À quoi ça rime, de la neige en avril ? C'est pourtant comme ça que ça commence. Les allers-retours à Paris qui continuent, et puis le concert de Louis. Ces lettres rouges sur la façade de l'Olympia, des heures à faire la queue, un week-end hors du temps avec les filles qui fait du bien. Au fond, ça ne suffit pas à éluder la tristesse alors il y a cette nuit que je passe à pleurer à ne plus pouvoir respirer, honteuse et cachée sous la couette de l'hôtel. La honte fait plus de dégâts encore que la tristesse, me semble t-il. Adam m'envoie des mots qui ne me quitteront pas: dis toi que si tu as bien aimé la mauvaise personne, imagine seulement comme tu aimeras la bonne. J'annonce à mes parents que je veux emménager à Paris définitivement, poursuivre mes études là-bas. Ils acceptent avec un peu de mal mais ils acceptent. Alors, encore plus d'allers-retours, je ne connais plus que le train, enchaîner les visites d'appartement, et Adam et Hugo ne sont jamais bien loin. Retrouver la famille pour une journée ensoleillée à Pâques, ça me rend heureuse, on n'avait pas été réunis depuis tellement de temps. Avec Célia, on tourne une publicité pour notre cours de production vidéo, c'est une belle réussite et ça aussi ça me rend heureuse, c'est que j'aime tellement créer de belles choses. Les beaux jours reviennent, j'obtiens un super appartement, la douleur s'estompe, tout semble rentrer dans l'ordre. Finalement, j'aurais dû écouter mes amis, quand ils me disaient que le temps faisait bien les choses.
