcé ton nom essayant de capter un signal chez moi mais je n'avais pas bougé parce que j'étais peut-être figé mais encore lucide.

Tu ne venais pas me rendre visite comme j'avais pu le lire dans différents romans . Non tu m'avais laissé dans cette froide et désagréable solitude .

Dans ce sombre monde , au milieu de mes démons , avec une plaie ouverte à la place du cœur.

Après un énième soupire discret de la femme , j'avais pu me lever et quitter ce bureau .

J'avais rejoins automatiquement ma chambre , d'un pas lent , poussé la porte légèrement entrouverte soudain déjà trop fatigué de toute cette demande d'énergie de mon corps .

Et j'étais prêt à dormir pour rattraper ces heures que je m'amusais à compter en fixant le plafond la nuit , enfin c'est ce j'avais imaginé faire , jusqu'à ce que je vois le dos , bien bâti de l'infirmier aux cheveux rouge s'affairer à refaire mon lit , tapotant sur mon oreiller duquel maladroitement il fit tomber un journal bien trop cher à mes yeux .

Noir aux reliures dorées, les mêmes touches de couleurs que tes yeux .

Comme un élan de survie et puisant dans mes dernières forces j'avais plongé jusqu'à lui comme un animal , avant de chercher rapidement à quatre pattes ce petit journal bien trop précieux .


Tâtonnant le sol de ma chambre à vive allure , je n'avais pas vu le rouge se baisser à mes côtés , un sourire compatissant aux lèvres .

C'est ça que tu cherches ?

J'avais esquissé une réaction , j'avais sentis mes sourcils bouger et tourner la tête vers lui et j'avais moi même eu peur de mon corps , manquant de tomber la tête la première en sentant mes bras flageoler .

Et si mes yeux ce matin avaient pris le temps d'admirer chaque courbe de ce corps , il n'en était pas question lorsque mes yeux captèrent la prise entre ses mains .

Là ce qu'il tenait entre ses mains , était bien plus important que le choc de ce ressenti qui m'ébranla plus que prévu, et ce fut les tremblement de mes bras qui me démontra indirectement le pouvoir qu'il exerçait sur mon corps meurtri.

Rends le moi .

Ma voix sonna étrange à mes oreilles. Une vieille amie que je ré entendais depuis tant de temps .Elle n'avait été qu'un murmure , faible et cassant comme le miroir de mon âme.

Bien sûr.

Alliant ses gestes à ses mots , le rouge me tandis lentement le petit carnet noir doré que je t'avais offert pour nos 1 an ensemble , le bout était corné et cela fit monter une nouvelle fois les larmes plus rapidement que ce que j'avais imaginé.

Dans un élan de courage , j'arrachais ce précieux objet des jolies et grandes mains de ce garçon trop impactant sur mon être .

Plaquant rageusement le petit carnet sur ma poitrine qui se soulevait à un rythme effréné , fixant le mur me privant de la froideur de l'extérieur , le corps de l'infirmier à mes côtés.

Est ce que tu veux discuter avec moi ?

Je n'avais pas pris la peine de lui répondre , le cœur battant à tout rompre j'étais encore chamboulé , la respiration presque sifflante. Les pensées complètement chamboulées .

Le rouge ne dit rien de plus respectant ma volonté , son fidèle sourire aux lèvres , il m'indiqua dans un murmure qu'il repasserait dans la journée .

Sans esquisser un geste vers moi et je l'en remercier silencieusement je m'étais contenté d'observer l'extérieur à travers cette fenêtre.


*


"J'ai toujours été celui qu'on remplace, celui qu'on oublie
j'ai toujours été celui qui aime trop et que l'on n'aime pas assez
j'ai toujours été celui qui reste et qui regarde les autres s'en aller pourtant au moment où nos regards se sont croisés je ne me suis jamais autant sentie exister.


Et j'ai désiré cette sensation , parce que pour la première fois de ma vie , j'avais l'impression de respirer."

*

Et comme une addiction j'avais lu et relue une des nombreuses lettres que contenait ce carnet .

Et c'est au milieu de larmes silencieuses, le cœur criant de désespoir que j'ai commencé cette nouvelle journée, ces phrases prononcées en boucle gravée au fer rouge sur ma peau que tu avais laissé, de cette écriture bien trop belle , pour une vérité criante à travers ces mots.

« Merci d'avoir continué de m'aimer lorsque je n'étais plus capable de le faire»

Voilà ce qu'étaient les derniers mots de la lettre d'aujourd'hui , ceux de la jolie lettre bleu ciel

Desire To LiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant