𝗰𝗶𝗻𝗾 - 𝗮𝗳𝗳𝗲𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻

435 28 27
                                    

NdlA: deux chapitres en un jour vous êtes gâté mdrrr /lh

🌸

Déjà quelques jours depuis le début de ce fiasco, et j'ai pu rapidement me remettre à l'entraînement, même si mon état ne s'est pas amélioré. J'avais encore la force pour participer.

On m'a même laissé participer au match face à l'Angleterre, à qui on a encore une fois botté le cul.

Les questions venant de mes coéquipiers qui m'ont inondé dès que j'ai mis les pieds sur le terrain, recevaient la même réponse à chaque fois: je me sentais pas bien. Ils ne devaient pas savoir plus que ça, c'était pour le mieux.

Chaque jour, Achraf essaya de son mieux pour prendre du temps de sa journée pour venir me voir. Mon état l'avait vraiment inquiété, et je me sentais mal pour ça. Apparemment, il aurait supplié son coach pour venir me voir, disant que mon état ne s'était pas amélioré.

Et il avait raison. Moi même je commençais a voir la couleur de ma peau disparaître, pas littéralement bien sûr, mais je commençais à devenir plus pâle.

Et Olivier, le point principal de cette histoire.

Il était devenu bizarrement plus affectueux avec moi, des tapotes sur l'épaules plus douces que d'habitude, souvent des étreintes complètes, qui étaient bizarrement plus affectueux qu'un câlin que tu ferait à juste un ami.

Je suis pas contre ce changement de comportement, au contraire, ça me fait sentir des papillons dans le ventre, mais je ne peux pas me laisser me faire emporter par ça, car ça n'a fait qu'empirer mon cas.

J'aurais aimé que ça avait l'effet opposé. Que cet affection m'aurait sauvé.

Mais seul dans un monde où ces sentiments serait réciproque. Et visiblement, ce n'est pas ce monde là.

Aujourd'hui c'était notre jours de repos, avant le match de demain. On était tous réunis dans le sous-sol de l'hôtel, qui servait de bar, avec pleins fauteuils confortables en guise de chaises. Tout le monde était assis un peu partout, et Antoine, Olivier, Ousmane, Presnel et moi étaient assis ensemble. Olivier était assis pile à côté de moi. Son parfum de Cologne était comme une drogue pour moi.

T'aimes bien les fleurs de cerisiers, hein?

La question soudaine venant d'Olivier m'a fait sursauter comme une merde, et je me retourna pour me retrouver face à face avec ce beau gosse baraque d'un mètre nonante trois qui me rend malade, littéralement.

Comment ça? Je savais très bien de quoi il parlait, je voulait juste entendre sa voix, tellement elle me donnait des frissons. Juste encore un peu.

Ben, les fleurs que, tu sais, il marmonna.

Ah, ça. Ouais, j'les aimes bien oui.

Un silence a suivit cette conversation du moins malaisante pour une partie. J'aurais aimé que ce ne soit pas si malaisant, mais l'atmosphère entre nous avait déjà changé depuis peu. Je ne sais même pas pourquoi.

Elles sont belles, il recommença, mais pas aussi belles que toi... j'ai a peine pu comprendre la deuxième partie de sa phrase qu'il a dit en marmonnant, si ce n'est pas pour le fait que je sois si proche de lui en ce moment.

Je ne sais pas si c'est un fragment de mon imagination, si les fleurs à l'intérieur de moi auraient aussi un effet sur mon cerveau, mais ses mots sonnaient assez réel.

Je n'arrive toujours pas à y croire.

Mais vaut mieux pas y prêter trop d'attention, c'est sûrement juste mon imagination.

🕰

Encore des pétales de fleurs que je viens de vomir, en addition avec du sang, se reposent dans l'eau de la toilette. J'étais accroupi au dessus de la cuvette, essayant de sortir les derniers morceaux encore coincé dans la gorge.

Deux semaines et quelque.

Est-ce que je vais même pouvoir participer à la demi-finale?

Je l'espère, mais en même temps, je me rappelle que je vais devoir jouer contre Achraf, et je n'ai pas envie de le détruire. Mais je n'ai pas le choix. Mais ça c'est juste dans le cas où je dois quand même participer.

Mais ça me fait du mal, de lui arracher son plus grand rêve, mais pas que le sien, mais celui de toute l'équipe marocaine. Et de tout le peuple Marocain. Mais ceci est une compétition, il va falloir mettre notre amitié sur le côté, juste pour nonante minutes.

Mais vu mon état qui ne veut pas du tout s'améliorer je ne vais sûrement pas participer, donc je n'ai pas trop de soucis à me faire. Il faut que j'arrête de stresser.

Je quitte la salle de bain pour me laisser tomber sur mon lit, et pile au moment où je voulais laisser mon esprit se reposer, des tocs sur ma porte ont du m'interrompre.

Toc toc toc.

C'est ouvert, j'exclama, assez fort pour que la personne a l'autre côté de la porte puisse entendre. La porte s'ouvre doucement pour révéler Achraf qui marchait lentement vers moi, refermant la porte derrière lui.

Holà, disais-je, attachant un petit rire à mes mots lorsque je le vois sourire.

Comment tu te sens? Me demande-t-il, s'asseyant au pied de mon lit. Une question que j'entends beaucoup trop à mon goût, mais je ne la blâme pas.

Je viens de vomir mes organes, mais ça va mieux, je réponds en blaguant, voyant de l'inquiétude apparaître sur son visage pendant une milliseconde avant qu'il se mette à rigoler avec moi.

Tu es prêt pour demain? Son accent qui est visiblement sorti contre son plein gré me fait sourire un peu, avant que je me rappelle de l'événement de demain sur lequel je me fait du soucis. Le sourire sur mon visage disparaît d'un peu.

Je sais pas si je serais en état de participer, commençais-je, vu ce que je viens de vomir. Son visage tenait une expression rempli d'inquiétude quand il a entendu mes mots.

C'est pire? Il voulait dire « ça s'est empiré? » et je hocha ma tête positivement. Il grince des dents en réponse.

On continua de parler de tout et de rien, jusqu'à que je m'endort, et je l'entends murmurer un petit
« buenas noches » avant de quitter ma chambre en silence.

🌸

𝐣𝐞 𝐭'𝐚𝐢𝐦𝐞; 𝗢. 𝗚𝗜𝗥𝗢𝗨𝗗 𝘅 𝗞. 𝗠𝗕𝗔𝗣𝗣𝗘́[☁️]✔️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant