Chaos soudain

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Elle n'avait pas décoché un seul mot depuis leur départ de la base. Personne n'osait trop s'approcher d'elle, elle pestait tellement contre le commandant que c'était presque si elle ne dégageait pas une aura noire de haine. Même Graves évitait d'avoir ne serais-ce qu'un contact visuel. Il tenait encore à sa vie. Mais il allait bien devoir lui parler à un moment, fallait il encore savoir comment enclencher la discussion sans manquer de se prendre un coup de poignard dans l'estomac. Bien que la lieutenant réfléchissait au meilleur moyen de faire payer à Philip son abus de pouvoir sur elle, son professionnalisme prenait le dessus sur sa rage. Maintenant qu'elle était entraînée la dedans, elle allait faire son travail. Elle s''approcha donc du commandant et se mit derrière lui. Ce dernier ne s'y attendant pas, sursauta.

Graves : wow ! Price déconnait pas quand il te disait silencieuse.

Hailey : c'est le principe d'un sniper.

Graves : tu te décides enfin à parler ?

Hailey : quitte à être parachuté au beau milieu de nul part, j'aimerais savoir ce que je dois faire précisément. Mais ne rêve pas, une fois ta foutue mission finis, je te ferais regretter que Soap n'ais pas réussi à te faire sauter la cervelle.

Graves : tu oserais ? On est copains maintenant et les copains ça ne s'entre-tue pas.

Hailey : contente-toi de m'expliquer l'opération.

Elle le poussa sans délicatesse pour s'approcher de la carte accrochée à la paroi. Plusieurs points y étaient accrochés, symbolisant l'ennemi et leurs hommes. Jake's se positionna devant et analysa les détails.

Graves : bien. Le plan est simple, on recherche un homme. Le but est de le ramener vivant pour pouvoir l'interroger. Dès qu'on l'attrape, on le coffre sous le prétexte de ses activités de trafic d'organes et d'armes. Ce qui nous intéresse nous, ce sont ses infos.

Hailey : vos petites affaires douteuses ne m'intèresses pas Graves. Qu'est-ce que je dois faire ?

Graves : notre cible s'est réfugiée dans un entrepôt de stockage de véhicule civil. Mes gars iront le chercher dans la plus grande des discrétions. L'entrepôt se trouve dans une cuvette. Je veux que tu te positionnes au point le plus haut et que tu appuies mes gars. Tu leur ouvres le passage en m'allumant tous ces fumiers.

Hailey : assez simple jusque-là. Et le point d'extraction ?

Graves : un kilomètre au sud-est du village.

Elle soupira de tout son cœur, déjà déprimée de devoir faire équipe avec les idiots de la Shadow. Mais bon, maintenant elle n'avait plus vraiment le choix.

Graves : prépare-toi, tu vas être parachuté la première.

Hailey : à parce que EN PLUS c'est moi qui commence le travail ? Bah tiens...

Au moins, ça la faisait sortir plus tôt de l'engin. Mieux valait se retrouver seul en terrain ennemi qu'entouré de cette belle brochette d'incapable. Elle se munit donc de tout l'équipement nécessaire à son saut et se posta devant l'énorme porte qu'un soldat ouvrit pour elle.

Graves : branche ta radio sur le canal 6 pour qu'on reste en contact.

Pour seule réponse, elle lui adressa un doigt d'honneur avant de sauter. La chute fut rapide et elle arriva rapidement au sol, se posant dans un champ. Bien que cela avait rendu la manœuvre plus compliquée, le brouillard environnant avait bien caché son arrivée, personne ne se doutais qu'elle était la. Hailey planqua rapidement le parachute dans une fourrée et se munit de sa radio. Elle avait une dent contre le commandant, mais elle n'était pas assez folle pour avancer sans contact radio.

Le pardon s'accordeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant