Octobre

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Des trombes d'eau. Une soirée vide de sens et tellement drôle avec des personnes que je ne connais pas. Obtenir un entretien fou, complètement fou, croire que je touche mon rêve du bout des doigts mais je ne sais pas encore que les rêves peuvent être illusoires, que je me trompe alors. Aller travailler au Starbucks un matin et croiser un chien qui vient me lécher la main, je souris, les chiens sont ce qu'il y a de plus merveilleux au monde. Leurs regards débordant d'amour ne pourraient-ils pas arrêter les guerres et soigner les maladies ? Je retrouve les italiens, encore, me direz-vous. C'est que je les adore, ces quatre rockstars qui sont plutôt des amis de longue date dans ma tête. Je réalise que ma vie ne serait pas la même si je ne les avais jamais connus. J'assiste seule à un concert de Vivaldi dans l'église à côté de chez moi, c'est magique, je frisonne et je pleure presque. Je crois que la musique a le pouvoir de tout guérir. Je médite chaque soir, je souris dans le métro, je ne sais pas trop ce qui arrive mais mon coeur est soudain gonflé de tellement d'amour sans de raison bien précise. Il ne faut pas de raison pour aimer, si ? À nouveau, je suis désemparée par la méchanceté de l'être humain, par ces insultes qui fusent et me font plus de mal que je ne le voudrais. Avec Eno, on rencontre Louis, c'est fou, complètement fou, on finit la nuit qui suit par marcher à pieds de chaussettes dans Paris et à débarquer au Subway à cinq heures du matin, une histoire que je raconterai à mes enfants si j'en ai. Un concerto de Chopin dans une autre église, des verres avec les filles de ma classe, des cafés çà et là. Octobre s'achève sur une soirée d'Halloween et des torrents de larmes, j'ai mal. Je réalise que les blessures sont toujours présentes, elles étaient seulement mieux cachées.

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