T'as ce que tu mérite

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La 141 avait repris du service. À peine recommencé que l'équipe avait été renvoyé en mission pour une semaine. Une simple opération de renseignement pour débusquer quelques terroristes. Elle n'avait duré que 2 semaines et ils étaient désormais à nouveau sur la base pour préparer la prochaine opération. Tout le monde était occupé, Price et Ghost s'occupait de chercher plus d'info avec l'aide de Laswell. Pour garder les son équipe en activités, le Capitaine avait donné des instructions aux 3 autres. Gaz devait s'occuper de l'inventaire des munitions, Soap était chargé de nettoyer les armes utilisées pendant la mission tandis que Jake's avait pour rôle de pigeon voyageur pour les 3 en recherches. Depuis ce matin, elle enchaînait les allers et retours dans toute la base entre les communications, le service d'information, les archives...Et elle commençait sérieusement à s'ennuyer de ce travail. Elle était en train d'attendre dans le couloir quand elle entendit des rires au loin. Étant ici depuis bien un quart d'heure sans rien faire elle décida d'aller y jeter un coup d'œil, ce qu'elle vit la fit soupirer. Des soldats étaient en train de se moquer de Graves qui se débattait comme il pouvait pour réussir à tenir trois dossiers sous ses bras en même temps que tenir sur ses béquilles. Personne ne l'aidait, visiblement, c'était un spectacle délectable pour tout le monde. Elle s'avança dans la pièce où tout le monde se trouvait d'un pas lent, faisant taire tous ceux présent. Son regard se posa sur chaques personnes, une à une, et elle aurait juré voir l'un d'entre eux frissonner. Son grand avantage est qu'elle était lieutenant, son grade lui permettait une certaine autorité surtout qu'elle n'était pas connue pour être une tendre. Faire partie de la 141 était aussi un bonus qui lui permettait d'être rarement contredit.

Hailey : qu'est-ce qui vous fait rire comme ça ? Ça a l'air si drôle, faites moi rire aussi.

Aucun n'osa répondre au lieutenant et ils préférèrent détourner le regard. Elle avait l'impression d'être face à des enfants pris en flagrant délit. Sans dire un mot de plus, elle s'avança vers Graves et ne lui demanda pas l'autorisation pour attraper les dossiers sous ses bras.

Hailey : où est-ce que tu va l'éclopé ?

Graves : qu'est-ce que ça peut te faire ? Rends-moi ça.

Hailey : tu n'ai pas censé être au repos ?

Graves : Shepherd a besoin de ces dossiers, je n'ai pas trop le choix.

Jake's fronça les sourcils. Dans l'état qu'il était la dernière chose dont il avait besoin, c'était bien de bouger comme une anguille. Mais visiblement, le général en avait décidé autrement. Quel salop, déjà qu'a cause de lui Graves était devenu le mouton noir de la base, mais en plus, il continuait à le faire bosser alors qu'il ne le devrait pas.

Hailey : bon dis moi ou tu va, je vais t'accompagner.

Graves : redonne-moi mes papiers et fou moi la paix, je n'ai pas besoin d'une nounou.

Elle jeta un œil à ce qu'elle tenait, se permettant même de feuilleter.

Hailey : je suppose que tu va à la communication. Allez dépêche toi avant que je ne change d'avis.

Sans lui laisser le temps de répondre, elle commença à marcher, l'entendant grogner derrière elle. Elle pouvait entendre quelques murmures autour d'eux et son simple regard suffisait à les arrêter.

Elle l'accompagna donc jusqu'à la communication, posant les dossiers la où il fallait et laissant Graves faire les reste. Forcément, encore une fois, il dû subir une petite humiliation. Elle décida de ne pas intervenir cette fois, ne voulant pas toucher son amour-propre plus que nécessaire.

Graves : j'ai compris, en fait, tu me suis pour pouvoir t'amuser de comment on me traite ?

Hailey : je ne vais pas te mentir, tu as ce que tu mérites.

Graves : c'est bien ce que je me disais.

Hailey : ce n'est pas pour autant que je cautionne.

Graves : soit y'a un truc qui m'échappe, soit t'est naïve. T'ai au courant que t'as petite aide de l'autre fois te vaux des messes bases de tout le monde ici ?

Hailey : contrairement à toi, je n'ai pas un ego fragile, je m'en contre quart.

La réflexion ne fut pas au goût de Philip qui tourna sèchement la tête et reprit sa route. Hailey croisa les bras, sachant très bien qu'il allait avoir besoin d'aide dans quelques secondes vue l'énorme porte qu'il devait pousser. Elle l'observa, dans cette position agaçante que pouvait prendre une personne quand elle était sur d'elle-même. Ça ne loupe pas, Graves eu de mal à pousser cette énorme porte qui menait à dehors et après quelques tentatives, il soupira et grommela :

Graves : est-ce que tu peux m'aider ?

Hailey : je n'ai pas bien entendu.

Graves : est-ce que tu peux m'aider, S'IL TE PLAÎT ?

Lâchant un petit rire amusé, elle accéda à sa demande, ouvrant suffisamment pour le laisser passer. Il passa donc, lâchant un merci presque inaudible.

Hailey : Graves.

Elle le stoppa dans sa marche.

Hailey : si tu as besoin d'un coup de main, mets ton amour-propre de côté et demande moi.

Graves : c'est quoi ton problème au juste Butcher ? Tu n'es certainement pas connu pour être la plus serviable de ce régiment et encore moins connu pour me porter dans ton cœur.

Hailey : rentre t'est griffes chaton, je veux juste t'aider.

Graves : c'est bien ça le hic, explique moi pourquoi TOI tu voudrais m'aider ? Toute ta petite équipe veut ma mort et j'avoue que dans leur cas, je serais pareil...Et toi, tu veux jouer à mère Theresa ?

Hailey : mon numéro est dans la base de données de communication, si t'as besoin.

Elle referma la porte et repartie à son activité du jour, laissant dehors un Graves complètement perdu par son comportement envers lui.

Le pardon s'accordeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant