Ses enfants étaient son plus grand accomplissement. Aucun contrat, aucune somme d'argent n'égalerait le bonheur qu'il avait ressenti à chaque fois que sa femme apportait une nouvelle vie sur cette terre.
Leur fille avait vu le jour 10 ans après leur toute première rencontre, le 15 janvier, tandis que leur fils était né le jour de la Saint-Valentin. Ce fut les meilleurs cadeaux qu'elle lui avait fait en ces jours spéciaux.
Il n'était pas le meilleur père du monde, il en avait bien conscience. Son travail faisait qu'il était souvent absent, et il éprouvait de grandes difficultés à communiquer avec son fils.
Pourtant, il l'aimait.
Il l'aimait au point où un simple changement dans sa vie l'inquiétait.Depuis qu'ils avaient appris que Valentin était bipolaire, lui et sa femme ne cessaient de le protéger. Ils craignaient qu'un changement trop brusque déstabilise leur enfant et provoque de plus grands épisodes.
Ils avaient été les premiers témoins de ce que cette maladie pouvait lui faire. Pour rien au monde, ils ne voulaient le voir souffrir à nouveau.
En tant que père, il ne pouvait pas supporter voir ses enfants subir les aléas de la vie.Cette fille que Valentin aimait en était une.
Il ne pouvait pas laisser ça arriver. Peu importe ce que cela lui coûtait, cela lui était inconcevable de permettre cette lycéenne d'avoir autant d'influence sur son fils. Si Valentin l'aimait, alors qu'il le voulait ou non, elle avait maintenant le pouvoir de le rendre heureux, mais surtout malheureux.
Et jamais il ne laisserai qui que ce soit briser son fils, intentionnellement ou pas.Il se demandait bien comment arrêter tout ça. Parler à Valentin ne résultait à rien, il avait la fougue que la jeunesse vous donnait. Cela le rendait invincible, intouchable et surtout inconscient.
Essayer de convaincre Hélène de lui parler n'avait rien donné non plus. Sa grande sœur était toujours la première à le défendre; si elle devait sauter d'un train au bord d'une falaise pour le sauver, elle le ferait. Il avait l'impression qu'elle agissait presque comme si elle était le parent.
Sa femme ne voulait pas encore intervenir, elle attendait que cette jeune fille lui fasse du mal pour se jeter à sa rescousse. Elle voulait avoir le rôle de sauveuse, ainsi Valentin se réfugierait dans leurs bras.Mais lui ne voulait pas attendre.
Peu importe à quel point il y réfléchissait, cette relation ne pouvait continuer.Il se disait que c'était par mesure de précaution, mais son fort intérieur le faisait parce qu'il craignait qu'elle ne le blesse jamais. Dans ces cas-là, il passerait pour le méchant de l'histoire et personne ne comprendrait qu'il avait tenté de protéger son fils.
Il refusait d'endosser ce rôle et les retombées qui allaient avec.Il réfléchit à un moyen permanent de les séparer sans que l'on ne découvre sa part de responsabilité. Il voulait ce genre de séparation que l'on considérerait comme un mauvais tour de la vie, comme quelque chose qui devait arriver malgré tout.
Il s'était disputé avec son fils à la librairie la veille, et maintenant, il regardait sa belle femme se préparer pour aller à une de ses longues réunions pour son exposition.
Elle prenait un grand plaisir à se maquiller, elle aimait prendre soin d'elle, ce qui la rendait si élégante.
Il aimait observer chacun de ses mouvements. Elle était captivante.
Généralement, il ne l'interrompait pas durant sa routine matinale, mais ce jour-là, il en ressentait le besoin.- C'est quoi le nom de la fille qu'il aime déjà ? L'interrogea-t-il.
- Qui ? Khosi ? Répondit sa femme, tout en appliquant son fond de teint.
- Oui, elle ! Tu la connais ?! S'insurgea Émilien.
Elle eut un petit sourire, celui qui signifiait qu'elle pensait qu'il savait déjà.
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FRÔLE-MOI LE CŒUR
Romance𝚕'𝚊𝚖𝚘𝚞𝚛, 𝚚𝚞'𝚎𝚜𝚝-𝚌𝚎 𝚚𝚞𝚎 𝚌'é𝚝𝚊𝚒𝚝 𝚋𝚎𝚊𝚞 𝚊𝚟𝚎𝚌 𝚝𝚘𝚒 Valentin et Khosi, c'était une évidence depuis le début. C'était écrit dans les étoiles, Qu'ils s'aimeraient sans mesure. _____ ❝- Refais plus jamais ça. [...] - Pourquoi...