Episode 5

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Il continua son travail pendant que je continuais tournoyait sur ma chaise tout en feuillant son cadeau avant de m'arrêter net.

- Tu sais ? Tu me fais beaucoup penser à mon frère. Mon frère est un génie, dit-on, il a pratiquement tout fait précocement, quand il vivait avec moi, il lui arrivait de lâcher en plein dîner, des réflexions sur l'existence, chaque jour, avait sa théorie, il ne sortait jamais deux fois la même réflexion, la plus drôle, c'est quand il se prenait pour Dieu, il a même tenté de marcher sur l'eau.

- Vous êtes donc tous atteint de trouble mentale chez vous, ou il n'y a que toi et ton frère.

Je m'approchai de lui avec la chaise.

- Tu vois, malgré ton sale caractère, j'ai l'impression de connaître depuis longtemps.

- Mon sale caractère ?

Tu vois, malgré ton sale caractère, j'ai l'impression de connaître depuis longtemps. Je glissai ma chaise jusqu'à ce qu'elle touche la sienne et me pencha sur le côté nos épaules pratiquement collées.

- Mon frère est également atteint de ce que j'appelle le syndrome du prête.

- Trop près, me dit le solitaire en me poussant légèrement, c'est encore quoi ça ?

- Il a tendance à croire détenir la vérité, et pense toujours que ça manière de faire est toujours la bonne, il est très difficile de le faire entendre raison.

- ça me rappelle étrangement quelqu'un, me dit –il.

- oui, toi.

- Lequel de nous deux n'en fais qu'à sa tête ici ? Dit-il en me regardant, toujours trop près, ajouta-t-il avant de me pousser plus loin de lui.

Je m'affalai dans ma chaise et marmonnai, « il me manque tellement.»

- où est-il aujourd'hui ?

- Dans un monastère, il étudie l'architecture avec des moines, cette enfoirée en plus de m'avoir abandonnée ne fais jamais les choses comme tout le monde.

- Et tes parents ? Me demandat le solitaire.

- Hors ville, répondis-je en le regardants du coin de l'œil, je vis seul si c'est ce que tu veux savoir, et cela, depuis 3 ans maintenant, tu pourras être mon coloc, ça serait amusé.

- Non merci, amusant pour toi, mais un enfer pour moi.

- Tu n'as pas tort ne vaut mieux pas, que je répondrais-je à mes parents si je tombais enceinte ?

- Qu'insinues-tu ? Dit le solitaire qui se tourna complètement vers moi.

Je pris l'air le plus innocent que je puisse prendre, une expression de visage que les Japonais coïnciderais de kawai, tout en bégayant.

- Avec ton expérience des filles... Qui... Qui sait ce que tu serais capable de me fais faire comme cochonnerie ?

- Mon expérience de quoi ? Des cochons... Quoi ? Décidément, on ne peut plus rien pour ton cas. Dit-il en reprenant son travail.

- Sérieux, combien de fille tu as repoussé ? J'ai l'impression que toutes les filles du lycée sont amoureuses, évidemment, je ne m'inclus pas là-dedans.

- Il en va de soi, me dit-il, elles ne sont pas amoureuses, il y a une explication à cela.

- Laquelle ? Ai-je demandé exister en m'approchant, explique !

- Tu n'as qu'un seul frère ? Me demanda-t-il à la place de la réponse que j'espérais.

- non, j'en ai autre bien plus âgé, tu es chiant à ne pas me répondre.

Il avait cette manie à recentrer la conversation sur moi, à chaque fois que celle-ci commençait à bien trop porter sur lui, je pouvais bien l'excuser pour aujourd'hui.

Il était bien bavard.

Le SolitaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant