Chapitre 8 - Cherry

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Cherry. Présent.

— Tu es sûre que c'est une bonne idée Cherry ?

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— Tu es sûre que c'est une bonne idée Cherry ?

Une mimique sceptique est collée sur le visage de Spencer qui m'étudie bizarrement.

— Ton costume ? Clairement non. Dis-moi que tu as ramené des trucs plus décontractés pour ton séjour. 

— Déjà, tu respectes ma classe, merci. C'est peut-être parce que tu as passé chaque vacances à mater des torses nus en plein développement partout sur les plages que tu ne sais pas apprécier la bonne élégance à l'européenne.

Son ton faussement vexé me fait rioter.

— Crois moi ils étaient déjà développés à l'époque.

— Tu veux dire que Luka était si bien ciselé ? 

Il a pris du muscle avec les années, mais la version pré-adulte faisait déjà mouiller plein de culottes, dont les miennes. Je me mords la lèvre en me rappelant cette fois où je l'ai espionné dans la salle de bain. Spencer n'est pas au courant de cette histoire. Je ne veux pas la partager, je préfère conserver le secret pour moi toute seule.

— Regarde toi rougir, tu passais vraiment ton temps à te rincer l'œil, petite coquine.

— Je te donne une semaine et tu verras que tu seras converti toi aussi. Les mecs sont tous craquants dans le coin.

Le chauffeur de taxi qui a eu la gentillesse de faire semblant qu'il n'entendait pas les deux tarés presqu'obsédés que nous sommes, se gare devant le Tropicana. 

— Je réitère ma question Cherry, es-tu sûre que venir dans un bar, si tard sans l'un de tes gardes est une bonne idée ?

J'aimerais pouvoir le détromper mais il a parfaitement raison. Teddy et ses potes sont de véritables gardes du corps, chacun à leur façon. Le moins strict c'est Josh. Lorsqu'il me voyait faire un truc je ne devais pas, il m'avertissait sans jamais m'empêcher d'agir. Ensuite il y a Luka, il m'autorisait à faire certaines choses, mais uniquement lorsqu'il était là pour me protéger. Pour finir il y a mon grand frère : il s'emportait, se fâchait, me grondait et me demandait de rentrer m'enfermer dans ma chambre.

J'obéissais.

Avant.

Aujourd'hui son autorité n'a plus autant de pouvoir sur moi. Je veux gérer ma vie comme bon me semble.

— De quoi tu as peur ? On faisait pire à Londres. La plupart du temps c'est toi qui m'entrainais dans des clubs d'ailleurs. Tu te rappelles quand tu nous as incrusté à la soirée de Naomie Campbell ?

— Meilleure nuit de ma vie ! s'exclame-t-il en fermant les yeux comme pour se rappeler. N'empêche, j'ai vu un peu le personnage de ton frère. Je préfèrerais avoir les clés de mon appart avant de me faire virer de votre piaule. 

Breathless (SOUS CONTRAT D'ÉDITION CHEZ ADDICTIVES)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant