Mai

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Manger des fraises tous les jours. Lire Camus dans un parc. Remercier la langue française d'exister, sentir que les mots réparent tout. Je commence à emménager dans l'appartement déjà adoré, je m'y sens bien, j'ai hâte de lui faire connaître plein d'histoires. Encore des fraises, un date improvisé avec Hugo qui deviendra l'une de mes soirées préférées de l'année entière, je me dis que j'aimerais que ma vie ait ce goût-là au quotidien. Eno et Cam viennent passer un week-end chez moi, et puis il y a le concert de Dua, ça aussi c'est l'une de mes soirées préférées. J'oublie les gens, j'oublie le temps, il n'y a plus que danser avec mes amies qui compte, je suis presque ivre alors même que je n'ai rien bu, c'est donc ça le bonheur intense ? J'apprends à connaître un peu plus les personnes de l'école, c'est triste de s'y mettre à la fin de l'année mais vaut mieux tard que jamais. Mon recueil de poèmes sort enfin, tant d'émotions de le tenir entre mes mains. Il est beau, je n'arrive pas à croire que ce sont mes mots, que ces pages renferment tout ce qui a épongé mes larmes pendant deux mois. Je clos enfin ce chapitre, à peu près. Soulagement infini. Je me fais tatouer le titre d'une chanson des italiens, comme j'aime les appeler, et le hasard fait bien les choses puisqu'ils viennent à Paris trois jours plus tard. Les retrouvailles sont douces, à l'image de ce mois de mai. 

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