c'est mieux quand c'est mutuelle

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Hormis cet exposé en groupe absolument ridicule, le reste de la journée s'était bien passé.
C'était même passé beaucoup trop vite, au point où il était déjà l'heure que je rejoigne Valentin dans la salle.

- Je suppose que je vais rentrer seule aujourd'hui. Souffla Lonnie, en refermant son casier après notre dernier cours.

- Désolée ma bichette. Fis-je en la prenant dans mes bras.

Je lui fis un rapide bisou sur la joue ce qui la fit rire. J'aimais par dessus tout le sourire de ma meilleure amie, elle avait un complexe par rapport à ça mais je la trouvais absolument magnifique quand elle souriait.

- Allez file la star ! Ordonna-t-elle. On se voit demain.

- À demain !

Et je m'en allais, mes écouteurs dans les oreilles, rejoignant l'être que je voulais le plus évité dans cette école.
Il fallait me comprendre aussi, j'ai jamais agi comme ça avant.
C'était trop humiliant, surtout que ce n'était pas vraiment mon genre de me laisser dépasser par mes sentiments.

Bref, j'ai fini par arriver à ma destination et il y avait déjà de la musique qui jouait dans la salle.
J'ai fait comme la première fois et suis entrée.

Cette fois-ci, il ne dansait pas, il s'étirait tout simplement et j'aurais préféré qu'il me plonge à nouveau dans son univers plutôt que ça, au moins, nous n'aurions pas eu à discuter.
J'aurais pu me contenter de le regarder me montrer tout ce qu'il voulait me dire, et même plus encore.

- Je lis de la déception sur ton visage et on n'a même pas encore commencé. Commenta-t-il.

- Bah ouais. La musique est bien, je m'attendais à ce que tu sois déjà en train de danser, mais non, tu t'échauffes. Me justifiai-je. T'as pas eu cours de danse avant qu'on se voit ?

Je posais mon sac grossièrement dans un coin de la pièce avant d'enlever mon manteau et tout ce qui était inutile d'avoir pour danser.

- Comment tu sais ?! S'étonna-t-il. Est-ce que tu m'aurais stalk ?

- J'ai une pote dans le département danse, t'es con ou bien ? Répondis-je.

- Moi qui croyais que tu t'intéressais à moi, j'suis vexée. Dit-il ironiquement.

- Un grand imbécile m'a dit tout à l'heure "ça n'arrivera jamais vu ton sale caractère". Tu devrais méditer ces paroles.

- T'as retenu chaque mot, ça t'a touché à ce point-là ? Fit-il moqueur.

- T'as envie que j'dise oui, pas vrai ? 

Nous prenions un temps de pause pour mieux nous observer, comme si l'on ne s'était jamais vu auparavant. 

- Mettons-nous au travail, on n'a pas beaucoup de temps. Décréta le roux.

- T'as ignoré ma question, je prends ça pour un oui alors. Rétorquai-je. 

- T'aimerais que j'approuve ce que tu viens de dire, pas vrai ? Reprit-il. 

Je fis la moue, prise à mon propre jeu. 

 - T'es plutôt drôle. Complimenta-t-il. Allez, en position, tu dois t'étirer.

- Plutôt ?! M'offusquai-je. J'ai l'air ennuyante peut-être ?

- En place j'ai dit. Répéta-t-il, en s'approchant de moi.

- Et moi j'ai dit retire le vilain mot de ta phrase. Répliquai-je.

FRÔLE-MOI LE CŒUROù les histoires vivent. Découvrez maintenant