Chapitre 5

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J'ai toujours détesté les fêtes . Comme si on avait besoin d'un jour pour fêter quelque chose que l'on pouvait honorer toute l'année.

Les patients de l'hôpital s'étaient évertués à confectionner les plus jolies décorations qu'il était possible de faire avec du carton et de la colle .

Je n'avais pas participé à cette activité, parce que la seule chose que je revoyais c'était toi me hurlant dessus parce que je n'avais pas cette euphorie enfantine que tu possédais dès la première venue des flocons de neige posant leurs valises sur Séoul.

Non je n'étais pas toi , parce que toi tu étais unique.

Tu étais ce garçon dont on parlait avec le sourire. L'enfant de la vie .

Je me souviens de ton rire , qui m'avait procuré des crampes d'estomac, parce que tu ne faisais que pencher de gauche à droite sur mes épaules , t'empêchant de poser cette foutue étoile , sur ce sapin médiocre en plastique blanc que tu avais chiné au marché du coin.

Parce que soit disant , on ne fêtait pas Noël sans sapin.

J'entendais encore ton rire raisonner dans toute ma tête , ébranlant mon corps si fragile et faible. Faible du manque de toi.

En cette période de fête je tourne mes yeux vers le ciel, et je ne peux m'empêcher de penser à toi. Toi qui est partie à un âge bien trop jeune.

Toi qui n'aura plus l'occasion de fêter Noël, d'attaquer une nouvelle année ou de fêter ses anniversaires. Je m'imagine que de là haut tu es en paix, que tu es l'étoile qui brille le plus, une fois la nuit tombée. Je t'imagine heureux et soulagé de ne plus avoir à souffrir. Et j'aimerais te rejoindre, pour qu'enfin je ne souffre plus de ton absence.

Mon amour...

Heeseung je te la pose là ,tu as eu du courrier.

Tournant légèrement la tête vers le facteur de l'hôpital , j'opinais silencieusement au vieil homme qui m'adressa un vif sourire comme si sourire était la chose la plus facile au monde. Il ne perdit pas plus de temps , reprenant certainement sa longue distribution.

Moi je m'étais contenté d'observer cette lettre vert pomme qu'il avait déposé sur la table près de mon lit. Et sans réellement savoir pourquoi mes pensées ont instantanément dévié sur l'infirmier aux cheveux rouges , que je n'avais pas aperçu aujourd'hui.

Cela faisait déjà plusieurs mois qu'il avait rejoint les rangs de cet hôpital et j'en avais déduit qu'il était mon infirmier attitré , par le nombre de visites qu'il effectuait dans ma chambre.

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