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                               Nora

À mon réveil, j'ai l'esprit parfaitement clair. Je me souviens d'être tout, et j'ai envie de hurler.
En me levant d'un bond, je m'aperçois que je porte encore le peignoir d'hier soir. Et en faisant ce geste brusque je me rends compte que quelques chose me fait mal au plus profond de moi et mon bas-ventre se contracte au souvenir de ce que est provoqué cette douleur.
J'ai l'impression qu'il est encore en moi et ce souvenir me fait frissonner.
   Je me dégoute et je me répugne.
Comment ai-je pu faire une chose pareil ? Comment ai-je pu rester là et laisser me faire l'amour ? Comment ai-je pu trouver du plaisir dans ses étreintes ?
D'accord il est beau, mais ça n'est pas une excuse. Il me veut du mal. Je le sais. Je l'ai senti depuis le début. Sa beauté apparente dissimule des forces obscures.
J'ai le sentiment qu'il commence tout juste à me révéler sa véritable nature.
Hier,j'avais trop peur , j'étais traumatisée pour prêter attention à l'endroit où je le trouvais.
Comme je me sens bien mieux aujourd'hui j'examine attentivement la chambre.
Elle a une fenêtre.
Cette fenêtre est masquée par une épaisse persienne de couleur ivoire,mais je peux quand même deviner la lumières du jour.
Je m'y précipite, j'ouvre la persienne et tout à coup une brillante lumière m'éblouit.
Après quelques secondes nécessaires pour que mes yeux s'y habituent je regarde au-dehors.
Je n'en crois pas les yeux.
La fenêtre n'a aucune fermeture d'aucune fermeture d'aucune sorte. En fait, j'ai l'impression de pouvoir l'ouvrir facilement et de sortir par là. La chambre au deuxième étage, je pourrais peut-être même atteindre le sol sans atteindre le sol sans rien me casser.
Non, ce n'est pas la fenêtre qui pose problème.
C'est la vue qu'on aperçoit dehors.
Des palmiers et une plage de sable blanc. Plus loin d'une vaste étendue d'eau, bleue et scintillante sous un soleil éclatant.
Un beau paysage tropical.
Aussi différent que possible de ma petite ville du Midwest des Étas-unis.
De nouveau, j'ai froid. Si froid que je grelotte. Je sais que c'est à cause du stress parce qu'il doit faire plus vingt-cinq degrés.
J'arpente la chambre en m'arrêtant de temps en temps pour regarder par la fenêtre.
À chaque fois, j'ai l'impression de recevoir un coup de pied dans le  ventre.
Je ne sais pas ce que j'espérais. Franchement, je n'ai pas eu le temps de me demander où j'étais. En fait, je supposait qu'il me gardait prisonnière quelques part près de chez moi, peut-être à proximité de chicago où nous nous étions rencontrés pour la première fois.
Je pensais que m'échapper il suffirait de trouver un moyen de m'enfuir de chez lui.

Et maintenant, je m'aperçois que c'est beaucoup plus compliqué.
J'essaie une nouvelle fois d'ouvrir la porte. Elle est fermée à clé.
Il y a quelque minutes, j'ai découvert une petite salle de bain attenante à la chambre. J'y suis allée pour faire mes besoins et me laver les dents.
Une agréable distraction.
Et depuis, je fais les cent pas comme un animal en cage, et à chaque minute que passe ma colère et ma terreur s'intensifient.
Finalament, la porte s'ouvrent et une femme entre dans la chambre.

Je suis tellement stupéfaite que je me contente de la fixer des yeux. Elle est assez jeune, une trentaine d'années sans doute, et elle est jolie.
Elle porte un plateau avec de la nourritture et elle me sourit.
Elle est rousse et bouclée, ses yeux sont marrons clair.
Elle est plus grande que moi d'environ une dizaine de centimètres et bien bâtie. Elle a des vêtements de plage, un short en jean, un débardeur blanc et des tongs.
Je me demande si je peux me battre contre elle.
C'est une femme et je pourrais avoir une petite chance d'avoir le dessus. Avec Julian, ce serait impossible.
Elle sourit de plus belle, comme si elle devinait ce que je pense.

- Il ne faut pas me sauter dessus,dit-elle d'une voix moqueuse.

Je t'assure que ça ne servirait à rien. Je dais que tu veux t'enfuir, mais tu n'irais nulle part. Nous sommes sur une île privée.

L'enlèvement de Anna Zaires ( EXTRAIT)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant