Chapitre 10

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— Et parfois quand je me promène au bord de la route j'ai envie de sauter sous une voiture. Quand je suis au bord de ma fenêtre, ou que je vois une corde j'ai l'envie d'en finir. Tout dans mon quotidien est sujet à une thèse de suicide. Je ne saurais pas trop dire pourquoi je suis encore là, pourquoi je ne passe pas à l'acte. Je ne sais pas non plus combien de temps je tiendrais encore, combien de temps je retiendrais mes envies.

Ma poitrine se soulève précipitamment, alors que je vois le regard horrifié de mes parents sur la monstruosité qu'est devenu leur fils .

Ils sont tous deux apprêtés de noir , comme si ils avaient conscience des funérailles à venir . Je suis déjà mort de toute façon , un condamné..

Ils sont arrivés dans l'après-midi, alors que l'infirmière était venue me faire les soins j'avais attendu la visite du rouge mais rien .

Alors à la suite d'un énième poème , d'un énième nuage la porte s'était de nouveau ouverte sur deux êtres dont j'avais presque oublié les traits .

Ma mère s'était mise à pleurer à la seconde où nos regards se sont croisés, j'aurais aimé en faire de même , parce que j'étais tout aussi anéanti mais je m'étais contenté de me laisser enlacer dans les bras de celle qui m'avait octroyé une deuxième chance de vivre.

Mon père plus pudique avait lui aussi laissé les larmes perlées sur ses joues nouvellement duveteuses .

Alors ils ont pleuré et j'ai écouté , le cœur fracassé. Avant que ma mère agrippée à mon pyjama ne me dise de me battre et j'ai senti le point de non retour .

La fatigue de cette année passée ici , le manque d'écoute de ma demande .

— Je suis tellement fatigué s'il vous plaît .

— Tu n'as pas le droit de nous faire ça Heeseung. Pense à nous.Tu ne peux pas te fermer au monde , dans cette bulle ou Jake ,n'est plus qu'un simple souvenir. On est là est bien réel.

Elle me hurlait sa douleur , la douleur d'une mère qui perdait son enfant et je l'entendais mais je n'étais plus capable de la recevoir.

— Chéri-

— Qu'est ce que tu en sais ? Je fais que des rêves où je n'existe plus. Peut être parce que dans le fond c'est ça que je veux réellement. Ne plus souffrir, ne plus rechuter, ne plus me laisser submerger par la vague. Je rêve de paix avec moi même, j'aimerais arriver à ne plus détester la personne que je suis. J'aimerais tant que la vie ne soit pas une succession de tristesse ponctuée par moment de petits brins de bonheur. »

Desire To LiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant