La 141, c'est pareil

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???

Message
Aujourd'hui à 15h33

??? : C'est Graves.
15h33. Lu.

Hailey : bravo l'éclopé, belle étape d'acceptation de mon aide.
15h35. Lu.

Graves : j'ai pas demandé de commentaire.
15h36. Lu.

Hailey : mais tu va me demander autre chose.
15h38. Lu.

Graves : ...
15h39. Lu.

Graves : l'infirmière n'est pas venue aujourd'hui, je dois changer mes bandages.
15h39. Lu.

Hailey : Et ?
15h40. Lu.

Graves : elle m'as clairement fait comprendre qu'elle préférait me laisser pourrir la dernière fois. Je pensais que c'était une mauvaise blague, mais visiblement, non.
15h43. Lu.

Hailey : et tu veux que j'aille en chercher une autre ?
15h45. Lu.

Graves : personne n'acceptera de m'aider. Cette infirmière y était obligée jusqu'à ce que je me stabilise. Maintenant, que je ne risque plus d'y passer...
15h46. Lu.

Graves : Butcher ?
15h55. En attente.

Graves : Jake's ?
16h20. Lu.

Hailey : ouvre t'as porte, je suis devant.
16h22. Lu.

Graves ouvrit sa porte de chambre, elle était bel et bien devant avec dans ses bras une trousse de soin. Il était surpris qu'elle se soit déplacée elle-même. À vrai dire, il aurait pensé qu'elle aurait potentiellement fait pression sur les médecins pour lui envoyer quelqu'un. Il se décala un peu, la laissant entre dans sa pièce. Hailey déposa la trousse sur le bureau et la déballa, sortant ce dont elle avait besoin. Il régnait un silence lourd entre les deux, personne ne semblait vouloir enclencher la discussion. Graves n'aller pas s'en plaindre, il n'était pas doué en relationnel.

Il s'assit sur son lit et laissa donc le lieutenant retirer ses bandages. C'est dernier arrachèrent le sang et le pu sécher, les plaies n'avaient pas de jolies têtes et Hailey grimaça à leur vue.

Hailey : c'est vraiment une infirmière qui à soigné ça ? J'ai plus l'impression qu'on a craché dessus plus qu'on a désinfecté.

Graves : elle a pas vraiment fait ça de bon cœur.

Hailey : pourquoi tu ne t'en es pas occupé après ?

Graves : elle ne ma rien laissé pour. Je nettoyais avec de l'eau, c'est tout ce que je pouvais faire.

Jake's garda dans un coin de sa tête tout ça. Il était clair qu'elle allait rapporter ce manque de professionnalisme de cette infirmière. Mais son mécontentement s'accentua encore plus quand elle retira le bandage de son œil droit. Il avait été blessé gravement sur l'arcade sourcilière, une grande plaie y était. Elle était infectée et entourée de nuance violacée jusqu'à sa paupière. C'était clair que ça n'avait pas été entretenu au vu de l'odeur de la blessure. C'était inadmissible et heureusement qu'elle pouvait être témoin du manque de soins de Graves, à ce rythme la l'infection aller finir par atteindre son œil.

Hailey : pourquoi tu n'as rien dit Graves ? Ce n'est même plus un manque au travail, mais une non-assistance à personne en danger la.

Graves : j'ai essayé, j'ai demandé au médecin une autre soignante. Il ma gentiment dit d'aller me faire foutre et que je devais être content d'être déjà surveillé. Je te l'ai déjà dit, tu es la seule folle à m'aider.

Prenant une grande inspiration pour calmer ses nerfs, elle se remit au travail. Travailler avec des casse-cou comme la 141 avait ses avantages, elle savait soigner la plupart des blessures du moment que ça ne demandait pas trop de connaissance en médecine. Elle s'appliqua à dégager le sang séché et le pue infecter autour des plaies, désinfectant ensuite correctement avant de remettre compresses et bandages la ou c'était nécessaire. Une fois finis elle alla nettoyé tout son matériel dans le lavabo. Graves en profite pour se regarder dans un miroir qui traînait sur son bureau, c'était déjà autre chose que les loques qu'il avait eu jusqu'ici.

Graves : merci.

Hailey : qu'ils aient une dent contre toi, d'accord, c'est compréhensible. Mais ils sont tenus de respecter chaque patient, ils sont médecins bordel ! C'est intolérable et je ne vais pas manquer de le faire comprendre.

Philip ne répondit pas, il ne pouvait pas vraiment dire quelque chose. Tout le monde le haïssait ici, même ceux à qui il n'avait jamais rien fait. Certains même de ses propres Shadows le regardait de travers. Il ne l'avouerait jamais de haute voix, mais c'était dur au quotidien.

Pour faire passer les idées noirs qui lui traversait l'esprit, il se sortir une cigarette qu'il s'alluma une fois avoir ouvert la fenêtre en grand. Jake's venait de finir de ranger ses affaires et le rejoignit, volant sans gêne une cigarette dans le paquet.

Jake's : tu fumes maintenant ? C'est nouveau.

Graves : il fallait bien trouver une occupation.

Jake's : c'est t'as seul excuse ?

Graves : tu me fais la morale alors que t'entretiens ton cancer depuis des années ?

Jake's : contrairement à toi, je vais certainement mourir sur le terrain alors foutu pour foutu.

Un silence s'installa entre les deux pendant un moment. Contre toute attente, c'est Philip qui le brisa.

Graves : je suis désolé. Je n'avais rien contre toi et la 141. Je devais ju-...

Hailey : suivre les ordres que Shepherd t'as donné. Tu est commandant de la Shadow Compagnie, t'as tout une tripotée de gars à gérer tout en devant faire plaisir à un général con sur les bords. Partagé entre autorité et bonne figure, devoir plaire à ceux d'en haut tout en faisant correctement ton boulot bla-bla-bla. Je sais ce que c'est Graves, la 141 c'est pareil. T'as suivi des ordres, comme le bon soldat que tu es. C'est passé maintenant, tout le monde est en vie, t'as prit ta raclée et appris t'as leçon.

Graves : comment t'arrive a passer au-dessus si facilement ?

Hailey : ce n'était pas facile. Je peux encore clairement entendre les balles de ton char siffler à mes oreilles...Et je revois Soap manquer de se faire allumer chaque fois qu'il balançait le C4. Mais c'est comme ça et je m'imagine des places inversées. Bon, je n'aurais pas pris l'odieuse attitude de petite peste que tu as eu, mais...Si on m'avait ordonné de prendre une base, je l'aurais fait et je me serais défendu si on avait essayé de la reprendre.

Graves : Alejandro me faisait confiance, Price, Ghost... Tout le monde. Pourtant, je leur ai mis un poignard dans le dos.

Hailey : c'est la guerre Graves, parfois y'a des décisions à prendre qui ne plaise à personne. C'est vrai que la 141 aurait préféré envoyer bouler Shepherd plutôt que de prendre la base de Los Vaqueros... Mais on n'est pas tous construit pareil et toi, t'as préféré la sécurité et obéir. Je ne te blâme pas pour ça.

Elle écrasa sa cigarette dans le cendrier qui était sur le rebord, regardant Graves une dernière fois en souriant doucement.

Le pardon s'accordeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant