Chapitre 12 : Pari risqué

84 4 1
                                    

(POV Flora)
Après une soirée riche en émotions, je me réveillai avec un mal de tête pas possible. Avalant une aspirine, je pris une rapide douche avant d'enfiler une combinaison et une veste, attrapant mon appareil photo et descendis prendre mon petit déjeuner. La salle était vide et seul Simon était encore attablé. Je m'installai à côté de lui pour lui demander le programme de la journée. Il me demanda si cela me dérangeait d'aller assister à l'entrainement de ce matin pour qu'il puisse travailler sur les photos de la veille. J'acceptai sans problème et pris une pomme avant de quitter la salle des repas pour me rendre directement sur le terrain. À première vue, l'échauffement venait de commencer car je vis Antoine courir vers moi pour m'embrasser légèrement avant de repartir vers le reste du groupe que je saluai en souriant. Je m'approchai d'eux et les pris de nombreuses fois en photos avant aller voir Didier pour discuter avec lui. Il m'annonça que nous partions dans deux jours pour le Portugal et qu'il comptait sur moi pour prendre de super photos aussi bien ici que là-bas. Je vis trois silhouettes arrivées au loin et laissai le coach pour me diriger vers elles. Ayant vu tout le monde sur le terrain, ça ne pouvait être que les grands absents de la soirée d'hier. Je saluai Kylian et Coman avant de me jeter dans les bras du défenseur.

« Ben' ! Tu m'as manqué !!
- Toi aussi Flo' ! Alors comment ça va depuis la dernière fois ?
- Super et toi ? Je dois t'appeler champion maintenant ou ça ira ? ris-je
- T'es bête ! Mais j'avoue que champion ça pourrait flatter mon égo ! rigola-t-il.
- Allé, file, vantard !
- A tout à l'heure !
- Moi aussi, j'espère que je t'ai manquée, entendis-je dans mon dos. »

Je me retournai pour faire face à un grand brun aux yeux verts qui me regardait. Je lui souris légèrement avant de lui répondre.

« Bien sûr. Félicitations pour le nouveau titre. Ça commence à en faire un certain nombre.
- J'ai le droit à un câlin ou pas ? me demanda-t-il timidement en ouvrant les bras. »

Je m'avançai doucement vers lui et posai ma tête sur son épaule, le laissant me serrer contre lui quelques instants avant de reculer.

« Tu devrais y aller Lucas, le coach doit vous attendre. »

Le numéro 21 posa un léger baiser sur ma joue avant de partir en courant vers le reste du groupe. Je l'entendis rire au loin et attendis que mon cœur reprenne une pulsation plus calme avant de rejoindre les joueurs pour continuer mon travail. La fin de l'entraînement arriva rapidement et nous nous dirigeâmes tous vers la salle des repas pour prendre un déjeuner, bien mérité pour les athlètes.

La nuit venait de tomber sur Faro et j'étais tranquillement en train de travailler sur les photos de la journée avec Antoine et Benjamin lorsque Lucas toqua à la porte, sûrement à la recherche de ses amis. Finalement, il s'installa sur mon lit, déjà occupé par les deux autres joueurs, me forçant à m'installer par terre par manque de place. Je laissai les trois amis discuter entre eux et me focalisai sur la retouche des photos. Après plusieurs dizaines de minutes, je relevai la tête pour demander aux garçons s'ils voulaient descendre grignoter quelque chose avec moi, mais remarquai qu'il ne restait plus que Lucas.

« Bah ils sont passés où ?
- Qui ça ? Ben et Anto ? Ça doit bien faire une heure qu'ils sont partis se coucher.
- Mais il est quelle heure ?
- 00H30.
- Mais pourquoi tu m'as pas empêcher de travailler autant ? J'ai pas vu le temps passer.
- J'ai bien vu, mais j'adore te regarder travailler, t'es tellement belle quand t'es concentrée.
- Arrête Lucas, je vais finir par rougir, dis-je en riant pour masquer ma gêne.
- C'est la vérité pourtant. Mais tu sais le moment où je te trouve la plus belle ? Quand tu crois que personne ne te regarde, comme sur cette photo, me murmura-t-il à l'oreille en se penchant pour me montrer la photo qu'Antoine avait pris le soir de la finale.
- Mais comment tu as eu cette photo ?
- Antoine me l'a envoyé, avec une vidéo de toi qui chante.
- Il a pas osé ? répondis-je rouge de honte.
- Si, et d'ailleurs il a de la chance.
- Qui ça ?
- Celui pour qui tu as chanté. J'aimerai beaucoup qu'une femme me chante une chanson d'amour un jour, rit-il.
- Ta petite amie le fera sûrement un jour.
- Flora, je n'ai pas de petite amie. C'est ce que j'ai voulu t'expliquer la dernière fois. J'ai bien parlé d'une femme à mon frère c'est vrai, mais ce n'est pas ma petite amie, même si j'aimerais beaucoup qu'elle le devienne. Mais c'est assez compliqué, j'arrive pas à lui avouer que j'aimerais beaucoup être avec elle.
- Pourquoi tu ne lui dis pas ?
- J'ai essayé plusieurs fois, mais à chaque fois j'ai pas réussi à aller au bout. Je crois qu'elle m'intimide beaucoup trop.
- Toi, le grand Lucas Hernandez, double champion du monde et fraîchement vainqueur de la ligue des Champions, intimidé par une femme ? J'aurais jamais cru.
- Ne te moque pas de moi. Tu sais pas ce que c'est toi, ça se voit, rit-il.
- Moi ? J'ai jamais réussi à avouer mes sentiments à personne. Encore aujourd'hui, je suis incapable de dire à celui que j'aime ce que je ressens alors je sais très bien ce que ça fait crois moi.
- On est tout les deux des handicapés de l'amour, rigola le footballeur.
- Tu m'étonnes ! Mais on pourrait peut-être faire un deal toi et moi ?
- C'est-à-dire ?
- On est d'accord que si vous gagnez vos deux prochains matchs vous êtes sûrs d'être qualifiés non ? Si j'ai bien calculé vous êtes les seuls à avoir gagné vos deux premiers matchs donc si vous gagné les deux prochains, vous ne pourrez que finir deuxième au pire. Alors on va faire un deal. Si vous vous qualifiez, toi et moi on prend notre courage à deux mains et on avoue à la personne qu'on aime nos sentiments. Deal ? dis-je en lui tendant la main
- Deal ! »

Erreur de destinataire. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant