Le mois commence avec la douceur des mots magiques de Paul Éluard et le goût d'une crêpe rue Mouffetard avec Colline. J'ai besoin d'un peu de folie pour accompagner cette douceur, alors je monte dans un avion pour Madrid. 4 jours dans la capitale espagnole avec Gaby, où je ne suis encore jamais allée, je découvre et qu'est-ce que j'aime ça, découvrir. On mange des patatas bravas, des tortillas, on est un peu déconcertées par la méchanceté de certains serveurs, on arpente les rues de cette ville qu'on commence déjà à bien connaître, on a des dizaines de fous rires à en pleurer, on regarde un coucher de soleil tout en haut d'une colline, on a l'impression d'être un peu hors du temps pendant ces jours-là. Puis la routine reprend. Se balader tous les matins avant que le monde ne se réveille, lire de la poésie au jardin du Palais Royal ou sur les marches de Montmartre. J'apprends à mieux connaître Enzo et Hugo, on rigole, j'ai le coeur tout mou face à ces nouvelles rencontres. La douceur est bientôt dérangée par quelque chose d'autre que la folie ; les prémices d'un amour qui n'en est pas vraiment un mais qui a bien plus d'emprise sur moi que je ne l'aimerais, qui va me torturer l'esprit, le ventre, déranger ma vie. Des yeux noirs à donner le tournis. Un lever de soleil, une rencontre nocturne. Pourquoi s'atteler à se voir à des heures raisonnables, quand il est beaucoup plus beau de se retrouver lorsque les rues de Paris dorment ? Une première fois, parce qu'il faut toujours des premières fois. La Fashion week féminine commence, j'assiste à plusieurs défilés, mais je m'en fiche, je me fiche de tout à ce moment là, personne ne peut comprendre. Lomepal apaise un peu. Malgré tout mes larmes de bonheur très vite remplacées par des larmes de tristesse, ne plus savoir dormir, ne plus savoir être seule, et avoir l'impression d'être ridicule, tellement ridicule. Mais que voulez-vous ? Je l'ai déjà dit, ça ne se contrôle pas, ces choses-là.