19. Reste auprès de moi

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Je ne sais pas combien de temps je suis restée ainsi, roulée en boule, par terre dos à la porte, couchée sur des morceaux de verres.

Mes yeux fixaient ce mur en face de moi sans le voir.

Je suis peut-être restée comme ça pendant des heures.

Tout ce que je sais, c'est que je n'ai rien ressenti depuis un moment.

Mes yeux étaient sûrement rouges et gonflés à cause des larmes qui avaient coulés.

Le sang avait séché avec le temps.

J'avais l'impression d'être retournée en arrière, quand j'avais 14 ans et que j'avais emménagé la veille dans mon appart.

Mon oncle m'a donné -anonymement- de l'argent pour que je sorte de la vie dans les rues.

Ce n'était pas pour autant que j'étais heureuse.

Qu'allais-je faire, à présent?

J'avais la sensation que tout ce qui était dans cette pièce ne m'appartenait pas.

Je suis dans cette position désagréable, et pourtant, je n'ai rien fais pour bouger.

Sur ce tapis d'un bleu terne, j'étais prostrée sur moi-même, du sang sur les bras.

C'était la première fois que j'avais tout commencé.

Je pense que ce monstre en moi ne m'a jamais quitté, mais que j'ai juste appris à vivre avec.

Et ce n'était probablement pas la meilleure des choses.

???: T/p... Qu'est-ce que tu t'es infligé?

Je ne bouge pas d'un millimètre.

Je n'ai pas envie de bouger.

Je veux rester ainsi pour tout le reste de ma vie.

Et mourir de faim ou d'hémorragie.

???: Ne me dis pas que tu es restée comme ça toute la journée?

Aucun son ne sort de ma bouche.

Je sentis soudainement deux bras puissants me porter et me reposer sur mon lit.

Les bouts de verres craquaient sous ses pas.

L'odeur du sang régnait autour de lui.

L'affrontement a dû être plus difficile que prévu.

Dabi: Repose toi.

Je le sentis à deux doigts de s'éloigner.
Mon instinct prit le dessus et je l'empêcha d'aller plus loin.

T/p: Reste... S'il te plaît...

Il peut bien avoir pitié de moi, je m'en fiche.

Je veux juste l'avoir auprès de moi.

Je refuse de croiser son regard.

Pendant une fraction de seconde, je crus qu'il allait partir, mais il finit par se glisser sous la couverture, à mes côtés.

Il me prit délicatement dans ses bras, comem s'il avait peur de me faire mal.

Je pense que plus rien ne pourra me faire beaucoup plus de mal que les plus sombres jours que j'ai vécu.

Dabi: T/p...

Ses mouvements étaient légèrement hésitant, comme s'il avait peur que je ne le repousse.

Ça Avait Toujours Été Ainsi (Dabi X Reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant