CHAPITRE 2

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Comment on a pu en arriver là ?

Je me demande bien ce qui se passe. Ce n'est pas bon signe du tout. Est ce qu'Eywa nous punie ?

Est ce qu'elle... me punie ?

Je pense beaucoup trop. Il faut que j'arrête sinon ma tête va sûrement exploser.

Je me promène, l'air penseur, à la recherche de mon frère.

Je le vois sur un rocher, avec ses amis.

Quelle bande d'idiots.

Ses imbéciles n'ont vraiment rien dans le crâne. Je ne sais vraiment pas ce qu'Aonung leur trouve.

Je croise les bras et m'avance vers eux.

Ils arrêtent leur conversation. Je les regarde un moment, essayant de leur faire comprendre qu'ils doivent s'en aller.

Ils regardent mon frère, pour voir s'il va dire quelque chose, mais il n'en fait rien.

Évidemment.

J'ai toujours eu cette connexion avec Aonung que je n'ai jamais eu avec Tsireya. J'adore ma sœur, mais le caractère de mon frère et le mien vont mieux ensemble. Alors on a toujours été inséparables, tous les deux.

Je m'assoie près de lui, et contemple le coucher de soleil.

- Comment tu te sens ? il me demande.

Je soupire, je m'attendais à cette question.

- Je ne comprends pas. il me regarde, ne comprenant pas mes propos.

Je continue alors.

- Je ne comprends pas comment père et mère ont pu accepter leur venue ici.

Il souffle, l'ai pensif.

- Je ne comprends pas non plus. Non mais tu as vu ces queues ? dis t il d'un air moqueur.

Je ricane en acquiesçant.

- Et ne parlons pas de leurs bras, je réplique.

On rigole quelques secondes, quand je lui demande :

- Oú est Tsireya ?

Il cesse immédiatement de sourire.

- Elle leur fait visiter le village.

Je lâche mon plus beau rire sarcastique.

- Vraiment ? Eh bein, elle a pas perdu de temps !

Il éclate de rire.

Après un long moment à se moquer d'eux, l'ambiance est vachement plus sérieuse.

- Dis, tu penses que si on n'obéit pas aux parents, on va se faire tuer ? il demande, me regardant profondément.

- Bien sûr qu'on va se faire tuer et puis quoi encore !

Je lui lance une tape derrière la tête et il me foudroie du regard.

Je réfléchie un instant.

- Mais j'ai peut être une idée pour qu'ils rentrent chez eux.

Il est soudainement beaucoup plus intéressé par la discussion. Je souris en coin, fière de moi.

- Dis moi tout, il annonce d'un air vicieux.

Je mets quelques instants avant de répondre sérieusement.

- Comporte toi bien avec eux. Montrons leur qu'on est des Metkayina exemplaires.

Il a l'air un peu déçu.

- C'est ça ta fameuse idée pour qu'ils rentrent chez eux ? il se moque.

Je le pousse pour qu'il tombe dans l'eau. Il ne s'y attendait visiblement pas. Il ressort sa tête de l'eau, outré.

- Eh ! hurle il, frustré.

J'explose de rire et me lève du rocher.

- Contente toi de faire ce que je te dis pour l'instant et fais moi confiance.

Je le laisse et m'en vais.

Il est l'heure de passer à l'action.

Oel Ngati KameieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant