𝐣𝐞 𝐭'𝐚𝐢𝐦𝐞; 𝗢. 𝗚𝗜𝗥𝗢𝗨𝗗 𝘅 𝗞. 𝗠𝗕𝗔𝗣𝗣𝗘́[☁️]✔️

𝗾𝘂𝗶𝗻𝘇𝗲 - 𝗵𝗼𝗿𝘀 𝗱𝗲 𝗰𝗲 𝗺𝗼𝗻𝗱𝗲

Vsy j'ai que de l'inspi quand j'arrive pas à dormir mdr en plus y a école

🌸

La pire perte jusqu'à maintenant.

Kylian était dégoûté avec lui-même sur un tout autre niveau.

Ça ne devrait pas être si grave, mais dans son cas, ça l'était. Probablement la plus grosse perte de sa carrière.

Il avait tellement hâte d'entendre les commentaires racistes venant des Français et des Argentins. Gagner n'était apparemment pas suffisant pour eux. Il voulait juste qu'on le laisse tranquille, tout seul.

Peut-être pas tout seul, mais il voulait être dans les bras de quelqu'un en ce moment. Il sait exactement qui.

Il se sent pathétique, vraiment, d'aller chercher du réconfort chez Achraf comme ça. Quand le Maroc a perdu contre eux, c'est lui qui a pris l'initiative de réconforter le Marocain, et pas l'inverse.

Il se sent comme une merde, comme si tout cela était de sa faute. Même s'il est celui qui en a fait le plus tout au long du match, ce n'était clairement pas suffisant.

Il pouvait rejoindre Olivier, pour qu'ils soient triste ensemble, mais Olivier avait aussi l'air de vouloir rester seul.

Et Achraf, lui, il pouvait le réconforter comme personne d'autre. Leur amitié était hors de ce monde.

Et il était là, devant la porte de la chambre d'hôtel d'Achraf, faisant de son mieux pour ne pas craquer à ce moment précis, dans les bras du Marocain dès que l'autre avait ouvert la porte.

C'est exactement ce qui s'est passé. Dès qu'Achraf l'a laissé entrer, une larme a coulé sur sa joue. Puis une autre, et enfin il était en sanglots, tandis que le Marocain le tenait dans ses bras, le faisant tranquillement asseoir avec lui sur le lit.

—Mi cariño, ça va aller, il a mélangé son français cassé avec sa langue maternelle, ce à quoi Kylian ne pouvait s'empêcher d'être hypnotisé. La voix d'Achraf était si apaisante qu'elle était la seule chose qui pouvait le calmer. Kylian n'avait pas fait attention au petit nom au début, ça ne le frappa que plus tard.

Et par Dieu, les noms en espagnol le faisaient fondre comme de la glace par une chaude journée d'été dans un pays méditerranéen. Achraf savait comment le faire s'ouvrir.

Le Marocain le tira plus près, en mettant son bras autour des épaules de Kylian, laissant le Français se fondre dans son contact. Sa main était si douce qu'il voulait rester à son contact pour toujours ; pour une fois, il n'avait pas à prendre de décision, il se sentait en sécurité avec Achraf.

—Je ne comprends pas, comment ça pourrait mal tourner ? Kylian murmura, la force pour parler lui revenait enfin. Achraf se contente d'écouter, sans dire un mot jusqu'à ce qu'il sache que Kylian a terminé.

—J'ai fait de mon mieux, j'ai marqué deux points en l'espace de deux minutes, et un penalty, et pourtant ce n'était pas suffisant. J'avais l'impression de tout devoir faire tout seul et ce n'était toujours pas suffisant pour que nous gagnions. Est-ce que je ne suis pas suffisant ?

La question a figé Achraf sur place, comment Kylian pouvait-il penser à lui comme ça ?

Le son de la voix de Kylian se brisant alors qu'il admettait ces mots l'a attristé au plus haut point. Le Français avait l'air si brisé, tout ce que le Marocain voulait c'était remettre ses pièces en place. Comme un puzzle qu'il aimait résoudre à chaque fois. Il voulait juste voir Kylian heureux.