5h30, mon réveil sonne. C'est le jour J.
Je n'ai même pas eu à attendre la sonnerie de ma machine infernale pour me réveiller, le mélange d'impatience et de stress m'ont causé une belle insomnie.C'est donc avec d'énormes poches sous les yeux et un teint semblable à celui d'un cadavre que je me lève pour prendre mon petit déjeuner et me préparer.
J'ai laissé Olive en pension chez mes parents quand je suis allée les voir, eux et ma petite sœur Lilly, il y a deux jours. Ça fait vide dans la maison, c'est là que je me rends compte de la place qu'il prends dans ma vie. Ma mère doit impérativement m'envoyer au moins trois photos de lui par semaine, mon bébé va vivre loin de sa maman si longtemps. Mais je sais qu'il se plaît bien chez mamie.
Je suis sensée retrouver Didier et une partie du staff à 6h55 devant l'hôtel de Clairefontaine. Ce qui me donne a peu près une heure pour me préparer. Je regarde rapidement mes réseaux sociaux en remarque que l'équipe de France s'est abonné à mon compte, je souris comme une gamine et je réalise que c'est bien réel et je serais éternellement reconnaissante envers l'univers entier pour tout ce qui peut m'arriver en ce moment. Je m'empresse d'étendre mon téléphone pour ne pas perdre de temps.
Je m'arrête devant mon dressing, je doit être professionnelle pour cette première impression officielle devant toute l'équipe. J'opte pour un chemisier bustier rouge foncé, accompagné d'une veste de tailleur noire et d'un pantalon de la même couleur. Lilly m'aurait sûrement lancé deux pouces en l'air comme elle aime tant le faire pour valider mes tenues. Je veux donner la meilleure image de moi devant ces personnes mondialement connues, je n'accepterai pas de faire des erreurs. Je veux que tout soit parfait.
Je chausse mes chaussures et empoigne ma valise, ça y est je vais quitter mon petit appartement. Ma maman viendra faire le ménage de temps en temps, et les voisins vérifieront si ils entendent du bruit ou quelque chose de suspect, c'est ma maman qui me l'a imposé. Et tout le monde sait que l'on ne contredit jamais maman.
Une fois les clés sorties de la serrure, j'inspire un bon coup et descends jusqu'à ma voiture. Après une quinzaine de minutes à rouler, j'arrive enfin devant le magnifique château où je vais séjourner durant deux semaines. C'est immense, si je ne me perds pas au moins une fois pendant ces deux semaines ce sera un exploit !
En descendant de ma voiture, je reste ébahie devant la beauté du lieu. J'ai vraiment de la chance. Didier et Guillaume m'attendent devant la gigantesque porte, je traverse la cour en faisant crisser les graviers sous mes pieds. Les fleurs qui bordent l'avenue sont encore très colorées pour ce mois d'octobre, elle me rappellent celle de chez mes grands-parents, j'ai l'impression d'être chez moi.
Une fois arrivée au niveau de Didier et Guillaume, je leur dis bonjours et nous entrons dans la jolie bâtisse. Le plafond est tellement haut que je me casserai le cou si n'essuyais de le regarder, les murs sont blancs et le sol est en marbre. Je me sens comme un princesse dans un beau château. Il manque plus que le belle robe et le prince charmant et me voilà devenir Cendrillon.
Je suis les deux hommes devant moi jusqu'à la salle de réception. Quelques personnes faisant partie de l'équipe de direction s'y trouvent déjà mais nous nous installons un peu plus loin d'eux, dans un coin de la salle.
- Et bien je crois que c'est maintenant que commence notre belle aventure.
Didier me souris de ses nouvelles dents en disant ces mots. Je le gratifie d'un sourire puis il laisse la parole à Guillaume.
- Donc comme tu le sais Victoire, c'est mon poste que tu vas occuper dorénavant. Mais je veux que la relève soit excellente non pas que je trouve votre travail insuffisant, bien au contraire. C'est pour cela que je vais vous accompagner durant les jours que vous passerez à Clairefontaine avant que je ne m'en aille définitivement.
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CAMERA j.k.
Fanfiction« J'ai décidé d'aller au rythme de mes envies et quand je vois où tout ça m'a mené, je me dis que je n'aurais pas pu rêver mieux » Victoire Maury X Jules Koundé