Aveux

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Graves : et donc tu lui à claqué la porte au nez ?

Hailey : qu'est-ce que j'étais censée faire d'autres ? Céder ?

Graves : ce n'est pas ton style.

Les deux étaient assis sur le capot d'un véhicule de la Shadow, fumant une cigarette. Deux jours après la dispute, Graves avait toujours un œil au beurre noir et sa lèvre était légèrement fendu, les contours de son œil étaient également encore gonflés. Le lieutenant c'était montré convaincant, il avait accepté de ne pas parler de cet incident à ses supérieurs, évitant une sanction à Soap.

Hailey : sérieusement, m'obliger comme ça ? Pour qui il se prend au juste ? C'est mon copain pas mon père.

Graves : je préfère ne pas répondre, ça m'as déjà valu un aller-retour à l'infirmerie. Je déteste cet endroit.

Hailey : avec toutes ces conneries, je ne sais même pas pourquoi vous vous êtes battus ?

Graves : rien d'important, vielle histoire. Je dois retourner voir mes gars.

Il sauta de la voiture sur laquelle ils étaient assis et fut interrompu dans son élan par la main du Lieutenant qui l'attrapa par l'épaule. Lorsqu'il précipitait ses phrases de la sorte, c'est qu'il se sentait dans l'inconfort. Il lui cachait quelque chose, c'était évident. Utiliser les mots pouvait se montrer terriblement long avec Graves, il trouvait toujours un moyen de s'extirper de la situation. Hailey gardait fermement sa main sur lui, la serrant petit à petit pour lui faire comprendre qu'aucun échappatoire n'était possible. Elle l'entendit soupirer en se résignant. Il s'avait très bien que plus il courrait, plus elle le cuisinerais. Philip lui fit face, se passant la main sur le nuque.

Graves : on s'est croisé et je l'ai entendu marmonner. Quand je me suis tourné pour demander ce qu'il avait dit, c'est parti en vrille.

Hailey : et qu'est-ce qu'il avait dit ?

Graves : c'est vraiment important ?

Hailey : oui, Philip. Je veux savoir ce qui c'est exactement passé. Surtout que ça me concerne, je suis en droit de savoir.

Graves : T'est têtue, c'est terrible...Il m'as dit regretter d'avoir loupé son coup avec moi, dans le tank. J'ai préféré ignorer, mais il a continué en me disant de ne plus m'approcher de toi. Je lui ai dit qu'il avait beau être avec toi, c'était ton choix et pas le sien.

Hailey : et après ça, il s'est énervé ?

Graves : ...Je lui ai aussi dit que sa jalousie était ridicule et que tu finirais par le quitter à cause de ça.

Elle envoya ses mains sur son visage et les fit lentement glisser dessus en poussant un râle fatigué. Pas étonnant que Johnny c'était emporté. Au final, la faute venait des deux. L'un ayant enclenché et l'autre avait finit. Elle avait pour compagnon un imbécile et pour ami un demeuré. Comment gérer tout ça ? En étant fatigué et lasse comme elle l'était actuellement.

Ce fut à son tour de sauter de l'engin et de commencer sa route. Graves la regarda faire, attendant une remontrance ou quelque chose de ce genre, mais rien n'arrivait. Venant d'elle, c'était étrange. Elle était plutôt du genre à jouer les mères remettant en place ses enfants.

Graves : c'est tout ? Pas d'insulte, de menace sous 7 générations ? Pas même un soupir ?

Hailey : non. Vous me fatiguez, bonne nuit l'éclopé.

Ils avaient tous les deux réussi ce que personne n'avait fait avant, épuisé mentalement Jake's. Pour le coup, ça relevait du miracle. Des mois entier à devoir gérer les tensions dues à cette amitié. Des heures entière à devoir gérer les poussés colériques de Soap, les réactions d'enfant de toute la 141. Autant dire qu'elle en avait plus que marre.

Et alors qu'elle pensait être tranquille et pouvoir rejoindre sa chambre, une femme arriva pour l'interpeller.

Soldat : excusez-moi Lieutenant, mais le Capitaine Price souhaite vous voir maintenant.

Notes : chapitre tout petit mais rassurez vous... C'est pour revenir avec le prochain qui sera explosif  :)

Le pardon s'accordeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant