𝐏𝐀𝐑𝐓𝐈𝐄 𝐁𝐎𝐍𝐔𝐒 - je n'ai su te dire "non"

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Tu souriais

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Tu souriais. C'est la première chose que j'ai vue, quand nous avons commencé la seconde séance photo. Au lendemain de la première, à laquelle tu devais garder ton sérieux, tu souriais. Et divinement, qui plus est. C'était inouï. C'était si beau. Tu étais si beau.

Je me souviens qu'en te regardant à travers mon objectif, dans un premier temps pour faire un essai, je me demandais si j'avais une bonne étoile pour m'avoir mise sur ta route. Je suis consciente de tout le travail que j'ai fourni, pour en arriver là où j'en suis aujourd'hui, dans le monde de la photographie. Cependant, en t'observant te mettre en place, toi aussi en train de faire des essais avec l'assistante du magazine qui m'accompagnait, je me suis dit : « Vraiment Emma ? C'est bien toi qui le photographie ? »

C'était bien moi et quand je l'ai réalisé, j'ai vrillé. J'ai vrillé parce que j'ai compris à quel point je m'étais éprise de toi. A quel point j'aimais capturer ce charisme fou qui émanait de toi. Tu m'as chamboulée, au point de devoir reprendre mes esprits. Au point de m'obliger à faire une pause, avant même le début de la séance. Je me rappelle m'être dit à ce moment-là : « Bon sang, ce n'est que l'essai et voilà ce que tu me fais. »

Jamais auparavant mes modèles ne m'avait fait ressentir cela avant toi. C'était la première fois que je m'éclipsais en dehors d'un tableau pour retrouver la raison. A mon retour, c'est comme si tu resplendissais dans ta veste noir déboutonnée et ouverte sur ton torse. Seul un pendentif habillait à merveille ta peau. Tes cheveux bruns coiffés en désordre ajoutaient cette touche sensuelle chez toi. Tu étais beau. Et moi ? Bon sang, j'étais indéniablement sous ton charme. Ce jour-là, tu as bousculé tout ce que j'avais décidé en commençant la photographie : ne jamais tomber pour mes modèles, quel que soit la raison.

Quand j'ai repris ma place, derrière mon appareil photo, je me suis directement jetée dans l'objectif pour régler une dernière fois le zoom. En réalité, je l'ai fait pour me cacher, pour que tu ne puisses pas voir mon regard troublé.

Emma, est-ce que tout va bien ?

Je me suis figée instantanément à ta question. Dans un premier temps pour ton timbre de voix si doux. Et si chaud. Puis dans un second temps en comprenant que c'était à moi que tu t'adressais. Tu avais perçu mon trouble et tu t'inquiétais pour moi. C'était trop.

J'ai feinté, comme je sais si bien le faire. J'ai pris une profonde inspiration pour calmer les battements intempestifs de mon cœur, je me suis relevée et j'ai plongé mon regard dans le tien, pour m'y perdre une bonne fois pour toute, avant de me promettre que jamais plus je ne recommencerai. C'était peine perdue.

Oui, t'ai-je soufflé avec un sourire timide, tout va bien. On peut commencer.

Tu m'as rendu mon sourire dans un hochement de tête. Un petit sourire qui étirait légèrement tes lèvres galbées et charnues. Tes lèvres qui m'ont rendu folle la veille et qui s'apprêtaient à m'en rendre définitivement dépendante cette fois-ci. Je me suis concentrée sur les photos à prendre pour le magazine. Je ne parlais pas beaucoup alors Hana, mon assistante, te disait les directives à ma place.

Les clichés de la veille étaient déjà magnifiques. En tout point. Mais ceux de la seconde séance photo ? Une des plus belles que j'ai pu faire jusqu'à présent. Tu as tout chamboulé en moi. Tu as bousculé les interdits que j'avais pris soin de suivre pour mon professionnalisme. C'est pourquoi à la mi-journée, peu après notre travail terminé, j'ai hésité à accepter ton invitation.

Mon cœur a raté un battement, quand tu as pris ton courage à deux mains pour m'inviter à boire un café. Tu me disais que c'était pour me remercier et parce que tu avais cru comprendre par Hana, que c'était ma boisson préférée. Cette dernière avait joué les entremetteuses parce qu'elle me connaissait, ayant déjà travaillé avec moi auparavant, et parce qu'elle savait que je refuserai de faire le premier pas avec toi. Alors tu l'as fait, pour moi. Tu as fait ce premier pas qui nous a conduit à bien plus par la suite et je n'ai su te dire non. Parce que tu avais ce regard, dans tes croissants de lune, qui était si bon, si doux. Si timide. Et parce que je ressentais cette irrésistible envie de te dire oui, à tout.

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𝐒𝐎𝐌𝐄𝐎𝐍𝐄 𝐋𝐈𝐊𝐄 𝐘𝐎𝐔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant