La réserve

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Je restais seule dans ma chambre le regard vide. Je n'avais plus aucune issue. La nuit fut longue et difficile avec toutes ces révélations. J'avais tout perdu, mon passé, mes souvenirs et même mon propre corps.

***

Le lendemain je fus réveillée par le gardien qui s'occupait de faire sortir tout le monde des chambres pour aller au réfectoire. Je n'avais pas faim. Je décidais de ne rien prendre. Henry, qui avait pris l'habitude de s'assoir en face de moi, remarqua directement mon drôle de comportement et me demanda inquiet.

-Hey ! (Y/N) ça va ?

Je levais alors la tête avec une mine déconfite en faisant tournicoter ma fourchette dans mon assiette vide.

-Pas vraiment...ils ont tout découvert sur moi ils savent même plus de choses sur moi que je ne sais moi-même...et pire encore je suis coincée ici pour toujours.

Une larme perla sur le coin de mon oeil droit. Remarquant que ma vue s'était embrumée je passai rapidement ma mains afin d'en essuyer le liquide transparent et salé. Je ne voulais pas lui montrer que j'étais un peu à bout.

Henry, attrapa ma main en vol et la reposa délicatement sur la table du réfectoire. Il plongea son regard de saphir dans mes yeux brumeux tout en gardant sa main sur la mienne. Dessinant de petits cercles avec son pouce sur le dos de celle-ci il dit à voix basse:

- Nous arriverons à sortir de là je te le promets.

J'affichais alors un sourire timide pour le rassurer, mais au fond de moi, je savais que ce n'allait pas être facile.

Nous fûmes ensuite affectés à nos tâches respectives. Lui, devait mener des tests avec les enfants, tandis que moi, j'étais de permanence à l'infirmerie.

C'était ennuyeux comme corvée. Je devais être présente au cas où l'un des sujets de test ne se blesse durant une des expériences. Je m'assis de manière nonchalante au fond du siège, la tête en arrière en fixant cet horrible néon qui émettait une lumière froide et un grésillement extrêmement pénible au dessus de moi. Je fermais les yeux quelques instants.

-Quelle ironie du sort tu ne trouves pas ? Tu fais tout pour m'empêcher d'exister alors que c'est toi-même qui est à l'origine même de mon existence...

J'ouvris les yeux de stupeur. Et me redressa sur mon siège. Personne.

J'avais pourtant cru entendre la voix rauque de Vecna. Je decidais alors de fouiller la salle d'oscultation afin de voir s'il n'y avait pas de scalpel afin de m'ôter une fois pour toute cette puce de malheur qui était logé dans mon cou.

Après quelques minutes je tombais sur l'outil en question. Je le mis délicatement dans une des poches de ma blouse et me rendis dans la réserve à médicament pour chercher un désinfectant et un anti-douleur. J'allais faire les choses bien. Je trouvais mon bonheur assez facilement.

Je me fis alors doucement glisser le long de la paroi du mur afin de m'assoir sur le sol au cas où la douleur me ferait vaciller. J'enlevai délicatement les mèches de cheveux qui couraient le long de mon cou et à l'aide d'un coton imprégné d'antiseptique et je tapotais la zone.

J'avalais ensuite directement les cachets d' anti douleur. Je pris une grande inspiration et me mis à serrer les dents très fort.

Atlas [Peter Ballard/Henry Creel/Vecna X Lectrice]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant