Chapitre 5 - Ezel.

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« Cette année promet d'avoir une saveur particulière. »
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Mercredi est arrivé bien trop vite, cet après-midi, je dois être chez Lizéa en tant que tuteur et en vérité cela me stresse bien plus que ce que j'imaginais.

Et si je ne suis pas un bon tuteur ? Que mon intelligence se limite à ce que l'on voit en cours ?

Arrête Ezel, m'intimai-je en me décidant à sortir de ma chambre relativement petite par manque de moyens.

En arrivant dans le salon, j'y croise ma mère, mon père étant au travail car il est banquier. L'ironie du sort finalement.

- « Comment vas-tu mon ange ? » demande ma mère avec un sourire béat, allongée sur le canapé en plein milieu de notre salon.

- « Je vais bien et toi ? » questionnai-je en la voyant avachie.

- « As-tu l'adresse pour cette après-midi ? »

Étonné par l'absence de réponse à ma question j'hoche simplement la tête et ma mère semble satisfaite.

- « À quelle heure rentres-tu ? » me questionne-t-elle à nouveau.

- « Je ne sais pas maman, 18 heures peut-être ? »

- « Si tu as faim, il y'a des restes au réfrigérateur. » murmure-t-elle.

Je me dirige ainsi vers celui-ci, il est seulement 11 heures, pourquoi ma mère me propose des restes ? Enfin plus tôt je suis chez Lizéa, plus je serais payé non ? Donc c'est une bonne idée.

Je me sers et réchauffe les restes en patientant calmement, je ne peux pas aller plus vite que le micro-ondes de toute façon. Je tapote rapidement mes doigts sur mon bras, signe léger d'anxiété chez moi.

Après 5 minutes d'attente, 2 passées à réchauffer, 3 à attendre que l'assiette refroidisse, je mange en silence, dos à ma mère qui regarde la télévision.

Une fois mon repas terminé, j'enfile mes chaussures et informe ma mère que je pars, je sors de chez-moi à midi et demi. Elle va être ravie.

Après peut-être une demi-heure de marche, sans exagérer, j'arrive face à une belle maison sur un étage et je crois d'ailleurs distinguer Lizéa à travers la fenêtre du premier étage.

Je m'avance et cherche une sonnette mais je ne la trouve pas alors je toque poliment et tombe sur un homme, sans doute son père, il est brun avec des yeux verts incroyables, les mêmes que Lizéa.

- « Ezel... C'est cela ? » m'interroge-t-il.

- « Bonjour Monsieur, c'est cela. » confirmai-je et il se décale pour me laisser entrer, ce que je fis sans me faire prier.

La maison est chaleureuse, l'entrée donne sur le salon et la cuisine, des portraits sont accrochés aux murs mais aucun avec la famille au complet. Il y a d'ailleurs des portraits de Lizéa, jeune mais pas des très récents.

- « Désolé, je ne sais pas ce que fait Lizéa. » s'excuse son père pendant que je scrute la pièce.

- « Ce n'est rien, je peux attendre, je suis arrivé relativement tôt. »

- « Oui, pendant que ma femme est au travail et qu'Oscar dort. » répond son père avec un sourire qui se veut sans doute amical.

Oscar ? C'est son frère ? Je ne savais pas qu'elle en avait un. M'enfin cela ne devrait pas m'étonner, je ne la connais pas vraiment si ce n'est son côté clown insupportable.

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