CHAPITRE 3

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Ao'nung s'occupe du garçon de son âge, un certain Lo'ak. Tsireya, elle, de Kiri et Tuktirey, les deux filles.

Comme je suis l'aînée,  je dois me charger du plus grand, Neteyam.

Cela ne m'enchante pas vraiment surtout qu'il est celui qui osait me défier du regard, au début.

Aujourd'hui, je suis supposée faire ma première leçon.

Enfin, pour tout vous dire, j'étais censée la faire hier.

Mais je ne m'y suis pas rendue.

Est ce que je me suis fait incendiée par père ? Absolument.

Mais je n'en avais pas la moindre envie. Cependant, je ne veux pas me retrouver sous ses foudres, alors je fais ce qu'il me dit de faire.

Du moins, pour le moment.

Je le vois, au loin. Les bras croisés, regardant l'océan.

Je m'approche vers lui, il ne semble pas m'avoir repérée.

Il est vraiment tout fin comme un bout de bois.

J'adorerais l'écraser.

Je souris à mes propres pensées.

Il se retourne enfin.

Il... me sourit ?

- Tu en as mis du temps. Déjà qu'hier tu as oublié de venir, il s'agirait au moins de venir à l'heure tu ne penses pas ? il plaisante.

Je le fusille du regard.

- Je n'ai pas "oublié". j'annonce froidement.

Son sourire disparaît, et le mien apparaît.

- Bon ! je tape dans mes mains. Commençons tu veux ? J'ai pas toute la journée.

Il fait la moue. Il ne s'attendait visiblement pas à cette réponse.

- J'imagine que vous êtes de piètres nageurs, comme vous n'avez jamais mis les pieds dans l'océan ?

Je le regarde et il acquiesce, honteux.

- Bien. Alors avant d'aller nager, on va travailler ta respiration.

- Mais je l'ai déjà fait hier avec Tsireya. il s'oppose.

Je m'arrête.

- Tsireya ? je le fixe. Pourquoi t'as t elle donnée un cours ? Je suis ton professeur.

Son regard me transperce.

- Je te rappelle que toi, mon "professeur" étais absente hier. Donc j'ai travaillé avec Tsireya.

- Ça ne marche pas comme ça ! je crie.

Je reprends mon souffle. Il ne comprends pas.

Je vois qu'il aimerait en rajouter, mais il n'en fait rien.

- Bon, allons y. il propose.

J'acquiesce et l'emmène vers une crique, loin des autres.

Arrivés, il me demande quand même :

- Pourquoi nous as tu emmenés si loin pour un simple cours de respiration ?

Je soupire.

Est t il bête à ce point ?

- Il me faut du calme pour travailler. Et ce coin là pourra te permettre de rester concentré et ne pas être distrait. Enfin, si tu y arrives.

Oel Ngati KameieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant