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Assis,dans cette salle de classe,je me mets à réfléchir sur mon existence sur cette terre,à ce que j'étais ,ce que je suis et ce que je ne serais jamais.

L'existence .

En un mot qu'est ce que ça pourrait bien être selon vous parce que moi je ne sais pas.Je ne sais plus où j'en suis avec la vie .

Je repense encore à cette petite fille qui voyait la vie en rose, sa vie en rose,elle n'avait qu'à fermer les yeux et imaginer son avenir ,son lendemain et qui maintenant ne voit que le néant sous ses pas. Cette fille à qui il ne reste plus que les souvenirs d'une enfance heureuse, d'une famille soudée par l'amour qu'on éprouvait l'un envers l'autre . Cette petite fille insouciante n'est plus...et ne sera jamais plus.
Cette fillette n'est devenu maintenant plus qu'un mirage ,un souvenir d'une existence heureuse.

Encore assise dans cette salle de classe, j'entends le professeur m'appellé . Je soupire ,j'avais encore oublié où je me trouvais .Je me lève et me dirige sur le devant de la scène,d'ici je vois tout le monde et je ne doute pas que tout le monde me voit,je me reconcentre sur la réalité et entends ce que l' enseignante me dit.

-Parles nous du métier que tu voudrais faire?

-Quoi! Je me stoppèrent net sur ces mots

-En plus simple,comment tu vois ton avenir ,ton futur?

C'est bon j'avais compris mais c'est justement ça le problème

Mon avenir? Comment je le vois .
J'ai beau m'imaginer dans 10,15 ans je ne vois rien, rien de plus que ce que je suis aujourd'hui et ce que je ne serais jamais.

-Isra?

- oui?

- Tu m'entends? Est ce que ça va? Tu as l'air tout pâle?

Pâle ? Moi?

Elle se fout de moi j'espère ,je suis métisse et je suis presque que sûr que je rougis pas comme les blancs et encore moins pâlir. Et puis cette question,combien de fois j'ai rêvé qu'on me la pose "Est ce que ça va" mais on sait l'un comme l'autre qu'on y répondra par une affirmation mais ça fait toujours du bien de l'entendre parce que tu sais au moins qu'on s'inquiète pour toi ou de simplement savoir que le masque que tu entretiens se fissure laissant apparaître des petites failles à la vue de tous et qu'il faudrait impérativement le réparer. Je regardes abasourdis la salle ,qu'est ce que je devrais y répondre "Repondre ou ne pas répondre".

Je sais que je devrais y répondre parce que ne pas y répondre prouverais simplement que ça va pas et je devrais dire ce qui ne va pas et je sais que j'en aurais pas le courage ,tout ça c'est en dessous de mes forces. C'est tellement plus simple de garder tout pour soi que d'expliquer le pourquoi du comment ,c'est moins libérateur oui, de se confier à quelqu'un de confiance,un proche ou un ami mais c'est tellement plus simple et Dieu seul sait combien les hommes adorent la simplicité,la facilité.

En regardant autour de moi ,je me rends compte que je suis debout depuis plus de 20 minutes à réfléchir pour répondre à une question plutôt simple mais qui veut dire tellement pour moi. Alors,je me lance et décide de sortir la première chose qui me vient à l'esprit.

- Comptable comme mon père. ai-je répondu à bout de souffle

-Merci,tu peux aller t'asseoir mlle Smith

Je me dirige vers ma place,au dernier rang et m'y asseois et c'est quand je reprends mon souffle que je prends conscience de ce je viens de dire,c'est sortis tout seul et je souris car c'est aussi exactement ce que aurait dit cette petite fille de 10 ans qui avait l'habitude de prendre son père comme modèle ,qui s'était fabriquée le modèle du parfait père mais tout ça ,ce n'était que dans sa tête car un père t'abandonnerait jamais sa famille ,sa femme de 14 ans de mariage pour une petite amourette beaucoup plus jeune que lui. Je ne sais peut-être pas beaucoup de chose dans la vie mais ça j'en suis sûr et certaine , un père ne ferait pas ça alors oui c'est toujours mon père mais à cause ou grâce à lui je ne suis plus cette petite fille insouciante et je ne me fait plus de faux espoir sur le parfait amour .Tout en quoi je croyais a subitement disparu depuis le jour où il est parti laissant ma mère et moi. Maintenant je vois plus la vie en rose mais en noir et blanc et parfois d'un gris magnétique.

Est ce que ça aurait été plus simple s'il n'était jamais parti? S'il avait toujours été au près de moi .

Aurais je été plus heureuse?

Aurais je été la même?

Si j'avais eu un père, aurais je subi tous ça dans ma vie ?

Comment pourrais je croire en l'amour alors que je n'avais même pas reçu celle de mon père?

Comment pouvais je m'attendre à ce qu' on m'aime alors que mon propre père n'était pas rester pour moi ?

Il m'avait pas choisi, moi .

Il l'avait choisit , elle .

La sonnerie retentit et je n'ai pratiquement rien retenu de ce cours mais je vais enfin pouvoir rentrer chez moi et m'enfermez dans ma chambre pour m'isoler de tous mais avant je dois passer au toilette, pas pour faire mes besoins mais pour vérifier que mon visage ne laisse rien paraître de mes véritables émotions.

Les toilettes sont toujours bombées à cette heure-ci de la journée donc je me dépêches d'arriver avant tout le monde mais comme d'habitude je me rate parce que déjà arrivé je vois une foule de fille entrain de se repoudrer le nez et pourtant ça ne fait que 5 minutes qu'on a sonné alors soit elles étaient déjà là ou soit ...je ne sais pas et j'ai pas envie de chercher une explication logique à ça.

Je me faufile entre la foule et va devant le lavabo pour me laver le visage après avoir finis , mon regard tombe sur mon reflet et j'ai qu'une seule envie ,celle de pleurer mais je refoule mes larmes parce que c'est pas le moment et encore moins l'endroit adéquat.

Attends juste encore un moment et tu pourras montrer ta peine .

Patience , patience . dis-je à moi-même pour me donner un semblant de courage.

Arrivé chez moi , j'ai pas pleuré ça m'a aussi étonner mais bon peut-être que je changes. J'ai mangé, fait mes devoirs mais aucun pleur. Je ressens toujours ce vide abyssal, ce néant mais pas de pleur.

J'essaie de me réconforter en me disant que la douleur s'estompe avec le temps. Qu'avec un peu de temps tout finira par s'arranger mais c'est plus compliquer qu'il n'y paraît. Je m'allonges sur mon lit et je fais la seule chose que je sais si bien faire c'est à dire rêvasser.Je réflechis depuis plus de 20 minutes et un sujet me vient en tête "Dieu" .

Je me souviens encore de cette belle année de 2020 où pour la première fois je me suis sentie revivre ,cette année là a été chargée en émotion , j'avais une paix intérieur, j'étais tombé amoureuse, j'avais une certaine connexion avec Dieu. Une connexion qui s'est estompé au fil des ans, une connexion que je souhaiterais retrouver mais la vraie question est "Croyais-je vraiment en Dieu"

Je sais pas si je croyais vraiment en Dieu. Je ne sais plus, à une époque peut-être que oui mais maintenant je sais plus. Je sais plus où j'en suis avec Dieu parfois je trouves que je suis trop mature pour mon âge, je réfléchissais déjà trop à seulement 13 ans même si j'en faisait plutôt 15 à mon humble avis et aujourd'hui c'est encore pire.

Pour en revenir au sujet prinpicale "ma croyance en Dieu" je sais pas si je crois en Dieu mais une chose est sûr c'est que je préfère mille fois savoir qu'il y a un Dieu , un esprit , un être surnaturelle en dessus de tout qui me regarde et me protège au lieu de vivre dans un monde sans miracle, magie, espoir, fantaisie et rester ici et là à broyer du noir, chose que je fais déjà à temps partiel pas besoin de rajouter une couche supplémentaire c'est déjà complémentaire .

Et c'est sur ces dernières pensées que je m'endors pour j'espère un monde beaucoup plus beau et magique que le mien, vivant une vie beaucoup plus attrayante que la mienne.

Mais, l'insconcient se venge la nuit.

 Three more months to liveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant