Chapitre 41 - Ezel.

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« Ne te force pas Ezel, on sait le courage qu'il te faut pour exprimer ce que tu ressens. »
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Nous sommes fin février et je n'ai pas reparlé à Lizéa. Du moins, plus comme avant.

En effet, j'ai repris correctement mon rôle de Tuteur à ses côtés et je fais semblant d'aller bien lorsqu'elle traîne avec le groupe. Mais il n'y a qu'elle que j'arrive réellement à duper car en vérité, elle me manque plus que tout.

Suite à cette soirée du match de basket, celle où Menzy m'a convaincu d'aller, elle a essayé de me joindre mais je me suis rendu indisponible.

Je ne sais même pas si je lui en veux, peut-être que j'ai juste mal réagi. Mais comment réagir autrement ? Il a gagné. Elle a hésité à le choisir et il était quasiment collé à elle. Enfin, ce n'est plus mon souci désormais vu que je lui ai laissé la place. Je reste digne.

Quand je me dirige pour aller en cours, je suis seul et j'observe la ville. Elle semble déserte, il n'y a pas un bruit.

Les oiseaux sont les seuls à faire du bruit, le soleil réchauffant le paysage.

En arrivant devant le lycée, je récupère un sourire même si mes amis ne semblent pas convaincus par ma prestation.

Après tout, je suis un poète pas un acteur.

Tristan va beaucoup mieux, il marche normalement, absolument aucune séquelle. Mais il abuse légèrement auprès du prof de sport pour être dispensé encore un peu plus longtemps.

- « Hey Ezel ! » s'exclame celui-ci en me voyant.

- « Coucou à vous. » saluai-je doucement.

Dans la cour de récréation, au loin, j'aperçois Lizéa. Elle est en compagnie de Maxime. Quelle surprise.

Mais mes amis se retournent pour voir ce que j'observe avant de me jauger du regard.

- « C'est toi qui insiste pour ne pas lui parler Ezel. » m'informe Romain comme si je n'en étais pas au courant.

- « Je sais. » soupirai-je en détournant avec difficulté mon regard de la jeune femme.

- « Tu n'es pas obligé de maintenir une distance entre vous. Vous pourriez simplement en discuter. » me rappelle Romain en me tapotant dans le dos.

- « Si, je le suis. À la seconde où je laisserais tomber cette distance, je retomberai amoureux à mes risques et périls. » murmurai-je en ayant du mal à l'admettre malgré moi.

- « Pour retomber amoureux, il faudrait déjà que tu aies cessé de l'être à un moment, Ezel. » ajoute Gabriel venant de nous rejoindre.

- « Tu es humain Ezel, tu n'as pas besoin de te protéger d'elle comme ça. » complète Romain avec un sourire rassurant.

Mais les mots de mes amis ne suffisent pas à me convaincre, il est hors de question que je redevienne proche d'elle... Que je retrouve ce sentiment de bien-être en sa présence ou même que je ne sache plus comment réagir face à elle.

- « Arrêtez de torturer Ezel voyons ! » s'exclame Menzy mais elle aussi son ton sonne faux. Aussi faux que le mien.

Néanmoins tout le monde l'écoute et nous montons jusqu'à nos salles de cours.

Salle de cours, où je suis désormais le meilleur. Lizéa a arrêté de se comporter comme ma rivale et donc le champ est libre. Ce n'est plus une bataille, c'est de nouveau une démonstration de mon intelligence.

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