𝐏𝐀𝐑𝐓𝐈𝐄 𝐇𝐔𝐈𝐓

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Ma dernière remarque semble des plus désespérées, cela dit, Yuta paraît plus déterminé que jamais à me rassurer

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Ma dernière remarque semble des plus désespérées, cela dit, Yuta paraît plus déterminé que jamais à me rassurer.

Emma, me dit-il à nouveau, cette fois-ci en prenant délicatement mon visage entre ses mains.

Je ne peux que le regarder droit dans les yeux, le cœur battant à tout rompre. Ses doigts enfouis dans le creux de mon cou, ses puces caressant une fois de plus mes joues, Nakamoto Yuta a ce don inouï pour m'offrir sa tendresse. Si je le voulais, je pourrais m'écarter, me libérer de son emprise, puisqu'il n'exerce aucune pression, aucune retenue à mon égard. Cela a toujours été ainsi, il m'a toujours laissé une totale liberté de faire mes choix, dans mes mouvements.

Cependant, je reste. Je reste et prie pour rester ainsi encore un peu. Je reste, parce que je suis sans doute trop désespérée pour partir, pour abandonner, pour oublier. Jamais je ne pourrais l'oublier, lui et tout ce que nous avons vécu – autant notre relation d'un mois que cette nuit. Et je ne pourrais encore moins l'abandonner, pas après tout ce qu'il représente pour moi. Pas après tout ce qu'il fait ressentir à mon cœur. Pas avec tout l'amour qu'il m'a témoigné durant notre intimité, nos mots doux, nos tendresses...

Je ne regrette absolument pas cette décision, continue-t-il doucement. C'est même l'une des meilleures décisions que j'ai prises de toute ma vie.

Je ne peux que souffler un Yuta-Kun en sentant mon corps défaillir.

Ce choix m'appartient et j'en assumerai les conséquences. Même si je doute qu'un séjour à Hokkaidō nuise à ma carrière.

Son petit rire niais mélangé à sa voix soudainement suave, me procure d'autres frissons. Puis je me rends compte qu'il a raison et qu'il y a peu de chance que tout son travail s'envole en fumée à cause de notre départ.

Ne culpabilise pas, car si tu avais refusé de me suivre, je serais quand même parti.

Je comprends alors à quoi il fait allusion et me souviens de son son choix de quitter la capitale le temps de quelques jours. Se libérer de tout, de toute cette pression, de cette mondanité qui l'assaillait depuis son retour au Japon.

Ses yeux ne se lassant pas des miens, j'ai tout le loisir de le fixer moi aussi. Complètement, tendrement, éperdument, amoureuse de lui. Et sachant où il allait en venir, je prends les devants et lui rappelle dans une voix faible :

Et si tout s'arrête, tout à coup ? Et si toi et moi, ça s'arrête ?
Je ne peux pas te promettre un avenir que je ne connais pas.

Il s'interrompt un instant, avant de poursuivre un léger tremblement dans son timbre de voix, toujours suave :

Mais je peux te promettre de t'aimer, Emma. De t'aimer amoureusement, passionnément. Éperdument.

Comment j'arrive à rester debout, alors que tout en moi succombe à ses mots et à sa sincérité ? A sa façon d'être ? A Nakamoto Yuta ? Et je sais encore moins comment j'arrive à trouver mes propres mots pour lui rétorquer tendrement :

On ne s'était promis qu'une nuit.
Je sais, me souffle-t-il en collant son front au mien et fermant ses yeux. Mais une nuit est si infime comparée à toute une vie.

Je chavire. Encore. Je ne peux faire autrement que de le suivre et de clore les paupières, savourant chaque instant, savourant chacune de ses paroles. J'ai l'impression de mieux entendre sa respiration, de sentir son souffle sur mon visage. Est-ce que c'est dû aux bouts de nos nez qui se touchent ? Ou bien parce que je ressens plus de choses, ma vue momentanément interrompue ?
Je vais partir une nouvelle fois dans les tréfonds de mon corps, le laissant vriller, comme tout le reste, exactement comme la veille. Exactement comme mon cœur.

Tu devrais l'écrire pour une chanson, dis-je dans un faible sourire, me délectant du contact doux et chaud de ses lèvres qui ne cessent de frôler les miennes.
Certainement. Mais là tout de suite, c'est notre histoire que j'ai envie d'écrire.

𝐒𝐎𝐌𝐄𝐎𝐍𝐄 𝐋𝐈𝐊𝐄 𝐘𝐎𝐔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant